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Projet de Loi de finances 2021 : Des OSC fustigent les allocations budgétaires proposées par le Gouvernement burkinabè

<p><strong>Sous l’impulsion du Centre d’information&comma; de formation et d’études sur le budget &lpar;CIFOEB&rpar;&comma; huit Organisations de la société civile ont fait leur analyse du projet de Loi de finances initiale&comma; exercice 2021&comma; soumis à l’Assemblée nationale pour délibération&period; Au cours d’une conférence de presse animée le vendredi 2 octobre 2020&comma; le secrétaire exécutif du CIFOEB&comma; Youssouf Ouattara&comma; a livré cette analyse des huit OSC&period; Elles ont fustigé les allocations faites par le gouvernement et appellent à une prise en compte de certaines dispositions pour rationaliser l’utilisation des ressources publiques&period;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<div class&equals;"article&lowbar;content">&NewLine;<p>L’élaboration du budget de l’Etat&comma; exercice 2021 intervient dans un contexte marqué par les effets de la pandémie à coronavirus&comma; des tensions sociales et des attaques terroristes&period; Ces dernières citées ont fait plus d’un million de déplacés internes et des milliers d’écoles fermées à la date du 8 août 2020&comma; selon le Conseil national de secours d’urgence de réhabilitation &lpar;CONASHUR&rpar;&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Par ailleurs&comma; le pays est engagé dans un processus électoral pour les présidentielle et législatives du 22 novembre 2020 et les municipales en mars 2021&period; Tout ceci n’est pas sans conséquence sur l’élaboration du budget&comma; exercice 2021 de l’Etat&period; Dans une analyse approfondie de ce projet de budget&comma; le CIFOEB&comma; le REN-LAC&comma; le CGD&comma; le SPONG&comma; le CNOSC&comma; le GERDES&comma; le Labo citoyenneté et le RIJ&comma; usent de leur mission de veille citoyenne pour interpeler l’autorité politique&comma; particulièrement l’Assemblée nationale sur le caractère dangereux de certaines lignes de ce budget&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Un budget qui ne consacre que 9&comma;89&percnt; aux investissements publics<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Pour l’année 2021&comma; le projet de budget de l’Etat burkinabè se chiffre à 2191&comma;422 milliards de F CFA en recettes et 2732&comma;222 milliards de F CFA en dépenses&period; Le déficit budgétaire est donc de 540&comma;8 milliards de F CFA&comma; ce qui correspond à 5&comma;6&percnt; du PIB nominal&period; Les différentes composantes des recettes sont en baisse par rapport à 2020&comma; même les recettes extraordinaires du fait du covid-19 qui affecte les donateurs de l’Etat&period; Les OSC suggèrent alors la modernisation et l’opérationnalisation du cadastre fiscal et l’intensification&comma; et l’extension des télé-procédures fiscales pour accroitre les recettes&period;<&sol;p>&NewLine;<dl class&equals;"spip&lowbar;document&lowbar;112446 spip&lowbar;documents spip&lowbar;documents&lowbar;center">&NewLine;<dt><img src&equals;"http&colon;&sol;&sol;lefaso&period;net&sol;local&sol;cache-vignettes&sol;L600xH450&sol;2-5177-29bbc&period;jpg&quest;1601771132" width&equals;"600" height&equals;"450" alt&equals;""><&sol;dt>&NewLine;<dt class&equals;"spip&lowbar;doc&lowbar;titre"><strong>Les participants à la conférence de presse des OSC&comma; composés de journalistes et membres du cadre de concertation<&sol;strong><&sol;dt>&NewLine;<&sol;dl>&NewLine;<p>En revanche&comma; les différentes composantes des dépenses publiques sont en accroissement continu&period; A ce niveau&comma; les huit OSC notent que la hausse de 14&comma;18&percnt; des dépenses liées aux frais de loyer et les charges locatives&comma; aux frais d’électricité et eau&comma; aux frais de transport et de mission et aux frais de relations publiques&comma; est contraire aux discours tenus par le gouvernement quant à la volonté de réduire le train de vie de l’Etat&period; Par ailleurs&comma; au regard de la forte progression de 40&comma;7&percnt; de la charge de la dette entre 2020 et 2021&comma; les OSC estiment qu’une attention particulière devait être accordée à cette question quand on sait que la charge de la dette peut évincer l’investissement public et privé&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Pour ce qui est des investissements publics&comma; les huit OSC trouvent que le projet de budget 2021&comma; consacre uniquement 9&comma;89&percnt; du PIB nominal aux investissements&period; Autrement&comma; seulement 9&comma;89&percnt; de la richesse nationale seraient investis en 2021&comma; le reste étant consacré à des dépenses de fonctionnement&period; Ce taux&comma; selon les conférenciers&comma; traduirait une absence d’ambition pour le développement économique qui tient compte des générations futures&period; Pis&comma; sur ces investissements&comma; ceux financés sur ressources propres représentent 30&comma;32&percnt;&period; Ce qui rend les investissements très tributaires des ressources extérieures&comma; accentuant leur dépendance vis-à-vis des partenaires techniques et financiers et les expose à la conjoncture internationale&period;<&sol;p>&NewLine;<dl class&equals;"spip&lowbar;document&lowbar;112447 spip&lowbar;documents spip&lowbar;documents&lowbar;center">&NewLine;<dt><img src&equals;"http&colon;&sol;&sol;lefaso&period;net&sol;local&sol;cache-vignettes&sol;L600xH450&sol;3-4390-f158e&period;jpg&quest;1601771132" width&equals;"600" height&equals;"450" alt&equals;""><&sol;dt>&NewLine;<dt class&equals;"spip&lowbar;doc&lowbar;titre"><strong>Le principal conférencier&comma; Youssouf Ouattara<&sol;strong><&sol;dt>&NewLine;<&sol;dl>&NewLine;<p>Les huit OSC appellent l’Etat à travailler à optimiser la mobilisation des ressources propres et à rationaliser les dépenses de fonctionnement afin de dégager des marges importantes d’investissement&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Des dotations budgétaires sectorielles en phase avec les normes mais mal affectées<br class&equals;"autobr"><br &sol;>&NewLine;Concernant les allocations et dotations budgétaires des secteurs sociaux &lpar;santé&comma; éducation&rpar; en hausse de 1&comma;5 point de pourcentage&comma; le secteur rural &lpar;eau&comma; assainissement&comma; agriculture&comma; élevage&comma; environnement&rpar; aussi en hausse de 1&comma;3 point de pourcentage&comma; et le secteur de la sécurité et défense&comma; les OSC notent le respect&comma; plus ou moins des règles en la matière&period; Cependant&comma; l’analyse de la nature des dépenses pour chaque secteur&comma; relève des parts importantes pour les charges de fonctionnement&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Par exemple&comma; pour le cas du ministère de l’éducation dont 9&comma;65&percnt; de son budget consacré à l’investissement&comma; l’allocation de 24&comma;7&percnt; du budget&comma; cache une certaine réalité dans la ventilation des crédits du secteur&period; C’est aussi le cas pour le secteur de la santé&comma; etc&period; Le secteur de l’eau et l’assainissement&comma; malgré l’amélioration du budget&comma; n’atteint pas 0&comma;5&percnt; du PIB&comma; comme recommandé&period; Pourtant les statistiques en matière d’hygiène et assainissement ne sont pas du tout reluisantes&period; En 2016&comma; seulement 13&comma;4&percnt; de la population en milieu rural et 36&comma;8&percnt; de celle en milieu urbain disposaient d’un système d’assainissement à domicile&period; Quant au secteur de la défense&comma; l’analyse des dotations de ce secteur révèle des faiblesses&comma; selon les OSC&comma; qui requièrent&comma; non pas une augmentation du budget&comma; mais la rationalisation des dépenses pour renforcer les capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité&period;<&sol;p>&NewLine;<dl class&equals;"spip&lowbar;document&lowbar;112449 spip&lowbar;documents spip&lowbar;documents&lowbar;center">&NewLine;<dt><img src&equals;"http&colon;&sol;&sol;lefaso&period;net&sol;local&sol;cache-vignettes&sol;L600xH450&sol;5-1572-f6646&period;jpg&quest;1601771132" width&equals;"600" height&equals;"450" alt&equals;""><&sol;dt>&NewLine;<dt class&equals;"spip&lowbar;doc&lowbar;titre"><strong>Youssouf Ouattara&comma; Secrétaire exécutif du CIFOEB<&sol;strong><&sol;dt>&NewLine;<&sol;dl>&NewLine;<p>Enfin pour ce qui est des dimensions de contrôle de l’action et de la lutte contre la corruption&comma; le budget est en baisse de 2&comma;005 milliards de F CFA et représenterait 0&comma;25&percnt; du budget national de 2021&period; Les huit OSC auteures de l’analyse estiment qu’il serait judicieux pour l’Etat de consacrer des efforts pour la prévention des cas de corruption et d’infractions assimilées&comma; quand on sait que le contrôle de l’action publique est le premier élément de transparence&period; Elles attirent surtout l’attention des élus nationaux&comma; en tant que représentants du peuple&comma; sur le caractère périlleux de ce budget qui témoigne d’une absence d’ambition pour un développement économique équitable qui tient compte des générations futures&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Etienne Lankoandé<br class&equals;"autobr"><br &sol;>&NewLine;Lefaso&period;net<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<p>Source &colon; <a href&equals;"http&colon;&sol;&sol;lefaso&period;net&sol;spip&period;php&quest;article99724" target&equals;"&lowbar;blank" rel&equals;"noopener noreferrer">lefaso&period;net<&sol;a><&sol;p>&NewLine;<p>Faso24<&sol;p>&NewLine;

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