« On devient riche pour étudier et non le contraire » (Coach Simon)
Dans un entretien accordé à votre organe Minute.bf, le coach Simon revient sur la nécessité pour tous les étudiants qui veulent se développer et contribuer au développement du Burkina Faso, à se former, à lire beaucoup et à abandonner l’école classique pour l’école qui forme pour un avenir radieux. « On devient riche pour étudier. On n’étudie pas devenir riche », dit-il. Nous vous proposons toute la quintessence de son intervention dans les lignes qui suivent…
Minute.bf : Vous parlez de crypto-monnaie, de quelle manière la jeunesse africaine, particulièrement burkinabè, doit saisir cette opportunité, si vraiment s’en est une?
Coach Siméon : C’est une opportunité dans la mesure où ses résultats sont tangibles et visibles. Maintenant comment la saisir il faudra que ce soit le plus tôt possible car les gens ont raté la révolution de bitcoins qui ne coutait pratiquement rien en 2009. En 2010 quand j’étais toujours interprète j’avais 100.000 ou 200.000 FCFA. Si je les avais investis dans la crypto monnaie, aujourd’hui je compterais des millions et des milliards. C’est pour dire aux jeunes que toute révolution doit être prise à bras le corps le plutôt possible.
Le conseil que je donne à la jeunesse burkinabè qui passe généralement le temps sur internet et les réseaux sociaux, c’est de se cultiver vraiment et qu’elle rejoigne le bateau du 21e siècle que j’ai nommé le trading des crypto monnaies et l’investissement dans les cryptos monnaies. Je souhaite que les jeunes s’investissent le plus tôt possible car les cryptos monnaies ne font que prendre de la valeur et par la suite si tu n’es pas millionnaire ou multimillionnaire il sera difficile de posséder quelques pièces. Mais pour les débuts il est permis à tout le monde de pouvoir prendre le train en marche.
Minute.bf : Vous avez pris la parole ou vous avez eu à faire une forme de comparaison du baccalauréat, la licence, le doctorat à une catégorie de personnes ici, pouvez-vous revenir sur ça ?
Coach Siméon : Depuis longtemps je prêche, j’ai dit des choses que les gens vont comprendre dans peut-être 10, 20, 30 ans parce qu’en développement personnel et en métaphysique, c’est la méditation et se cultiver à fournir des livres de 2030. Nous avons le monde en 2030, le monde en 2050 qui sont des documents disponibles. Mais quand nous parlons, beaucoup de gens veulent voir pour croire donc je disais à mes frères étudiants que les études classiques sont devenues obsolètes. C’est pourquoi je disais qu’on ne peut pas devenir honnête dans la pauvreté, peu importe ton niveau d’intelligence même si tu es premier de classe ou major de ta promotion, un jour ton nom sera cité dans la liste des corrompus du pays. Quand le REN-LAC fait ses rapports je me les achète pour lecture. Souvent je ris en les lisant car tu y retrouve des noms de personnes qui n’ont jamais redoublé de classe tout simplement parce qu’elles sont pauvres. Comme on ne peut pas être honnête dans la pauvreté, j’aime dire aux jeunes de prendre le bateau le plus tôt possible. Mon enfant a eu le bac, mon enfant a eu la licence ou le master, ce vocabulaire est périmé dans ce 21e siècle car on ne sait pas où vous allez avec. Les entreprises ont commencé à se robotiser et avec le coronavirus 90% des sociétés sont en train de faire des licenciements chroniques, pendant ce temps il y a des jeunes qui sont entrain de bosser pour soutenir leurs diplôme de fin de cycle. Je leur demande souvent où iront-ils avec ça, car ils ne savent pas où va le monde. C’est pourquoi je disais que j’ai eu le bac, j’ai eu la licence est un vocabulaire qui ne marche plus. J’ai eu un niveau de grade par exemple ici quand on dit Platinum, de diamond ce sont des niveaux que tu ne peux pas atteindre en dormant chez toi. Il faut se battre, être quelqu’un de sociable, il faut savoir convaincre. Une fois que tu atteins ce niveau, le minimum que tu peux gagner par semaine est de 500.000 FCFA à un 1.OOO.OOO FCFA. Là, tu peux t’acheter n’importe quel livre où faire n’importe quelle étude que tu veux. En fait on devient riche pour étudier, malheureusement les gens étudient pour devenir riches et c’est une erreur monumentale. Je vous répète ici qu’on devient riche pour étudier mais étudier pour devenir riche est une erreur monumentale, c’est pourquoi je disais aux jeunes de prendre la vie active à bras le corps. On peut étudier à n’importe quel âge, même à 70 ans tu peux faire le master ou la licence c’est pourquoi j’aime quand les jeunes ne gaspillent pas le temps à la recherche de papiers qui ne vont pas leur servir.
Minute.bf : Au-delà du coaching, on sait que vous avez un institut, qu’est ce qui y est réellement fait ? Est-ce la théorie ou la pratique ?
Coach Siméon : La pratique, parce que dans mon école dénommé International Wisdom and Richess System c’est d’abord un an de formation. Là-bas je forme les jeunes en me lançant un défi car la scolarité fait 2.000.000 FCFA. Si avec mon équipe je ne peux pas les enseigner afin de leur permettre de gagner des millions l’année et payer leur scolarité, c’est que nous faisons comme l’école classique. A notre niveau, on ne prend pas la totalité de la scolarité, on prend généralement 10 à 15% qui représentent les frais d’inscription. Après on doit les former dans des matières pratiques afin de devenir riches en un an, c’est-à-dire avoir plus que la scolarité en un an afin de régler leur scolarité et de pouvoir se jeter dans le monde de la vie active.
Moi personnellement, si j’ai du mal avec l’école c’est parce que je travaillais toujours pour payer ma scolarité. Et quand un élève ou un étudiant travaille pour payer sa scolarité, il ne se laisse pas mentir par un enseignant. J’ai quitté l’école tôt, car je pensais que travailler afin de payer ma scolarité allait être bénéfique pour moi. Je pensais que l’école allait me donner quelque chose qui allait être plus que ce que je gagnais dehors mais je sentais que j’investissais mon argent dans le vide alors j’ai arrêté. C’est pourquoi dans notre école, on permet aux étudiants de travailler pendant qu’ils sont en classe, de payer leur scolarité pendant qu’ils sont en classe de sorte qu’à la sortie des classes, ils deviennent des entrepreneurs responsables. Les matières enseignées sont à 99% pratiques. Parmi ces matières, on a l’agriculture, l’élevage, l’informatique, la programmation, le codage, le développement personnel, le leadership, le management, la gestion commerciale et même le cinéma. Mes étudiants ont déjà fait leur premier film. J’ai recensé toutes les matières pratiques qu’on peut enseigner et que l’étudiant peut mettre en pratique et même monétarisé ce qu’il apprend car si ce qu’il apprend n’est pas monétarisé il va finir pauvre. Tu ne peux pas donner cours chez nous si tu n’es pas entrepreneur. Avant tout recrutement de professeur, je vérifie d’abord que c’est un entrepreneur et qu’à la fin de son cours il peut donner des opportunités aux étudiants. On a laissé des enseignants qui galèrent comme des rats malmener l’avenir de nos enfants et qui n’ont rien à leurs dire, c’est pourquoi dans mon école si tu n’as pas faim ou que tu aies fait de longues études ou pas et si tu n’es pas un voleur je te recrute afin de partager aux jeunes ton expérience. Alors, 99% ou du moins 100% des enseignants sont entrepreneurs, ce qui fait que les étudiants ne s’ennuient pas et deviennent riches avant la fin de l’année.
Minute.bf : Quelles sont les conditions d’accès à l’institut du coach Simon ?
Coach Siméon : Les conditions d’accès à mon institut, International Wisdom and Richess System (IMRIS) sont très simples. Il faut d’abord savoir lire et écrire. Je vous dis qu’au 21e siècle, une fois que vous savez lire et écrire, le monde vous appartient. En plus de savoir lire et écrire, il faut fournir une demande, d’admission, une lettre de motivation ensuite joindre la définition du Burkina que nous avons réécrite et qu’il faut payer et photocopier. Il faut y joindre également l’acte de naissance parce que nous recrutons de 16 à 25 ans. Si toutes ces conditions sont réunies vous êtes admissible. C’est un institut qui recrute des étudiants de tous les niveaux. Du niveau primaire, et de master en passant par le niveau collège, les étudiants se côtoient, travaillent ensemble et au bout d’un an de formation chacun se réalise à sa manière.
Minute.bf Pourquoi le coach Simon critique l’école classique, alors qu’on constate que l’IMRIS est également dans une dynamique d’enseignement ?
Coach Siméon : Je vous rappelle qu’au début dans mon école, j’ai recruté plus de 300 jeunes et aujourd’hui il en reste 130, les autres ont fui. En réalité c’est parce que j’ai estimé que l’école n’était pas sérieuse et qu’il n’éduque pas que j’ai créé le système IMRIS. Là-bas tu dois bosser plus qu’un docteur en fin de cycle, tu dois apprendre plus qu’un professeur agrégé parce que tu apprends pour sauver l’Afrique. Il y a des gens qui sont venus à IMRIS tout en se disant que le coach Simon n’aime pas l’école classique, croyant que ça allait être une partie de plaisir. Quand ils sont arrivés, c’était une désillusion totale pour eux. Nous vous le disons, à l’IMRIS, si un étudiant ne peut pas lire au moins trois livres par semaine, il est renvoyé et d’ailleurs, mes étudiants paient 10 000 F CFA avant de rentrer en classe à chaque fois qu’il y a cour. Ces 10 000 F CFA n’ont rien à voir avec la scolarité, juste pour voir si les étudiants mettent en pratique l’enseignement qu’on leur donne et s’ils gagnent effectivement bien leur vie. Ainsi, si l’étudiant n’arrive pas à trouver ces 10 000 FCFA, il est renvoyé. Donc il y en a qui sont venus, des paresseux d’ailleurs mais ils ont fui.
Mon opinion en ce qui concerne l’école, c’est comme vous l’avez dit, peut-être que nous sommes mal compris mais en toute franchise, nous pensons que ceux qui veulent comprendre vont comprendre. A l’IMRIS, nous sommes en train de rentrer dans la recherche Scientifique donc moi j’ai déjà des professeurs et docteurs à mes côtés. Pour dire que nous ne voulons plus l’éducation qui forme les jeunes, qui crame leur cerveau et après ils ne peuvent même pas prendre soin d’eux-mêmes. Aussi, si nous critiquons le système scolaire, c’est parce que nous voulons que si désormais quelqu’un dit qu’il est professeur ou docteur, qu’il soit capable à lui seul de s’occuper d’une province.
Pour conclure sur le sujet, nous disons simplement que l’IMRIS est aussi une école mais qui n’octroie ni d’attestation ni de diplôme. Nous n’avons pas eu le temps d’aller nous aligner pour chercher une quelconque reconnaissance de nos diplômes par le CAMES. D’ailleurs, que vaut la reconnaissance d’un diplôme par le CAMES si le détenteur est pauvre. Nous ne voulons pas d’une école reconnue qui forme des misérables. C’est pourquoi, nous prenons notre école comme un Quartier Général (QG) où nous regroupons les jeunes et les formons. Le jour où le gouvernement va estimer que ce que nous faisons est pertinent et qu’il faille l’institutionnaliser, il n’y a pas de soucis pour cela. Ce qui est sûr dans notre institut, nous ne garantissons pas de diplôme, ni d’attestation mais le succès, c’est la moindre des choses que nous garantissons aux jeunes. On leur montre le trading, le trading de crypto-monnaie, holding, qui sont directement enseignés par des traders professionnels, on leur montre également comment bien pratiquer l’agriculture et l’élevage avec des agriculteurs et des éleveurs professionnels. Oui ! Nous n’avons pas besoins de papier mais nous serons riches.
Vidéo: « Je pense que le gouvernement joue toujours avec les jeunes. A mon humble avis on ne devrait même pas organiser des concours… On peut faire 10 ans sans recruter quelqu’un… » (Coach Simon)
Minute.bf : Souvent on trouve que vous avez un langage assez dur. Comment est-ce que vous recevez les critiques ?
Coach Siméon : Pour les critiques, si elles viennent d’une personne qui n’a pas de bibliothèque, qui n’a pas d’entreprise, qui n’a pas d’employés, qui ne donne pas cours, honnêtement dit, c’est comme quelqu’un qui voyage et qui ne veut pas voir des gens sur la route. C’était comme si on me demandait, comment je réagis face à la rencontre de ces personnes pendant mon voyage. Tu ne peux pas circuler sans recevoir deux à trois aboiement de chiens dans un six-mètres. Mais ces critiques nous permettent de savoir que, ce que nous faisons vaut la peine, parce qu’on ne critique pas dans le vide.
Si ce sont des gens qui ont des responsabilités lourdes, qui emploient des gens et qui créent des valeurs ajoutées pour le pays qui nous critiquent, nous pouvons même nous déplacer pour aller mieux les écouter, recueillir leurs préoccupations et voir dans quel sens améliorer certaines choses. Mais pour quelqu’un qui est assis, qui ne fait rien, qui se débrouille pour avoir des mégas de connexion pour nous insulter, notre réponse à ces personnes c’est le travail dans le silence. Nous leur donnons toujours rendez-vous demain parce que dans notre école, il y a toute sorte de gens. Il y a des mendiants, des orphelins, il y a des gens à qui nous avons donné des bourses et ces gens sont en train de bosser. Nous sommes à cent pour cent surs qu’ils vont réussir. Si ces personnes deviennent des millionnaires, des entrepreneurs dans ce pays, et que toi, tu continues de critiquer, je pense que tu t’es mis en retard. La seule chose qu’on demande aux gens, c’est de venir à la source, de venir comprendre la vérité et le fond du combat que nous menons. En ce moment, quand il y aura des critiques, il va sans dire que ce seront des critiques constructives. Par contre, il y a des critiques d’indiscipline, des gens qui viennent nous insulter, etc. Je suis sur Facebook depuis 2010 mais je n’ai jamais insulté quelqu’un.
C’est pour dire aux gens que nous avons besoin de travailler parce que notre pays en a besoin. Nous avons assez parlé, on doit maintenant beaucoup travailler.
Minute.bf : Quel est votre message à l’endroit des populations ?
Coach Siméon : Je voudrais dire aux jeunes Burkinabè que le Burkina Faso est très bien situé géographiquement et nous bénéficions de tous les bienfaits du climat. Nous ne sommes pas un pays pauvre. Nous sommes un pays où il manquait de la vision. Désormais, je souhaiterai que chaque jeune aime d’abord le pays parce que sans le patriotisme, on ne pourra rien faire. Les gens doivent devenir des patriotes à cent pour cent ; ils doivent aussi entreprendre et ensuite beaucoup lire. On ne peut pas entreprendre dans ce 21e siècle sans bibliothèque, sans se cultiver à fond. Ainsi donc, on pourra aider, porter le plus haut possible le drapeau de notre pays. Travaillons dur pour éliminer assez de tares dans notre société et vivons en harmonie. C’est le message que j’ai à l’endroit de tous les Burkinabè. A tous ceux qui peuvent contribuer à faire du Burkina Faso un pays de leadership et de savoir pointu. Je les invite tous à faire quelque chose pour ce pays.
Propos recueillis par Hamadou Ouédraogo
Minute.bf
Source : Minute.bf
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