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Projet d’aménagement du Grand Ouaga : Le schéma directeur expliqué à la presse

Le Conseil des ministres, en sa séance du mercredi 23 septembre 2020, a adopté un décret portant approbation du Schéma directeur d’aménagement du Grand Ouaga (SDAGO), horizon 2025. A la suite du Conseil des ministres, c’est autour de la Direction générale de l’urbanisme, de la viabilisation et de la topographie (DGUVT) de donner les détails sur ce SDAGO dont le coût total s’élève à 1 135 milliards de F CFA. C’était au cours d’une conférence de presse organisée ce jeudi 1er octobre 2020.

C’est un Ouagadougou moderne qui respire dans son organisation spatiale que le Schéma directeur d’aménagement du Grand Ouaga (SDAGO) entend construire. Son adoption permet de doter la capitale d’un document de référence pour la maîtrise de son développement. Telle est la conviction du directeur général de l’urbanisme, de la viabilisation et de la topographie, Marc Ouédraogo, qui, accompagné de son équipe, a entretenu la presse sur le projet d’aménagement du Grand Ouaga.

Grand Ouaga, selon lui, n’est pas une circonscription administrative. « Il est l’espace géographique compris dans les limites administratives de la commune de Ouagadougou et des communes de Komki-Ipala, Komsilga, Koubri, Pabré, Saaba et Tanghin-Dassouri (région du Centre), et les limites administratives de la commune de Loumbila (région du Plateau Central) », a-t-il expliqué.

Il couvre une superficie d’environ 3 304 km2, soit 330 400 hectares. Pour la prise en compte de la commune de Loumbila, Marc Ouédraogo se veut on ne peut plus précis sur l’appartenance administrative de cette localité. « Le SDAGO ne modifie en rien la circonscription administrative des localités. Loumbila relèvera toujours du Plateau Central. Le SDAGO s’inscrit dans un processus d’amélioration de l’image urbaine de Ouagadougou et ses localités environnantes », a-t-il déclaré. Il ajoute que l’ensemble des communes, dont celle de Loumbila, ont unanimement salué l’initiative et appelé à l’adoption rapide de ce projet.

Un projet qui remonte aux années 1999

« C’est dans le cadre de l’exécution de la seconde phase du Projet villages-centres dans la banlieue de Ouagadougou (PVCBO) que l’idée d’un Schéma directeur d’aménagement du Grand Ouaga (SDAGO) est née, conduisant à son adoption par le Conseil des ministres le 28 juillet 1999, pour l’horizon 2010 », explique Marc Ouédraogo.

Ainsi, près d’une décennie après l’adoption du SDAGO, des difficultés persistaient, conduisant à sa mise en révision à partir de 2007. La version révisée du SDAGO a été introduite en Conseil des ministres pour la première fois en juillet 2009. Malheureusement, les différents changements institutionnels n’ont pas facilité le portage diligent du dossier, regrette Marc Ouédraogo. En juin 2018, le dossier du SDAGO révisé a été réintroduit en Conseil des ministres pour approbation, à l’issue d’une reprise de concertations à partir de 2016. Au regard du temps écoulé, il a été instruit son réexamen par les acteurs concernés avant adoption.

Optimiser l’organisation spatiale de la capitale

Maîtrise de la gestion de l’espace, développement d’infrastructures et d’activités de productions bien réparties dans l’espace du Grand Ouaga, maîtrise et préservation des ressources naturelles, amélioration de l’accès aux services sociaux et à des logements décents. Ce sont là les propositions que contient le SDAGO adopté le 23 septembre 2020 par le Conseil des ministres.

Selon Marc Ouédraogo, le SDAGO a seulement cinq ans d’échéance. Il va de 2020 à 2025 avec une estimation financière partielle d’environ 1 135 milliards de francs CFA. Marc Ouédraogo explique qu’avant même son adoption, plusieurs actions majeures du SDAGO étaient mises en œuvre et d’autres ont été engagées ou en cours d’exécution.

Ce sont notamment les actions de construction de l’hôpital de Tengandogo, des quatre échangeurs, de l’Université Thomas-Sankara et de l’aéroport international de Donsin ; l’extension de la zone industrielle de Kossodo ; l’aménagement des bretelles d’accès à l’aéroport, de la voie parallèle à la circulaire (rue 29.253) traversant le camp militaire Général-Baba-Sy, et la construction de la voie de contournement du Grand Ouaga.

Le SDAGO entend fournir un schéma directeur de drainage des eaux pluviales, un schéma de gestion des déchets de la ville, le Plan de circulation de la ville de Ouagadougou et les Plans d’occupation des sols des autres communes du Grand Ouaga. « Il donnera également une base juridique à l’autorité publique pour agir face à l’accentuation de l’occupation anarchique constatée dans l’utilisation des terres par les acteurs », ajoute Marc Ouédraogo.

Etienne Lankoandé

Lefaso.net


Les actions majeures prévues dans le cadre du SDAGO 2020-2025 :

  Des zones d’extension de la ville, localisées dans les communes rurales

  Un technopôle à cheval sur la commune rurale de Saaba et celle de Loumbila,

  Deux pôles d’activités économiques constitués d’une plateforme logistique et d’un hub économique,

  Trois pôles industriels dans les communes rurales de Tanghin-Dassouri, Koubri et l’extension de la zone industrielle de Kossodo ;

  Deux pôles agropastoraux intensifs à Koubri et à Loumbila ;

  Un pôle sportif dans la commune rurale de Komsilga ;

  Des zones naturelles et agricoles à protéger ;

  Des zones à réhabiliter et à densifier constituées des quartiers anciens de Ouagadougou ;

  Une zone de développement de l’écotourisme et de l’horticulture autour des barrages de la ville de Ouagadougou ;

  Des zones de sécurité et de défense ;

  Des zones d’implantation d’équipements santé, éducation, cimetières, terminaux de transport ;

  Un schéma de structure : voiries, rails, aéroport, échangeurs, giratoires.

Pour ce qui est des zones de sécurité et de défense, le DGUVT et son équipe distinguent les unités opérationnelles qui vont faire l’objet de délocalisation, des unités administratives. Ces dernières ne seront pas délocalisées.

Source : lefaso.net

Faso24

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