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Verbatim: ce que Roch Marc Christian Kaboré a dit à France 24 et RFI

<blockquote class&equals;"article-intro">&NewLine;<p>Dans un entretien accordé à France 24 et à Radio France internationale &lpar;RFI&rpar;&comma; le jeudi 15 octobre 2020 à Ouagadougou&comma; le Président du Faso&comma; Roch Marc Christian Kaboré&comma; évoque&comma; entre autres&comma; la récente libération des otages au Mali&comma; la situation sécuritaire&comma; le bilan de son mandat et les élections du 22 novembre prochain&period; Toutes les questions et toutes les réponses&period;<&sol;p>&NewLine;<&sol;blockquote>&NewLine;<section class&equals;"article-content">&NewLine;<p><strong>France 24 &sol; RFI &colon; Monsieur le président&comma; il y a une semaine&comma; quatre otages ont été libérés au Mali&comma; en échange de la libération de quelques 200 présumés terroristes&period; Parmi eux&comma; figure le cerveau présumé d’attaques en 2016 à Grand Bassam en Côte d’Ivoire et contre l’hôtel Splendid à Ouagadougou et le restaurant Capuccino&comma; qui avait fait une trentaine de 30 morts&period; Est-ce que cela vous révolte &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p><strong>Roch Marc Christian Kaboré &lpar;RMCK&rpar; &colon;<&sol;strong> Je voudrais saluer la libération des otages&period; Vous savez très bien&comma; Soumaïla Cissé&comma; chef de file de l’opposition politique au Mali&comma; avait été enlevé il y a quelques mois&period; Il était important qu’on puisse aboutir à sa libération&period; En ce qui concerne la contrepartie&comma; nous pouvons dire qu’elle a été payée chère&period; Mais en tout état de cause&comma; comme c’est une négociation entre les autorités maliennes et le camp des preneurs d’otages&comma; je ne pourrai pas donner un avis motivé sur cette question&comma; sauf de dire que nous devons continuer à assumer la lutte contre le terrorisme comme étant une priorité aussi bien pour le Burkina Faso que pour tous les autres pays du G5-Sahel&period;  <&sol;p>&NewLine;<p><strong>Juste après cette libération&comma; il y a eu de multiples attaques au Mali  revendiquées par le groupe même avec qui on avait négocié&period; N’est-ce pas un cadeau &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Il est difficile d’apprécier la situation dans ce contexte&period; Même ici au Burkina Faso&comma; hier seulement &lpar;le 14 octobre&comma; ndlr&rpar;&comma; nous avons subi une attaque contre des populations civiles  dans un marché et des villages&comma; coûtant  la vie à une vingtaine de personnes&period; Le terrorisme est un domaine tellement ondoyant&period; Il y a tellement de groupes et de sous-groupes qui y sont qu’il est difficile d’apprécier dès maintenant&period; Donnons-nous le temps de voir comment les choses évoluent parce que je ne connais pas les conditions de négociations telles qu’elles ont été menées&period; Ont-elles été menées de sorte à amener une accalmie&comma; si cela se passait &quest;  Est-ce que c’était simplement de pouvoir sauver des otages &quest; Je n’en sais rien&period; C’est pourquoi&comma; je préfère ne pas me lancer dans une appréciation hasardeuse de la situation&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Et quand le cerveau des attaques de Grand Bassam et de Capuccino a été libéré&comma; étiez-vous au courant à  l’avance &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Pas du tout &excl; On a suivi les événements comme tout le monde avec beaucoup d’impatience&period; Quant à la contrepartie&comma; nous n’y étions pas et je considère que c’est le Mali qui a décidé de gérer cette situation de manière à pouvoir libérer les otages&period; En tout état de cause&comma; cela n’entame en rien notre engagement dans la sous-région&comma; à lutter contre le terrorisme et dans notre pays en particulier&period; <&sol;p>&NewLine;<p><strong>Depuis votre élection&comma; la situation sécuritaire s’est beaucoup dégradée au Burkina Faso et particulièrement dans le Nord-est&comma; le Nord et l’Est&period; On déplore plus de 1 100 morts et plus d’un million de déplacés internes&period; Un tel bilan oblige à se demander si vous n’avez pas sous-estimé la menace il y a cinq ans&period; Est-ce que vous reconnaissez des erreurs &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Je pense que nous n’avons rien sous-estimé&period; Au moment où nous organisions ces élections en 2015&comma; il était loin de l’esprit de tout Burkinabè que nous serons rattrapés par des attaques terroristes sur notre territoire&period; Et 15 jours après l’investiture&comma; nous avons eu la première attaque à Capuccino qui a causé une trentaine de morts&period; Dès cet instant&comma; les attaques terroristes se sont multipliées sur quasiment toutes nos frontières avec le Mali et le Niger&period; C’est une situation inédite et nouvelle pour nous&period; Il était tout à fait normal que dans un premier temps&comma; après la période de stupeur&comma; nous nous concentrons pour nous organiser&comma; de manière à apporter une riposte conséquente à ce phénomène&period; Ce qui est certain&comma; la lutte contre le terrorisme est une lutte de longue haleine&comma; parce que nous n’avons pas affaire à des personnes qui sont assises sur un pan du territoire pour le gérer&period; Les terroristes se déplacent quotidiennement&comma; tendent des embuscades à nos armées&comma; attaquent les populations civiles&comma; de manière à créer la psychose&comma; la désarticulation du tissu social&comma; les batailles entre les communautés&period; Cela a entrainé aujourd’hui un million de personnes déplacées et des conséquences humaines importantes&period; A cela&comma; il faut ajouter la stigmatisation et le repli identitaire qui sont des questions sur lesquelles nous devons travailler avec les communautés&comma; pour amener les gens à se démarquer de ce processus sanguinaire engagé par les terroristes&period; <&sol;p>&NewLine;<p><strong>En septembre 2019&comma; lors d’un sommet de la CEDEAO organisé ici même à Ouagadougou&comma; une centaine de soldats français se sont déployés à votre demande pour sécuriser la ville de Djibo&period; Il y a eu plusieurs autres interventions françaises sur le sol burkinabè&period; Cela ne justifie-t-il pas ce que le Chef d’Etat-major général de l’armée française&comma; le Gal François Lecointre avait déclaré il y a quelques mois &colon; « si on s’en va&comma; les pays du Sahel s’effondreront sur eux-mêmes » &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Les opérations que nous organisons avec la France sont des opérations à caractère ponctuel&period; Parce que de façon fondamentale&comma; pour l’armée burkinabè&comma; depuis les constats faits aux premières heures des attentats&comma; tout en travaillant dans le cadre du G5 Sahel avec Barkhane&comma; nous avons fait de sorte à pouvoir&comma; aussi bien en termes de formation que de matériel&comma; doter notre armée pour qu’elle assure ses missions de sécurisation du territoire national&period; Nous avons de très bon rapport avec Barkhane et le G5 Sahel dans le cadre de la lutte contre le terrorisme&comma; mais ce que le Burkina Faso et les armées du G5 Sahel ont toujours demandé&comma; c’est d’avoir une source de financement pérenne&period; Au-delà&comma; si cette source existe et que nous avons de bons encadrements pour la formation de nos hommes&comma; nous pouvons nous-mêmes&comma; assumer cette mission&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Sans les forces françaises&comma; les terroristes seraient à Ouagadougou…<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Peut-être pas&comma; parce que pour l’instant&comma; à l’intérieur du Burkina Faso&comma; ce sont les Forces de défense et de sécurité et les Volontaires pour la défense de la Patrie qui travaillent sur le territoire burkinabè&period; C’est un combat qui se mène au quotidien&period; Il y a des pour et des contre&comma; mais globalement&comma; la situation est bonne&period; Elle est difficile&comma; mais nous avons bon espoir de réussir dans ce combat&period; <&sol;p>&NewLine;<p><strong>Les Etats-Unis bloquent les financements pérennes de l’ONU&period; Est-ce que vous souhaitez la victoire de Joe Biden&comma; le 3 novembre prochain à l’élection présidentielle américaine &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Le peuple américain choisira son président&period; En tout état de cause&comma; nous continuons avec nos partenaires à insister sur cette question&period; Mais je dois vous rappeler que la plus grande force de Barkhane est installée plutôt au Mali qu’au Burkina Faso&period; Je réitère que les opérations que nous menons ensemble sont des opérations à caractère ponctuel entre le Burkina Faso&comma; la Force Barkhane et le G5 Sahel&period; Mais de façon structurelle&comma; dans la lutte contre le terrorisme&comma; c’est l’armée burkinabè qui assume ses missions&period; <&sol;p>&NewLine;<p><strong>Vous venez de parler de batailles entre communautés&comma; un mot très fort&period; Les terroristes ont réussi à monter les communautés&comma; les unes contre les autres&period; En janvier dernier&comma; vous avez  fait voter une loi qui permet le recrutement de Volontaires pour la défense de la patrie qui ressemblent à des milices d’autodéfense&period; Cela n’aboutit-il pas à armer des civils anti peulhs &quest; Ne risquez-vous pas de tomber dans le piège que vous tendent ces terroristes &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Il s’agit d’une loi adoptée pour favoriser la participation de la population à la défense de la patrie&period; Ce n’est pas du tout une milice&period; Cette participation est règlementée et les VDP sont encadrées par les forces de défense et de sécurité&period; Nous avons 8000 à 9 000 villages au Burkina Faso&period; L’idée était d’instaurer une forme de sécurité villageoise connue&comma; qui permette d’anticiper sur les attaques des terroristes dans les villages et à l’armée&comma; au cas échéant&comma; de pouvoir défendre les populations&period; Parce qu’aujourd’hui&comma; les terroristes bougent&period; De passage&comma; ils s’arrêtent dans un village&comma; dans un marché et tuent  les civils parce qu’il n’y a aucune sécurité dans le village&period; De façon technique et matérielle&comma; l’armée ne peut pas être déployée dans 8 000 villages en même temps&period; C’est dire que nous ne sommes pas tombés dans un piège&comma; mais cela correspond à un recrutement sur l’ensemble du territoire et avec l’ensemble des communautés qui participent à ce travail de défense&period; Les terroristes cherchent à séparer les communautés&comma; de manière à entrainer  des guerres intercommunautaires que nous n’avons jamais connues depuis notre indépendance&period; <&sol;p>&NewLine;<p><strong>A Nouakchott en juin dernier lors du dernier sommet du G5 Sahel&comma; Emmanuel Macron a dit que les Peulhs ne sont l’ennemi de personne&period; Ne pensait-il pas au Burkina Faso &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Les Peulhs ne sont pas les ennemis des Burkinabè&period; Vous pouvez aller dans tout le pays&comma; partout où vous avez des villages&comma; il y a toujours un chef de la communauté peule&period; Nous avons une situation née dans le Sahel où communément&comma; la majorité des personnes qui y vivent sont des peulhs&comma; mais on n’a aucunement une question de stigmatisation des peulhs au Burkina Faso&period; Je défie quiconque d’aller dans tous les villages&comma; il trouvera toujours&comma; à côté des chefs des autochtones&comma; une chefferie peule&comma; une population peule qui vit en harmonie avec les autres&period;  <&sol;p>&NewLine;<p><strong>Le risque de guerre entre les communautés n’existe-t-elle donc pas &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Il est limité pour l’instant aux zones de combat&period; <&sol;p>&NewLine;<p><strong>Des abus de certaines de ces milices ont été dénoncés&period; En juillet&comma; Humain rights Watch a également affirmé avoir découvert au moins 180 corps enterrés dans la région de Djibo et affirme que c’est l’armée qui en est à l’origine&period; Cela a créé un émoi au sein de la communauté internationale et a même poussé des officiels de l’administration Trump à menacer de suspendre la coopération sécuritaire si une enquête indépendante n’était pas ouverte&period; Quelle est votre réaction à ces exactions et est-ce qu’une véritable enquête est menée pour satisfaire la communauté internationale &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Lorsqu’il y a des conflits dans un pays&comma; il y a toujours un certain lobby qui diffuse un certain nombre d’informations&period; Nous attendons qu’ils viennent nous montrer ces 180 corps&period; Dans notre cas&comma; certaines organisations travaillent sur la base d’éléments qui contribuent à salir l’image de marque du Burkina Faso&period; Vous étiez surpris et nous aussi&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong> Vous enquêtez sur ces accusations &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Nous avons fait des enquêtes et nous avons répondu au gouvernement américain&period; Qu’il y ait de temps à autre des insuffisances&comma; oui &excl; Mais jamais&comma; l’armée burkinabè n’osera tuer 180 personnes en une fois&comma; pour les enterrer dans des fosses communes&period; Je peux mettre ma main au feu pour cela&comma; parce que les questions des droits humains ont toujours été des questions sur lesquels j’ai été très ferme avec nos militaires&comma; pour dire qu’il faut que nous fassions en sorte à gagner la confiance des populations&period; Dans ces zones aujourd’hui&comma; et vous-mêmes vous le diffusez&comma; des combats entre les terroristes eux-mêmes se mènent et il y a des cinquantaines de morts&period; Nous n’y intervenons pas&period; C’est entre eux que les règlements de comptes se font&period; Je refuse donc de porter la casquette qu’on veut nous faire porter&comma; en disant qu’au Burkina Faso&comma; nous avons tué 180 personnes qu’on a enterrées dans des fosses communes&period; Ça n’existe pas et je suis catégorique là-dessus&period; <&sol;p>&NewLine;<p><strong>Le 22 novembre vous serez candidat à un deuxième mandat de cinq ans&period; Mais à l’heure du bilan&comma; Zéphirin Diabré affirme que vos cinq ans au pouvoir ont été caractérisés par la mauvaise gestion&comma; la gabegie&period; Eddie Komboïgo dénonce le marasme économique&comma; la corruption&period; Kadré Désiré Ouédraogo pointe vos résultats calamiteux sur le plan du vivre ensemble&period; Est-ce que vos principaux adversaires ne disent pas là certaines choses pertinentes &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Je n’ai jamais vu dans un pays&comma; une opposition qui dit du bien du président  sortant&period; C’est une valeur qui est universelle&comma; comme j’ai l’habitude de le dire&comma; il est facile de s’asseoir devant sa télévision et faire des déclarations&period; La question ne se trouve pas là-bas&period; Le bilan que nous avons soumis aux populations est un bilan positif&period; Je le dis&comma; ce n’est pas parce que je manque de modestie&comma; mais c’est une réalité&period; De 2015 à nos jours&comma; nous avons avancé sur un certain nombre de domaines qui sont importants&period; Sur le plan de la démocratie&comma; sur la base du Pacte national du renouveau de la justice&comma; nous sommes engagés dans un travail qui permet d’avoir une justice indépendante&period; Deuxièmement&comma; sur le plan des libertés&comma; comme vous pouvez le constater&comma; nous pouvons dire que l’encrage démocratique est une réalité au Burkina&period; Sur le plan des infrastructures toutes confondues&comma; que ce soit au niveau sanitaire ou en matière d’électricité&comma; nous avons fait en cinq ans ce que les autres n’ont pas pu faire les années précédentes&period; Au plan de la santé&comma; non seulement&comma; dès 2016 nous avons fait en sorte qu’il y ait la gratuité des soins pour les femmes et les enfants de moins de cinq ans&period; Cette mesure que nous avons prise continue d’avoir ses effets et d’améliorer les conditions de vie de nos populations&period; Concernant les avantages concédés aux travailleurs du Burkina&comma; malgré le contexte aussi bien sécuritaire que sanitaire&comma; les efforts que nous avons consentis n’ont jamais été faits dans ce pays&period; Je ne dis pas que nous avons tout résolu&comma; mais je suis certain que des efforts notables ont été faits et sont appréciés&period;  <&sol;p>&NewLine;<p><strong>Vous espérez passer dès le premier tour comme en 2015&period; Mais si vous êtes mis en ballottage&comma; accepterez-vous le verdict des urnes &quest;  <&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Je suis un démocrate et vous pouvez être sûr que quel que soit la situation en ce qui me concerne en tant que candidat&comma; j’accepterai les résultats des urnes tels qu’ils se présenteront&period; Je ne dis pas que je passerai au premier tour&period;  Tout dépend du peuple burkinabè&period; C’est lui qui vote&period; Je respecte les autres candidats&comma; les résultats seront proclamés au soir du 22 novembre&period; Soyons patient&comma; je souhaite que tous les autres candidats aient la même attitude que moi&period; Que nous acceptons tous le verdict des urnes&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Vous en doutez &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p> Je n’en doute pas&period; J’attends de voir&period; &lpar;Rires&rpar;   <&sol;p>&NewLine;<p><strong>Nous sommes aujourd’hui le 15 octobre&comma; la commémoration du 33e anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara&period; C’est une date symbolique pour tous les Burkinabè&period;  Une instruction menée par un juge qui est bouclée&period; Une dizaine de suspects ont été identifiés dont l’ancien président Blaise Compaoré&period; Une question se pose &colon; y aura-t-il un procès bientôt &quest; J’aimerais avoir votre intime conviction au-delà des affaires juridiques&period; Pensez-vous que Blaise Compaoré est impliqué dans la mort de Thomas Sankara &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Comme vous l’avez souligné&comma; c’est un dossier qui est aux mains de la justice et l’objectif est qu’il y ait un jugement&period; On ne peut pas faire des investigations et mettre le dossier sur le boisseau&period; Forcément&comma; il y aura jugement&period; C’est la justice qui décidera du rythme qu’elle va mettre&period;  Je ne voudrais pas m’avancer pour accuser des gens de participer ou de n’avoir pas participé&period; Laissons la justice faire son travail et la vérité sera mise à jour pour tout le monde&period; C’est la seule attitude correcte que je peux avoir en tant que chef de l’Etat&period;  Même si j’ai des avis politiques que je peux exprimer&comma; je ne suis pas obligé de le faire&period; <&sol;p>&NewLine;<p><strong>Comme promis par Emmanuel Macron&comma; c’était ici même au palais de Kosyam&comma; il y a trois ans&comma; la France a déclassifié deux lots d’archives secrètes sur l’assassinat de Thomas Sankara&period; Les parties civiles sont plutôt déçues par le contenu de ces archives&period; Apparemment un 3e lot qui est attendu n’est pas encore arrivé&period; Parlons franchement M&period; le président est ce que la France a quelque chose a caché &quest; Est-ce que François Mitterrand est impliqué dans cette affaire &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Je ne saurai le dire&period; Ce que je constate simplement est qu’en dépit du fait que tous les trois lots ne sont pas parvenus&comma; la justice burkinabè a décidé de poursuivre avec les éléments mis à sa disposition&period; La France est impliquée ou elle ne l’est pas&comma; l’histoire nous le dira plus tard&period;  <&sol;p>&NewLine;<p><strong>Vous avez un soupçon &quest; <&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Pas du tout&comma; je n’ai aucun soupçon&period; J’apprécie la réalité des faits&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Les relations entre Houphouët Boigny et Thomas Sankara n’étaient pas bonnes&period; Tout le monde s’en souvient&comma; la Côte d’Ivoire de Félix Houphouët Boigny est-elle totalement étrangère à cette affaire &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Comme je vous le dis&comma; il est difficile d’apprécier ces différentes questions par ce que Thomas Sankara a été une icône de la lutte pour l’indépendance véritable du Burkina Faso et des Etats africains&period; Je pense qu’il dérangeait certainement beaucoup de monde de par son langage&comma; sa franchise et le fait qu’il tenait à ce que les Etats puissent eux-mêmes de façon interne mobiliser les ressources pour faire face aux besoins des populations&period; Peut-être que c’était un rêve&comma; mais en tout état de cause&comma; il a posé des actes qui sont restés dans la mémoire collective des Burkinabè&period;  <&sol;p>&NewLine;<p><strong>Il dérangeait Houphouët &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Il dérangeait tous ceux qui avaient une pensée publique qui n’était pas celle qu’il avait&period; Maintenant&comma; qui a fait quoi&comma; qui a contribué à faire quoi&comma; je crois que sur le chemin du droit&comma; on finira par comprendre pourquoi Thomas Sankara a été assassiné&period; <&sol;p>&NewLine;<p><strong>Blaise Compaoré vous a envoyé une lettre il y a 18 mois vous proposant ses offres de services&period; Vous ne lui avez pas répondu&period;  Pourquoi &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Je n’ai pas répondu à ces offres&comma; parce que je considère que l’offre était de dire je veux rentrer&comma; j’aime mon pays et bon voilà… Je trouve que c’est un peu surprenant qu’un chef d’Etat qui a quitté son pays constate qu’après plusieurs années que celui-ci  est en difficulté&period; De façon globale&comma; malgré les problèmes qui peuvent se poser&comma; la solidarité d’un ancien dirigeant pour son pays  doit être&comma; de mon point de vue&comma; constante&period; Ce n’est pas que je refuse la main tendue&comma; là n’est pas la question&period; Je dis simplement que nous sommes dans un processus de réconciliation nationale qui a pris son temps&period; Comme j’ai l’habitude de le dire&comma; la réconciliation n’est pas une course de vitesse&period; Il faut la faire de manière à ce que les Burkinabè apaisent les cœurs pour que nous puissions aboutir à quelque chose qui nous permette d’avancer&period; Nous aurons certainement à finaliser ce processus après les élections&period;  Tout le monde pourra rentrer tranquillement au Burkina Faso et ceux qui ont des dossiers en justice se prépareront à les défendre&period; <&sol;p>&NewLine;<p><strong>Est-ce que vous pourriez lui garantir un retour sans procès&comma; sans vous engager dans un modèle sud-africain justice&comma; vérité réconciliation &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Dans ma vision&comma; si je suis réélu&comma; je considère que le 1er semestre de 2021 doit me permettre de résoudre ces questions&period; Je ne peux dire que je vais l’autoriser à rentrer&period; C’est avec l’ensemble des composantes de la société que nous pourrons en discuter&period;  <&sol;p>&NewLine;<p><strong>En son temps&comma; il n’y avait pas d’attentats au Burkina Faso&comma; peut-être que son savoir-faire pourrait être utile &quest;<&sol;strong> <&sol;p>&NewLine;<p>Je préfère ne pas revenir sur des sujets qui fâchent&comma; car ce n’est pas utile en ce moment&period; Ce qui nous intéresse simplement est de faire face aux défis&period; En ce qui concerne le terrorisme&comma; il n’y a pas des gens qui ont une solution clé en main&period;  Sinon&comma; il y aura des endroits aujourd’hui où le terrorisme serait supprimé&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Donc d’ici le 30 juin 2021&comma; le président Blaise Compaoré sera au Burkina &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Vous savez&comma; j’ai toujours dis qu’on n’interdit à personne de rentrer&period; Nous avons simplement dit que ceux qui veulent et qui ont des problèmes avec la justice doivent se présenter à l’institution&period; Nous considérons qu’une fois que nous avons terminé avec les élections&comma; nous allons réunir l’ensemble des composantes de notre société pour discuter de cette question de la réconciliation nationale et voir ce qu’il faut faire&period; En fonction de cela&comma; la décision sera prise&period; <&sol;p>&NewLine;<p><strong>Le coup d’Etat du 18 août dernier au Mali vous fait réfléchir sur la fragilité de la démocratie&comma; notamment ici au Burkina où la dernière tentative de coup d’Etat remonte à cinq ans &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Les coups d’Etat de façon générale sont des questions à bannir dans le processus de démocratie dans nos pays&period; C’est pour cela que la CEDEAO a été obligée de prendre des mesures fortes&comma; de sorte que le retour à une transition civile puisse se faire et que nous puissions aller à des élections qui permettent au Mali de se retrouver dans le concert des nations&period; La fragilité est normale&comma; la démocratie en Afrique est une démocratie qui ne prend pas en compte toutes les réalités sociales et culturelles de nos pays&period; Nous sommes à une soixantaine  d’années de pratiques démocratiques souvent interrompues par des coups d’Etats&period; C’est une culture qu’il faut implémenter&period; Donc fragilité&comma; je dis oui&comma; mais pas du tout inquiétant dans la mesure où nous avons des outils pour gérer ces questions&period;     <&sol;p>&NewLine;<p><em><strong>Entretien réalisé par RFI et France 24 et transcrit par la Rédaction de Sidwaya<&sol;strong><&sol;em><&sol;p>&NewLine;<p><em> <&sol;em><&sol;p>&NewLine;<&sol;section>&NewLine;<p>Source &colon; <a href&equals;"http&colon;&sol;&sol;www&period;fasozine&period;com&sol;actualite&sol;politique&sol;8908-verbatim-ce-que-roch-marc-christian-kabore-a-dit-a-france-24-et-rfi&period;html" target&equals;"&lowbar;blank" rel&equals;"noopener noreferrer">Fasozine&period;com<&sol;a><&sol;p>&NewLine;<p>Faso24<&sol;p>&NewLine;

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