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Réconciliation : « Roch sait que si Blaise rentre, il va quitter… »(Pascal Zaïda, Itw)

<div class&equals;"td-post-content tagdiv-type">&NewLine; <&excl;-- image --><br &sol;>&NewLine; <&excl;-- content --><&sol;p>&NewLine;<p><strong>Pascal Zaida est le Coordonnateur national du Cadre d’Expression démocratique &lpar;CED&rpar; et membre fondateur de la coordination nationale des OSC pour la patrie et enfin&comma; le secrétaire national chargé des plaintes et du suivi des réclamations au niveau de la league des consommateurs au Burkina Faso&period; Dans cette interview accordée à votre organe Minute&period;bf la semaine dernière&comma; il est revenu sur la question de la réconciliation qui devrait être&comma; pour lui&comma; le soubassement d’un Burkina uni&comma; prospère et de paix&period; La question des élections et du retour de Yacouba Isaac Zida a été abordée au cours de cet entretien qui a duré pendant une trentaine de minutes&period; Lisez-plutôt &excl;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>Minute&period;bf<&sol;strong> &colon; <strong>Nous avons constaté à une période&comma; qu’il y avait deux cadres d’expressions démocratiques&comma; pouvez-vous nous dire ce qu’il en était concrètement &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>P&period; Zaïda<&sol;strong> &colon; Il n’y a jamais eu deux Cadres d’expression démocratique&period; Depuis 2016 à aujourd’hui&comma; c’est le même cadre d’expression démocratique que vous avez vu&period; C’est vrai que certains viennent pour apprendre&comma; d’autres aussi viennent pour des intérêts particuliers et lorsque certains estiment qu’ils ne trouvent pas leur compte&comma; évidemment&comma; ils sont libres de repartir comme ils sont venus &semi; cela fait partir également de la démocratie&period; Le jeu que nous jouons&comma; c’est de contribuer à éduquer&comma; à former et à sensibiliser la jeunesse autour des idéaux que nous défendons&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Minute&period;bf &colon; Vous avez organisez une marche en 2017&period; Cette marche était interdite par les autorités mais vous avez tenu mordicus à organiser la marche&period; Le jour de la marche&comma; certaines personnes étaient contre et Pascal Zaïda a été arrêté par la police&period; Depuis lors&comma; on n’entend plus trop parler de vous&period; Qu’est-ce qui s’est passé &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>P&period; Zaïda<&sol;strong> &colon; Pour ceux qui ne me connaissent pas&comma; peut-être&comma; peuvent penser que je suis discret&period; Chaque homme&comma; chaque individu à sa manière de vivre et de fonctionner&comma; donc&comma; je suis égale à moi-même et je parle quand c’est nécessaire&period; Je ne parle pas parce qu’il faut parler&comma; je ne parle pas aussi pour faire plaisir à quelqu’un&period; Et pour revenir à l’histoire de la marche meeting que nous avons voulu organiser qui a été autorisée et interdite après par la mairie&comma; je pense que c’est du passé &semi; mais comme vous êtes revenu là-dessus&comma; l’histoire a fini par nous donner raison&period; C’était pour dénoncer la mal gouvernance&comma; la question des tribunaux d’exception&comma; la question du terrorisme et surtout la question de la liberté d’expression&comma; et je pense que ce que nous avons voulu dénoncer hier ou avant-hier&comma; est devenu aujourd’hui une réalité&period; Donc&comma; le passé appartient à l’histoire et nous sommes sur d’autres chantiers pour un Burkina meilleur&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Minute&period;bf &colon; Quels sont ces chantiers &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>P&period; Zaïda<&sol;strong> &colon; Nous sommes en train de voir comment le Burkina Faso va aller sur le terrain de l’émergence&period; Nous voulons qu’il y ait un Burkina où les jeunes sont unis&comma; où tout le monde est uni&comma; nous voulons un Burkina uni et non un Burkina divisé comme c’est le cas aujourd’hui&period; Notre combat&comma; c’est d’avoir un Burkina réconcilié avec ses filles et ses fils&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Minute&period;bf &colon; Quand vous parlez de réconciliation&comma; nous voyons l’organisation que vous avez créée avec Safiatou Lopez pour demander la réconciliation&comma; la paix sociale et le vivre ensemble &semi; et à entretemps&comma; Pascal Zaida a rebroussé chemin&period; Qu’est ce qui s’est réellement passé &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>P&period; Zaïda<&sol;strong> &colon; Je n’ai jamais rebroussé chemin… C’est vrai qu’on ne revendique pas la paternité de quelque chose mais pour la question de la réconciliation nationale&comma; ce n’est pas que je me vente&comma; nous avons été l’un des premiers acteurs à chanter ce mot partout&comma; pendant qu’il était difficile d’employer le nom de Blaise Compaoré parce que tu étais vu comme l’ennemi du peuple &semi; et quand il était également difficile de demander le retour de tous les exilés politiques&comma; nous avons tout entendu et nous avons même été victimes des menaces&period; Mais il était quand même intéressant que ceux qui nous ont combattus sur ce mot se rendent compte à un moment donné qu’ils s’étaient trompés et qu’il était important que tout le monde regarde dans la même direction qui était le chemin de la réconciliation&period; Pour toute personne qui a toujours cette vision&comma; nous ne voyons pas d’inconvénients de collaborer avec elle&period; Voilà pourquoi aujourd’hui&comma; Marcel Tankoano et moi&comma; nous sommes comme des frères jumeaux et tout ce que nous faisons est clair&comma; il n’y a pas de coup bas entre nous&period; On mène un combat pour donner l’exemple de la réconciliation à nos ainés sur qui malheureusement la politique a pris le pas&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Pour la question de Safiatou Lopez&comma; nous sommes toujours dans la même dynamique de la réconciliation&comma; par contre&comma; c’est la méthode qui ne sied pas avec la démarche qu’on avait entreprise&period; Jusqu’aujourd’hui&comma; je ne cesse pas de l’écrire par moment pour avoir de ses nouvelles&period; Donc&comma; c’est pour vous dire que je n’ai pas rebroussé chemin&period; C’est la méthode de fonctionnement de chacun qui n’est pas concordante avec sa vision&comma; voilà pourquoi nous avons continué sur notre chemin et elle aussi poursuit son chemin&period; Mais la notion de la réconciliation est un élément qui nous rassemble tous et nous sommes toujours unis dans l’esprit&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Minute&period;bf &colon; Pour vous&comma; quelle est la méthode concrète qu’on devrait utiliser pour aller à la réconciliation &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>P&period; Zaïda<&sol;strong> &colon; D’abord&comma; la base a été fausse&comma; puisse que la question de la réconciliation est un élément politique&period; Nous avons dès la transition fait savoir que le vrai problème du Burkina Faso&comma; c’est l’exclusion qui a été opérée pour écarter l’ex parti majoritaire aux élections&period; Un pays où&comma; pour des intérêts politiques on divise les fils pour faire plaisir à un camp&comma; vous creusez le fossé dans lequel vous allez retomber&period; Cette notion d’exclusion a été une porte ouverte pour le terrorisme&comma; et elle a également désuni les fils et les filles&period; Nous donc avons dit que le premier chantier de celui qui sera élu dans l’exclusion est d’abord de penser à la réconciliation&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Il suffisait seulement que le président Kaboré&comma; dès sa prise de fonction&comma; demande&comma; à travers un message à la nation&comma; que tous les exilés rentrent pour qu’on se parle&comma; pour qu’on situe les responsabilités&period; Que ceux qui ont les dossiers judiciaires puissent aller répondre&comma; et enfin&comma; on se pardonne pour réconcilier le Burkina Faso&period; Malheureusement ils ont fait savoir qu’ils étaient au-dessus de tout le monde&comma; et qu’ils pouvaient faire mieux&period; Aujourd’hui l’histoire a démontré par A&plus; B qu’ils se sont tiré une balle dans les pieds&period; Nous avons déclenché la question de la réconciliation pour amener les gens à comprendre le sens de se pardonner&comma; de se mettre ensemble pour que cela impacte positivement sur les décideurs politiques&period; Malheureusement&comma; que ce soit le président Kaboré ou le président du MPP &lpar;parti au pouvoir&rpar; aujourd’hui&comma; ils en ont tous fait leur contre campagne&period; Quand on parle de réconciliation&comma; ils disent qu’ils n’ont jamais chassé quelqu’un&comma; pourtant&comma; nous savons ce qu’il s’est passé&period; Aujourd’hui&comma; ils ont le dos au mur&period; A l’heure où je vous parle&comma; la question de la réconciliation est tard&period; Pour ceux qui parlent aujourd’hui du retour des exilés&comma; il est tard&period; La réconciliation se fera mais sans le MPP parce qu’ils ont eu cinq ans pour le faire&comma; mais ils ont refusé d’aller dans ce sens&period;<br &sol;>Nous sommes d’accord pour tout candidat qui mettra en priorité la réconciliation comme un élément de base&comma; la question de la sécurité&comma; la relance économique et front social&period; Mais le MPP a violé tous ces quatre chantiers&period; Nous regardons&comma; avec tous les Burkinabè&comma; le meilleur candidat&comma; qui va nous proposer ces offres&period; Ce n’est qu’après ces élections présidentielles qu’on pourra effectivement faire rentrer tout le monde afin qu’on se parle&comma; afin qu’on puisse discuter avec tout le monde pour unifier le Burkina Faso de sorte à retrouver notre vivre ensemble d’antan&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Minute&period;bf &colon; A vous écouter&comma; on a l’impression que la réconciliation concerne uniquement les politiciens&period; Il faut réconcilier les politiciens entre eux&period; Est-ce cela&comma; votre réconciliation &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Non&period; Ce n’est pas une question d’hommes politiques&period; D’abord il y a le Burkinabé&comma; nous sommes tous des Burkinabè et pour des questions de divergence politique&comma; ceux qui ne comprennent pas&comma; voient cela comme de l’animosité&period; Le pouvoir en place a effectivement utilisé cette notion d’animosité pour inculquer dans l’esprit des gens que les autres sont des animaux&period; Ce qui a davantage creusé le fossé entre les Burkinabè&period; Vous savez qu’aujourd’hui&comma; la question des djihadistes&comma; nous l’avions déjà expliquée aux gens &semi; quand un pays est divisé&comma; quand vous êtes désunis&comma; l’ennemi profite pour rentrer&period; Lorsque vous êtes unis&comma; il est difficile pour l’ennemi de rentrer&period; Maintenant&comma; les tenants du pouvoir ont mis dans l’esprit des gens que ceux qui ne sont pas avec eux sont des ennemis&period; C’est dommage aujourd’hui que l’on en soit là&period; Sinon on aurait dû être sur d’autres chantiers de développement&comma; mais malheureusement c’est le contraire&period; Donc&comma; la notion de la réconciliation n’est pas d’abord politique &semi; c’est une notion fondamentale pour toute société humaine&period; Un peuple qui n’aime pas se pardonner&comma; un peuple qui ne se parle pas a échoué&period; C’est une dynamique dans laquelle nous sommes&period; Vous ne pouvez pas entreprendre un développement tant que vous n’êtes pas unis&period; Les hommes politiques&comma; en tout cas&comma; les gens du MPP ont voulu utiliser leur rapport de force pour asseoir leur pouvoir et ceux qui observent comme nous se demandent que faire&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Ce n’est pas le bon moyen pour gérer un pouvoir d’Etat&period; Un père de famille&comma; un chef d’Etat doit unir tout le monde&period; Il faut avoir le sens du pardon&comma; le sens de l’humilité&period; Il faut s’inculquer également cette notion de réconciliateur qui donne le bon exemple&comma; malheureusement ça n’a pas été le cas&period; Pas qu’on est contre le MPP&comma; pas qu’on est contre le président Kaboré&comma; mais il a raté le coach&period; Donc au soir de ce bilan&comma; à la fin de son quinquennat&comma; c’est un bilan nul&period; Ils ne peuvent pas aujourd’hui nous dire ce qu’ils ont fait en 5 ans&period; Nous avons plus de 2000 morts en 5 ans&period; Si on lui donne encore un mandat de 5 ans&comma; à combien de morts allons-nous être d’ici la fin de ce quinquennat &quest; Si au cours des 5 ans tu n’as pas pu éradiquer ce fléau que toi-même tu as instauré&comma; ce n’est pas dans les 5 autres années que tu pourras faire mieux&period; En 5 ans on a vu tout ce qu’on vit aujourd’hui&period; Il n’y a pas quelqu’un qui se dit être à l’aise où il est&period; Si quelqu’un me dit aujourd’hui qu’il est à l’aise là où il est&comma; tant mieux&period; Mais nous estimons que le Burkina Faso méritait mieux&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Minute&period;bf &colon; Vous parlez du problème de terrorisme au Burkina&comma; alors que plusieurs pays sont confrontés à ces réalités&period; Ce n’est pas un phénomène propre au Burkina Faso…<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>P&period; Zaïda<&sol;strong> &colon; Pour le cas du Burkina Faso&comma; pourquoi il n’y en avait pas &quest; Ils ont pris un pays de paix &excl; On pouvait garder cette cohésion&comma; ce modèle d’antan pour en faire une continuité&period; Si des gens étaient là et que le Burkina n’avait pas ce problème&comma; pourquoi c’est quand tu es arrivé qu’il y a ces problèmes&period; C’est de ça qu’on parle&period; Il faut aussi qu’on reconnaisse et qu’on accepte que l’on pouvait trouver une solution à ce phénomène &semi; malheureusement personne n’a voulu en parler&comma; personne n’a voulu en faire une priorité&period; Mais comme ils n’ont pas trouvé la solution à ce problème&comma; nous estimons que&comma; peut-être&comma; le mal vient d’eux&period; Nous ne voulons pas d’un Burkina où à cent kilomètres quand tu sors vers le nord ou le sahel&comma; tu sois inquiet&comma; tu ne sais pas si tu vas aller et revenir en paix&period; Or&comma; le Burkina d’avant&comma; même à 4h du matin tu peux aller te promener là où tu veux et sans être inquiété&comma; en dehors parfois des voleurs qui arrêtaient des gens pour récupérer de l’argent&comma; mais ils te laissaient la vie sauve&period; Maintenant on te tue&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Minute&period;bf &colon; Vous avez dit que la question de la réconciliation est aujourd’hui tard&period; Est-ce à dire que le Burkina Faso ne trouvera plus de solution à cette fracture sociale que vous avez évoquée plus haut &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>P&period; Zaïda<&sol;strong> &colon; Nous sommes à deux mois des élections&period; Pourtant&comma; nous avons eu 5 ans pour réconcilier les fils et les filles du pays&period; Mais cela n’a pas été fait&period; Ce n’est pas au cours des deux mois restants qu’on va déclencher le processus de la réconciliation&period; Je le dis parce qu’en deux mois des votes on ne parle plus de cela&period; Aujourd’hui tout le monde a les yeux braqués sur les élections à venir&period; Vous avez des gens qui sont en précampagne&comma; vous avez le MPP qui tourne de gauche à droite&comma; l’opposition également&comma; donc les gens aujourd’hui n’ont que les yeux sur les élections présidentielles&period; La question de la réconciliation sera une priorité pour celui qui va arriver à la tête du pouvoir après les élections du 22 novembre&period; Mais comme les gens ont eu 5 ans&comma; sans faire cet effort&comma; nous estimons que ceux qui viendront après eux vont apporter ce changement positif&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Minute&period;bf &colon; Est-ce que l’ambiance générale vous rassure de la bonne tenue des élections &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>P&period; Zaïda<&sol;strong> &colon; La question de la tenue des élections relève de la volonté des acteurs politiques&period; Si ces acteurs s’accordent sur un minimum&comma; pour sauver le Burkina Faso&comma; on peut avoir des élections apaisées et des résultats acceptés par tous&period; Si on constate qu’il y a des anomalies dans le processus&comma; il faut s’attendre à une crise&period; Nous savons qu’il y a beaucoup de gens aujourd’hui qui estiment que&comma; compte tenu de la question sécuritaire&comma; il faut reporter les élections&period; D’un point de vue constitutionnel aussi&comma; notre constitution n’a rien prévu&period; Si on reporte les élections&comma; on tombe dans un vide juridique&period; On a encore révisé le code électoral pour pouvoir tenir ces élections dans les conditions que l’on connait déjà&period; Et là aussi&comma; on dit que sur la base d’un rapport circonstanciel de la CENI&comma; adressé au président du Faso ou au premier ministre&comma; ils peuvent saisir le conseil constitutionnel pour statuer sur une zone où règne l’insécurité&period; Mais au-delà de cela&comma; nous avons posé des problèmes qui concernent surtout la nature de l’audit du fichier électoral&period; C’est vrai que le processus est en cours&comma; les acteurs politiques n’ont pas encore communiqué&comma; mais nous pensons que tant que le fichier électoral n’est pas audité&comma; dans la manière la plus transparente&comma; il y aura toujours un problème&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Deuxième fait&comma; vous savez que dans le fichier électoral&comma; il y a 300 000 morts&period; L’on n’a pas réussi à extraire ces morts du fichier&period; Nous avons à maintes reprises interpellé les acteurs politiques d’en faire un élément sérieux et nous les avons demandés de prendre la proposition de la CENI&comma; qui demandait une approche communautaire pour les enlever du fichier électoral&period; On n’a vu aucun acteur politique parler de cela&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Troisièmement&comma; vous avez la question de comptage&period; Est-ce que ce sera un comptage manuel ou un comptage électronique &quest; Mais de prime abord&comma; moi particulièrement&comma; je ne crois pas au comptage électronique&period; Pour ces trois éléments que j’ai évoqués&comma; il va falloir que les acteurs politiques trouvent d’abord la réponse à ces maux afin de nous garantir que les élections pourront se tenir et que les résultats seront acceptés par tous&period; Il nous faut des réponses à ces questions&period; Mais nous avons encore le temps&period; Nous avons jusqu’à l’ouverture de la campagne pour régler ces questions&period; Voilà pourquoi nous nous apprêtons les jours à venir pour encore situer les responsabilités de tous les acteurs politiques par rapport à ces trois questions&period; Si ces trois questions sont réglées&comma; évidemment on peut dire que l’ambiance sera bonne&period; Par contre&comma; si ces questions ne sont pas réglées&comma; il faut s’attendre à une crise postélectorale&period; Et en ce moment&comma; on ne saura pas qui sera vainqueur et qui sera vaincu&period; Vu le climat qu’il y a aujourd’hui avec la question sécuritaire&comma; avec la fronde sociale&comma; avec ce que les gens ont gros au cœur&comma; s’il y a une crise post-électorale&comma; il faut faire attention&comma; on ne sait pas où cela peut nous conduire&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Mais pour éviter cela&comma; nous avons estimé qu’il faut surtout écouter ce que les gens disent&period; Nous sommes des observateurs&comma; on connait notre métier &semi; étudier les questions du moment&comma; apporter des réponses&comma; malheureusement personne ne veut écouter&period; Nous allons encore accentuer&comma; par nos démarches&comma; mais aussi par nos positions&comma; aux yeux de l’opposition&comma; pour que s’il y a une crise post-électorale&comma; que les responsabilités soient situées&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Minute&period;bf &colon; Comment voyez-vous l’issue du 22 novembre &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>P&period; Zaïda<&sol;strong> &colon; Comme nous sommes déjà dans le jeu politique&comma; tout est permis à chaque parti politique d’utiliser les mots pour rassurer et galvaniser sa troupe ou pour se faire plaisir&period; Mais la réalité est tout autre&period; En 2015&comma; malgré l’exclusion&comma; malgré le cout d’Etat manqué&comma; qui a instauré le climat de peur au sein de l’ancienne majorité&comma; le président Kabore a été élu avec 53 &percnt; des voix&period; Et aujourd’hui&comma; vous avez une ancienne majorité qui est unie&comma; vous avez une opposition qui est encore plus solide qu’en 2015&comma; vous avez les insurgés qui sont devenus des dissidents et qui ont créé leur parti politique avec Yacouba Isaac Zida dont le professeur Loada est le président&comma; et vous avez également la réalité du terrain&period; Sur quelle base quelqu’un va me convaincre qu’il n’y aura pas un second tour &quest; Le politique peut se prévaloir de cette notion de coup K&period;O mais la réalité est tout autre&period; Donc&comma; en tant que bon observateur&comma; au regard de la situation actuelle du Burkina Faso&comma; cela va être difficile qu’il y ait un coup K&period;O&period; Le second tour est imminent&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Maintenant&comma; comment le jeu sera départagé au résultat final&comma; pour le moment on ne peut pas le dire&comma; mais cela dépendra des positions des acteurs politiques&comma; cela dépendra aussi des alliances et autres qui pourront venir&period; L’essentiel pour nous est que le Burkina Faso sorte gagnant&period; Notre souhait est qu’on sorte de ces élections sans crise et que les gens acceptent les résultats &semi; mais il faut que cela soit aussi des élections transparentes&comma; d’où la responsabilité de tous est engagée à ce niveau&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Minute&period;bf &colon; Quand d’un côté on dit qu’on va faire un coup KO et que de l’autre côté on estime qu’il y aura forcément un second tour&period; Ne pensez-vous pas que ces propos contradictoire portent en eux&comma; les germes d’une crise post-électorale &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>P&period; Zaïda<&sol;strong>&colon; Ce sont des propos utilisés par les hommes politiques&period; Il est normal que chacun galvanise sa troupe&period; Mais je vous ai parlé plus haut de trois cas majeurs qui peuvent déboucher le Burkina Faso sur une crise post-électorale&period; Si ces trois questions sont réglées&comma; nous pouvons nous rassurer que celui qui va contester les résultats&comma; c’est celui qui ne voudrait pas la vérité&period;<&sol;p>&NewLine;<p>D’abord&comma; le comptage des voix doit être manuel&period; Ensuite&comma; il faut régler la question des 300 000 morts qui sont dans le fichier électoral&period; Aussi&comma; doit-on faire un audit transparent du fichier électoral&comma; accepté par tous les acteurs&period; Si ces trois éléments sont réglés&comma; en vertu de quoi un candidat pourrait contester les résultats &quest; S’il le fait&comma; en ce moment&comma; il aura le peuple sur son dos&period; Mais tant que ces trois éléments ne sont pas réglés&comma; évidemment&comma; il faut s’attendre à tout cela&period; Voilà pourquoi il est encore temps pour que les acteurs politiques prennent leurs responsabilités afin de nous éviter une crise post-électorale&period; Vous avez vu ce qu’il se passe au Mali &quest; Tout cela est lié aux élections passées&period; Vous voyez la Côte d’Ivoire qui est en train de tenter&period; Elle n’est pas loin d’une crise post-électorale&period; Et&comma; avec la situation d’insécurité que nous vivons&comma; avec la fronde sociale&comma; avec ce que les gens ont gros au cœur&comma; si on tombe encore dans une crise post-électorale&comma; ça ne sera pas bon pour le Burkina Faso&period; Donc&comma; il faut à tout prix l’éviter&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong><em>Minute&period;bf &colon; L’actualité&comma; c’est aussi le rendez-vous manqué de Yacouba Isaac Zida à son congrès d’investiture&period; Quelle lecture faites-vous de cela &quest;<&sol;em><&sol;strong> <em><strong>La réponse dans cette Vidéo<&sol;strong><&sol;em><&sol;p>&NewLine;<figure class&equals;"wp-block-embed-youtube wp-block-embed is-type-video is-provider-youtube wp-embed-aspect-16-9 wp-has-aspect-ratio">&NewLine;<div class&equals;"wp-block-embed&lowbar;&lowbar;wrapper">&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<&sol;figure>&NewLine;<p><strong>Minute&period;bf &colon; Vous l’avez dit&comma; nous aurons des élections du siècle en 2020&period; Quel est votre message à l’endroit de tous les Burkinabè &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>P&period; Zaïda<&sol;strong>&colon; Les élections sont une affaire des hommes politiques&period; Nous avons analysé et pour ces élections&comma; nous avons dit qu’il ne faut pas rentrer dans une bagarre qui n’aura pas de sens&period; Il faut plutôt contribuer à apaiser le climat&period; Il faut régler les questions que j’ai citées plus haut&period; Tant que ce ne sera pas fait&comma; on aura des problèmes&period; On va se mettre la pression pour sensibiliser les acteurs politiques&comma; pour amener les gens à accepter les résultats&period; Nous avons aujourd’hui des alliances tant à la majorité qu’à l’opposition&period; Espérons que ces alliances puissent être sincères et que chacun accepte reconnaitre sa défaite et la victoire de l’autre&comma; et vis-versa&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Le message que j’ai à l’endroit des Burkinabè&comma; c’est d’éviter de tomber dans le jeu politique&period; Il faut d’abord que le politique soit responsable et s’assume&period; Tant que nos acteurs politiques ne s’assumeront pas&comma; il sera très difficile d’éviter une crise&period; C’est la raison pour laquelle nous voulons beaucoup sensibiliser les populations&period; Nous ne soutenons pas de candidat&period; Nous avons une orientation qui est basée sur la réconciliation nationale&comma; l’unité du pays&comma; la relance économique et le front social&period; Notre message sera claire à l’endroit de tous ceux qui nous écoutent et qui nous suivent&period; Il faut aller voter le candidat qui prendra en compte les aspirations réelles du peuple aujourd’hui&period; Mais nous ne dirons pas aux Burkinabè d’aller voter un tel&period; Non&period; Le Burkinabè doit s’assumer devant l’histoire en faisant un choix judicieux pour un lendemain meilleur&period; Voilà notre orientation&period; Mais au préalable&comma; il faut régler ce qui peut être une bombe&period; Nous allons toujours insister sur cette question de sorte à éviter que le pays ne tombe dans un piège&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Entretien réalisé par A&period;K&period; et Franck Kola<br &sol;>Pour Minute&period;bf<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<p>Source &colon; <a href&equals;"https&colon;&sol;&sol;minute&period;bf&sol;reconciliation-roch-sait-que-si-blaise-rentre-il-va-quitter-pascal-zaida-itw&sol;" target&equals;"&lowbar;blank" rel&equals;"noopener noreferrer">Minute&period;bf<&sol;a><&sol;p>&NewLine;<p>Faso24<&sol;p>&NewLine;

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