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Soutenance de thèse de doctorat : Sayouba Kafando met à la disposition de l’administration burkinabè une carte hydrogéologique

Sayouba Kafando a rendu public les fruits de ses recherches doctorales en présence des membres du jury, le vendredi 16 octobre 2020 à l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou. A la fin de ses travaux de recherches, il est arrivé à mettre à la disposition de l’administration du Burkina une carte hydrogéologique en vue de déterminer et de détecter les zones potentielles en eau souterraine, d’où le thème : « caractérisation hydrogéologique et potentialités en eau souterraine : cas de la feuille de Ouagadougou. » Ce qui lui a valu la mention très honorable et l’a hissé au grade de docteur.

Ne dit-on pas que « l’eau c’est la vie » ? Au regard de la croissance exponentielle de la population burkinabè ces dernières années, le problème de l’eau s’impose. Le besoin en eau potable est devenu un casse-tête pour les burkinabè dû au fait que plusieurs forages sont négatifs, c’est-à-dire les ressources en eau souterraine sont devenues faibles. C’est fort de ce constat que Sayouba Kafando s’est donné pour mission de travailler à établir une carte hydrogéologique pour réduire les taux d’échec lors des travaux de recherches en eau souterraine.

Dr. Sayouba Kafando

Le nouveau docteur justifie ainsi le choix de son thème « aujourd’hui le problème de l’eau est devenu monnaie courante. Nous vivons dans un contexte ou le niveau des reliefs n’est pas favorable à la rétention des eaux de surface, des barrages et autres. Ce qui fait que tout le monde a les yeux tourné vers les eaux souterraines. Or le Burkina est un pays ou le socle cristallin est le plus dominant à plus de 80%. Il était nécessaire pour moi d’ajouter de la terre à la terre, c’est à dire à cartographier les ressources en eau pour proposer un modèle de carte hydrogéologique à l’administration burkinabè afin qu’elle puisse s’en servir pour résoudre le problème de la pollution des eaux. »


Pour arriver à produire ce résultat scientifique, le Dr Kafando a utilisé un certain nombre de méthodes scientifiques à savoir la géophysique, la géologie et la durée de la détection. Ces différentes méthodes ont été appliquées sur 2.000 forages négatifs sur la ville de Ouagadougou et environnantes. « Ce résultat est le fruit de 5 ans de recherches. J’ai mené ce travail sur fond propre Mais au-delà du problème financier, c’est le résultat qui était essentiel pour moi. Une mention très honorable de la part du jury est la récompense d’un dur labeur. Je remercie tous ceux qui m’ont soutenu et accompagnés dans ma démarche » a-t-il confié.


« Un forage négatif, c’est 2 million cinq cent mille franc CFA jetés dans la poubelle » a affirmé le secrétaire permanent pour la gestion intégrée des ressources en eau, Moustapha Congo. Il a félicité l’impétrant pour la qualité de ses recherches. Pour lui c’était une étude de très belle facture en ce sens qu’elle va révolutionner désormais les recherches d’eau au niveau du socle souterrain. En effet, à travers les méthodes du Dr Kafando « nous allons pouvoir déterminer les potentielles zones en eau. Elles vont nous permettre de d’améliorer les taux d’échec des forages négatifs qui impactent négativement sur le budget et aussi sur la mobilisation des ressources en eau souterraine. »

Dofinitta Augustin Khan (Stagiaire)

Lefaso.net

Source : lefaso.net

Faso24

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