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Prévention des risques professionnels : La CNSS forme ses partenaires

La caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) tient du 1er au 2 octobre 2020 à Ouagadougou, une formation sur la prévention des risques professionnels aux profits des chefs d’entreprises œuvrant dans les différents secteurs économiques. Elle vise à développer une meilleure compréhension du phénomène des accidents psychosociaux et les mesures de prévention afin d’améliorer la productivité des entreprises.

La formation s’articule autour d’un certain nombre de thèmes. Durant ces deux jours d’enseignement, il va s’agir dans un premier moment de revisiter le cadre juridique et institutionnel de la prévention des risques professionnels. En effet, la santé et la sécurité au travail sont un facteur capital et fortement réglementé et encadré par des textes.

Selon les propos du chef de service de la CNSS, François d’Assise Sawadogo, cette formation est initiée dans le but de parler de toutes les infractions liées aux gestes dans le cadre du travail afin que les agents prennent conscience des différents maux auxquels ils s’exposent. « Ce n’est pas sûr que ces genres de pathologies fassent parties de nos maladies professionnelles » a-t-il laissé entendre.

Il a également été question des troubles musculo squelettiques (TMS) en milieu professionnel. Il a été constaté dans ce module que le corps humain est beaucoup plus sollicité et exerce beaucoup d’efforts dans l’exercice du travail. La posture de travail au bureau, les transports de charges par les travailleurs sur les chantiers et dans les industries constituent des facteurs d’expositions aux TMS. Par conséquent, ces extrêmes sollicitations du geste professionnel peuvent provoquer d’autres maladies comme les syndromes du canal carpien, c’est à dire les maux du poignet et les maux de dos.

Risques psychosociaux

En sus, il a été évoqué avec les partenaires un certain nombre de risques nouveaux appelés « prévention des risques psychosociaux. » Ici, l’accent a été mis sur le stress au travail. A ce niveau, il est ressorti qu’une enquête a été menée sur 303 entreprises et des contraintes ont été signalées dans 63%. Toujours dans le même ordre d’idées, l’on a constaté des agressions verbales, physiques et sexuelles dans 49,2% des entreprises. Ces phénomènes ont pour conséquences l’abandon du travail, la démotivation et la démobilisation des travailleurs exposés et la baisse de rendement.

Chef de service de prévention/ CNSS, François d’Assise Sawadogo

Les maux de la sous-traitance professionnelle

Les risques professionnels dans le domaine de la sous- traitance ont aussi été traités. En effet, cette pratique économique touche de nos jours plusieurs secteurs d’activités. Et selon le directeur général de la CNSS, Lassané Sawadogo, « la sous-traitance est pointée du doigt et jugée comme un facteur aggravant en matière de santé-sécurité. De ce fait, les entreprises qui sont bien formalisées et bien connues ont parfois des équipements de protections individuelles pour leurs travailleurs. En revanche, celles qui font de la sous-traitance n’y pensent pas. Cela expose les employés aux risques divers dans le cadre du travail. »

Des attentes à l’issue de la formation

« Les attentes, à l’issue de cette rencontre, c’est de doter les agents de compétences en matière de santé et sécurité au travail. Nous pensons que lorsqu’ils sont formés par rapport à un certain nombre de risques, ils peuvent ceux-ci éviter, ils peuvent adopter des plans de travail », a indiqué le chef de service de la CNSS, Françoise d’Assise Sawadogo.

A la question de savoir si le tableau des risques existants sera revu en tenant compte des nouveaux risques, M. Sawadogo a répondu par l’affirmative. « Bien sûr, ce tableau peut être revu par un certain nombre de critères. Lorsqu’un accident est constaté sur le plan scientifique, on peut saisir le ministère en charge du Travail pour espérer un jour inclure la maladie dans le tableau. Il faut noter que ce tableau est évolutif et tient compte d’un certain nombre de difficultés. »

Directeur général de la CNSS, Lassané Sawadogo

Le représentant du RMO-JOB-CENTER, Cheick Abbas Kolori, dit prendre part à cette formation parce que leur entreprise fait face à plusieurs cas d’accidents de travail, accidents de trajet. Son souhait est qu’à la fin, des solutions idoines puissent être trouvées pour minimiser ces dangers éventuels pour l’épanouissement des travailleurs dans les lieux de travail.

Photo de famille

C’est environ une soixantaine de participants qui prennent part à cette formation, en raison de trois personnes par entreprise. Cette session de formation va également se dérouler les 8 et 9 octobre 2020 à Bobo-Dioulasso.

Dofinitta Augustin Khan(Stagiaire)

Lefaso.net

Source : lefaso.net

Faso24

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