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Démissions à l’UPC: La réaction de Zephirin Diabré


Dans une vidéo publiée par nos confrères de Burkina 24, Zephirin Diabré, president de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) a réagi aux différentes démissions que son parti a enregistrées ces derniers jours. Il explique, en quelque sorte, les raisons qui pourraient motiver ces démissions. Mais le président du principal parti de l’opposition burkinabè est serein, malgré tout. Une démission, pour lui, n’est pas un phénomène qui touche uniquement le parti du Lion. Beaucoup de partis en son victimes, même le parti au pouvoir, a indexé Zephirin Diabré. Nous vous proposons sa réaction dans les lignes qui suivent…

« D’abord dans le contexte des élections des candidats pour la députation, il est clair que des découragements et des frustrations peuvent advenir puisque ce sont des moments où chacun espère quelque chose et peut-être qu’il n’a pas. Ça ne touche pas que l’UPC, ça touche d’autres partis. D’ailleurs, je suis surpris que vous n’évoquez pas ce qui se passe au MPP où on a vu des démissions de députés, des ministres qui boudent actuellement parce qu’ils n’ont pas été retenus.

Au sein donc de notre parti, principalement au Kadiogo, on a enregistré un certain nombre de lettres de démissions de personnes qui sont militants du Kadiogo. Est-ce qu’il y a un lien de cause à effet, je ne sais pas mais je sais qu’il y a eu récemment au Kadiogo, des primaires démocratiques pour choisir les candidats de la liste du Kadiogo. Vous-mêmes, vous avez avant tout le monde, annoncé les résultats de ceux qui ont été les vainqueurs. Forcement quand il y a des vainqueurs, il y a aussi des vaincus. Donc, ceux qui n’ont pas été retenus, peuvent être amenés à prendre un certain nombre de positions que l’on doit regretter mais que l’on est obligé aussi d’accepter. C’est ce qui explique certaines correspondances que vous voyez et qui vous amènent à parler de crise. Il n’y a pas de crise à l’UPC. Vous me connaissez en tant que leader politique, ce n’est pas aujourd’hui que vous me découvrez. Est-ce que moi j’ai la tête ou le visage de quelqu’un qui a peur de problèmes ?

Les camarades sont désignés comme candidats à la députation parce que c’est une mission que les militants leur confient. Cette mission, on peut vous la confier aujourd’hui mais on peut décider demain de la confier à une autre personne. Vous-mêmes vous pouvez dire, on me l’a confiée hier mais, cette fois-ci, c’est à quelqu’un d’autre qu’on peut la confier puisqu’on n’est pas seul. C’est ça qui peut expliquer qu’il y a ça et là des changements que l’on peut voir. Mais, je peux vous assurer que les camarades qui sont dans le parti, qui ont exercé dans la mandature précédente des mandats de députés, même si vous ne voyez pas leurs noms sur les listes aujourd’hui, ça ne veut pas dire qu’ils ne sont pas des soldats du parti, ils sont dans le parti, à mes côtés.

Faut-il s’attendre à d’autres démissions ?

Si quelqu’un n’a pas été retenu ou a été battu démocratiquement par des primaires et qu’il pense qu’il n’a plus rien à gagner, il peut peut-être être amené à avoir ces genres de comportements. Ce n’est pas uniquement à l’UPC que l’on a ça. On a ça aussi ailleurs et d’ailleurs, je suis surpris que vous n’en parlez pas quand il s’agit du MPP où on a vu des députés et même plus… Mais on a vu qu’il y a même des membres du gouvernement qui ne sont pas contents là-bas parce qu’au sortir des primaires aussi, ils n’ont pas été retenus pour être candidats. Donc, c’est un phénomène qu’il faut comprendre, que l’on regrette. Il fut un temps où les présidents de parti et le bureau politique, d’une certaine manière, désignaient les gens. Mais les partis aussi évoluent avec leurs règles internes et surtout les jeunes aujourd’hui, ils poussent fort pour imposer que la démocratie prévale et c’est ce qui s’est passé dans certains endroits.

Cela n’est-il pas une faiblesse pour le parti ?

Non pas du tout. Parce qu’il faut d’abord que le parti s’appuie sur les gens qui ont été désignés par la base. Si vous faites le contraire, si la base désigne quelqu’un et que vous vous arrêtez en haut pour changer, c’est là qu’il y a une faiblesse. Mais si la base a désigné une équipe pour mener un combat, c’est que vous avez confiance que cette équipe à la base avec elle et que le combat est gagnable. C’est l’attitude inverse qui peut amener un problème. Sans présager des individus mais ce qui nous intéresse, ce sont les équipes et dans les différentes provinces, les équipes qui sont là-bas, qui ont été désignés l’ont été à travers un processus tout à fait transparent et démocratique dans lequel la base a eu pour la première fois, son mot à dire. Pour l’avenir même, c’est important qu’il en soit ainsi.

Aucun militant n’est n’importe qui dans le parti. Il n’y a pas de cacique à l’UPC. Moi-même je ne suis pas un cacique. Ça, c’est un terme qu’on employait pour le CDP ancienne formule, nous on ne connait pas ça. Nous on connait des militants, des soldats qui sont en mission. Il n’y a pas de caciques, il n’y a pas de grands militants et de petits militants. Moi-même votre président, si demain les gens estiment que je ne fais pas l’affaire, on me chasse, on me met de côté et le parti continue. »

Minute.bf

Source : Minute.bf

Faso24

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