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« Roch Kaboré a réhabilité Thomas Sankara sur tous les plans, la réconciliation est en marche », Me Bénéwendé Sankara

<p><strong>Lefaso&period;net a tendu son micro à Me Bénéwendé Sankara afin de recueillir son avis au sujet de l’intention de Roch Kaboré de faire revenir les exilés politique dès le premier semestre 2021&period; Pour ceux qui pensent que la déclaration a une connotation électoraliste&comma; l’avocat de la famille Sankara leur apporte une lecture contraire de la question&period; Pour lui&comma; le président Kaboré est un homme réfléchi et de consensus&period; De ce fait&comma; quand il prend une décision&comma; elle est irrévocable&period; Dans la foulée&comma; il lance &colon; Roch Kaboré a réhabilité Thomas Sankara sur tous les plans…<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<div class&equals;"article&lowbar;content">&NewLine;<p><strong>Lefaso&period;net &colon; Le président du Faso semble envisager dès le premier semestre de 2021&comma; un possible retour de l’ancien président Blaise Compaoré &semi; qu’est-ce que cela suscite en vous &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Bénéwendé Sankara &colon; D’abord le président du Faso a dit qu’il ne refuse pas la main tendue&period; Ce qui veut dire que le Burkina Faso sous Roch Kaboré est un pays de liberté où il est effectivement garanti la liberté d’aller et venir&period; Le Burkina Faso a souscrit aux traités internationaux qui garantissent la liberté de circulation aussi bien des personnes que des biens&period;<&sol;p>&NewLine;<p>De ce point de vue-là&comma; tout ceux qui pensent qu’ils sont en exil&comma; encore faudrait-il le rappeler qu’il n’y a pas d’exilé politique au Burkina Faso &semi; cela a été dit et réaffirmé dans le cadre du dialogue politique&period; Je pense que les partis politiques de l’opposition étaient là et on a acté que tous ceux qui sont des Burkinabè qui ont quitté librement le Burkina Faso et qui veulent revenir&comma; c’est leur liberté&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Je ne comprends pas pourquoi&comma; parlant particulièrement de Blaise Compaoré&comma; le Chef de l’État ferait une mention particulière&period; A priori Blaise Compaoré est libre de revenir au Burkina Faso comme il était libre de quitter le Burkina Faso&period; Encore faudrait-il se demander si c’est Blaise Compaoré qui veut revenir au Burkina Faso en tant qu’Ivoirien &excl; Dans ce cas&comma; il y a beaucoup d’Ivoiriens qui vivent ici &semi; puisqu’il a pris la nationalité ivoirienne&period; Vous savez&comma; au Burkina Faso&comma; il y a des Ivoiriens qui font les affaires et qui prospèrent &semi; alors là&comma; il est libre de venir au Burkina Faso&period; Mais&comma; s’il veut venir au Burkina Faso en tant que Burkinabè&comma; alors là&comma; il est le bienvenu&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>S’il s’agit d’une question qui devrait provenir de la réconciliation nationale&comma; comment se fait-il que le Président du Faso annonce unilatéralement cette intention &semi; surtout au premier semestre de son second mandat &quest; <&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Vous savez&comma; même sous le président Blaise Compaoré&comma; la question de la réconciliation a été toujours posée&period; Nous sommes tous d’accord pour dire que c’est l’avènement du front populaire avec l’assassinat du président Sankara le 15 Octobre 1987&comma; qui pose la problématique de la réconciliation nationale&comma; aujourd’hui&period; Donc&comma; il faut remonter dans le temps&period; Je peux vous affirmer que dans le programme politique du président Roch Kaboré figure la question de la réconciliation nationale&period; Il y a un ministère chargé de la question&period; Il a déposé une fleur sur le monument du capitaine Sankara et ses 12 compagnons&comma; aujourd’hui le dialogue politique s’en est saisi&period; Il y a une feuille de route pour la réconciliation nationale&period; Je crois que l’Assemblée nationale est en train d’organiser quelque chose en ce sens&period; C’est un pas&period;<&sol;p>&NewLine;<p>La réconciliation nationale doit obéir à une feuille de route&period; Aucun Burkinabè ne peut être en marge de la réconciliation nationale&period; C’est une préoccupation essentielle&period; Toutes les composantes se trouvent ensemble&comma; qu’enfin nous allons bâtir un Burkina Faso de paix&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Est-ce que le retour du président Blaise Compaoré inquiète certains citoyens &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Je ne pense pas que le retour d’un citoyen&comma; inquiète&period; Mais&comma; à priori&comma; je dis bien à priori&comma; parce que je ne sais pas s’il a renoncé à sa nationalité burkinabè&period; S’il a renoncé&comma; c’est une donne avec laquelle il faut compter&period; C’est comme si un étranger revenait au Burkina Faso où il était &excl; Les questions vont certainement changer de nature&period; Si c’est parce qu’il était un ancien chef de l’État&comma; et qu’il a été emporté par l’insurrection populaire&comma; d’ailleurs on ne l’a pas forcé de partir&comma; il a fait un message et il est parti&comma; eh bien&comma; on en tiendra compte bien sûr dans la feuille de route de la réconciliation nationale&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Pourtant&comma; lors d’une conférence de presse tenue par vous&comma; dans un passé récent&comma; les médias ont rapporté que vous aviez déclaré &colon; Si ceux-là reviennent&comma; nous on va rentrer où &quest; »<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Non&comma; non&comma; je ne parlais pas du retour de Blaise Compaoré &semi; je parlais du retour du CDP au pouvoir&comma; voilà &excl; Je dis &colon; si le CDP prend le pouvoir aujourd’hui&comma; on va rentrer où &quest; Ça veut simplement dire que s’il y a un retour à l’ordre ancien que nous avons combattu pendant 27 ans&comma; c’est un recul de 27 ans &semi; donc&comma; on n’a pas fait une insurrection populaire pour reculer&comma; nous avons fait des élections pour aller de l’avant&comma; pour l’approfondissement de la démocratie&comma; pour le développement du pays&period; Nous n’allons pas permettre encore à des forces rétrogrades que nous avons combattues de revenir au pouvoir&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Et finalement&comma; si Blaise Compaoré décidait de rentrer&comma; comment cela se fera sur le plan juridique et politique&comma; puisqu’il est poursuivi par la justice &quest; <&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Nous y sommes &excl; Il est poursuivi par la justice burkinabè&comma; donc&comma; c’est un préalable&period; Tout citoyen burkinabè&comma; toute personne poursuivie par la justice doit y répondre&period; Cela n’a rien avoir avec la question de la réconciliation nationale&comma; ou de retour de X ou Y&period; Les questions de justice sont les questions de justice&comma; et Dieu merci&comma; le Burkina Faso est un pays où la séparation des pouvoirs est réellement acquise&period; C’est une réalité acquise&period; Les juges sont indépendants&period; L’homme&comma; l’individu&comma; la personne de Blaise Compaoré qui est poursuivi &lpar;e&rpar; par la justice burkinabè&comma; veut revenir&comma; il est encore libre de revenir et de répondre à la justice de son pays&comma; et même du Burkina Faso&comma; s’il ne se réclame plus Burkinabè&comma; parce qu’il ne peut pas échapper à la justice&period;<&sol;p>&NewLine;<p> D’ailleurs&comma; au moment où nous parlons&comma; Blaise Compaoré est sous mandat d’arrêt international pour l’affaire Thomas Sankara&period; On ne peut pas déchirer cette phase de l’histoire&period; Aussi&comma; le Président du Faso a dit&comma; réconciliation d’accord&comma; mais sous le triptyque sacro-saint &colon; Vérité&comma; justice et réconciliation nationale&period; On ne peut pas déchirer cette page-là&period; Blaise Compaoré ne peut pas y échapper tout comme tous les Burkinabè ne peuvent se soustraire à la justice&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Les gens ont tendance à croire que la déclaration du président du Faso n’est qu’une promesse électoraliste &quest; <&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Connaissant l’homme&comma; Roch Kaboré&comma; c’est un homme qui prend du temps&comma; il réfléchit beaucoup&comma; il écoute beaucoup et quand il prend une décision c’est irrévocable&period; Il a donné l’exemple en mettant la classe politique d’accord&comma; cela démontre que notre démocratie est consensuelle&period; Le président Roch Kaboré est un homme de consensus&period; Qui aurait cru que 33 ans après&comma; un homme qui a travaillé avec Blaise Compaoré 27 ans décide de réhabiliter Thomas Sankara sous tous les angles&period; Roch Kaboré a réhabilité Thomas Sankara sur tous les plans&period; La dernière réhabilition est sous l’angle politique&period; La réconciliation est en marche&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Interview réalisée par Edouard Samboé<br class&equals;"autobr"><br &sol;>&NewLine;Lefaso&period;net <&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<p>Source &colon; <a href&equals;"http&colon;&sol;&sol;lefaso&period;net&sol;spip&period;php&quest;article100069" target&equals;"&lowbar;blank" rel&equals;"noopener noreferrer">lefaso&period;net<&sol;a><&sol;p>&NewLine;<p>Faso24<&sol;p>&NewLine;

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