Serviettes hygiéniques : Confectionner pour briser le tabou
Le programme « initiative Mode Ethique », en anglais « Ethical Fashion Initiative », a organisé un atelier sur la confection de serviettes hygiéniques réutilisables à la main à Commerce et artisanat pour le bien-être social (CABES). Cette journée a été initiée pour briser le tabou sur le cycle menstruel et des hommes y ont pris part. L’atelier a eu lieu le samedi 10 octobre 2020.
Le samedi 10 octobre 2020, s’est déroulé à Commerce et artisanat pour le bien-être social (CABES), un atelier de confection de serviettes hygiéniques pour mettre fin à la gêne de la régulation menstruelle.
Cet atelier va permettre aux participants d’apprendre à connaitre la femme et à comprendre davantage les évènements liés à sa féminité, tout en apprenant la confection manuelle des serviettes hygiéniques réutilisables.
L’atelier a vu la participation d’une trentaine d’apprenants, tous sont membres de CABES. Pour cet atelier, les hommes ont été mis à l’honneur. Pour l’un des organisateurs, Omar Bila Lankoandé, l’accent a été mis sur les hommes « dans le cadre d’un programme qui s’appelle ‘’If for she’’. L’idée ici, c’est de mettre les hommes sur la même table que les femmes pour discuter des thèmes qui entravent le développement des femmes », confie-t-il.
Stéphie Melina Kabré, co-fondatrice de MyRedLwili et formatrice en technique de confection de serviette hygiénique, fait savoir que la formation va consister à apprendre aux participants du jour « à utiliser des matériaux qu’on trouve facilement sur le marché pour confectionner leurs serviettes intimes. Des serviettes intimes de meilleures qualités que les femmes pourraient utiliser à souhait ».
Du Faso Danfani peut être utilisé
Selon la formatrice du jour, pour la fabrication des serviettes hygiéniques, il faut des serviettes pour l’absorption, des imperméables et des tissus qui peuvent être du Faso Danfani ou peu importe le tissu qui va servir à décorer la serviette.
Une fois ces serviettes confectionnées, elles peuvent être utilisées pendant deux ans. Et Stéphie Melina Kabré conseille à chaque femme, d’avoir au moins trois serviettes hygiéniques pour les rechanges ou quatre.
Elle promet de tout mettre en œuvre pour qu’au sortir de cette formation, les hommes puissent au moins confectionner une serviette à la main afin qu’ils le transmettent à leur tour.
Il faut noter que cet atelier de confection permettra aux hommes artisans d’apprendre à développer de nouveaux produits dont le besoin sur le marché est réel. Aussi, ils vont être capables d’aborder aisément la question dans leurs communautés afin d’améliorer les conditions de vie des jeunes filles et femmes.
Mariam NIGNAN (Stagiaire)
Burkina24
Source : Burkina24.com
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