La pression s’accentue sur le pouvoir d’Abidjan. Après le Programme des Nations Unies pour le Développement, (PNUD) et l’Union Européenne (UE), c’est au tour de l’Organisation Non-Gouvernementale belge « International Crisis Group » de préconiser le report de la présidentielle ivoirienne.
La crise pré-electorale en cours en Côte d’Ivoire a suscité un communiqué de l’ONG belge International Crisis Group datant du mardi 29 Septembre 2020. Elle exige « un court report de l’élection » qui « offrirait une chance de sortir de la confrontation actuelle à travers un dialogue et apurer le contentieux qui rend improbable l’organisation d’une élection apaisée et transparente le 31 octobre. »
Selon ce rapport qui accable le pouvoir d’Abidjan avec ses pratiques peu orthodoxe, des jeunes supplétifs sont mis à contribution pour attaquer les partisans de l’opposition lors des mouvements de protestation contre la candidature d’Alassane Ouattara à la prochaine présidentielle.
« Ces jeunes hommes armés ont été recrutés parmi la petite délinquance abidjanaise pour effrayer ou attaquer, y compris à l’arme blanche, des manifestations de l’opposition », indique le document d’ICG sur la Côte d’Ivoire qui rappelle que les ingrédients de la crise post-électorale 2010-2011, ayant coûté la vie à 3000 personnes, se remettent progressivement en place.
« Alors que ces antagonismes refont surface, ce scrutin présidentiel risque fort d’ouvrir un nouvel épisode de cette interminable crise ivoirienne », indique le rapport.
Les solutions d’International Crisis Group pour éviter une autre crise à la Côte d’Ivoire est selon elle, le report de la présidentielle ivoirienne et la fin des poursuites contre Guillaume Soro et Laurent Gbagbo avec pour conséquence, leurs participations à la dite échéance électorale. L’ICG a, par ailleurs, préconisé la mise sur pied d’une mission tripartite de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), l’Union africaine (UA) et des Nations Unies (ONU) pour anticiper sur tout déclenchement d’une crise qui affecterait l’ensemble de la sous-région.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Correspondant de Burkina24 en Côte d’Ivoire
Source : Burkina24.com
Faso24
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