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Récréâtrales 2020 : Wakatt, « nous sommes dans la merde » !

<div class&equals;"page-content">&NewLine;<p><span><strong>« Wakatt » de la compagnie Faso danse théâtre&comma; la dernière création de Serge Aimé Coulibaly était attendue pour cette édition des Récréâtrales&period; C’est d’ailleurs à guichet fermé que le spectacle a connu sa première représentation le dimanche 25 octobre 2020 à l’Inafac&period; Spectacle questionnant la contemporanéité&comma; &OpenCurlyDoubleQuote;Wakatt” en langue mooré qui signifie &OpenCurlyDoubleQuote;notre temps”&comma; révèle une face jusqu’ici méconnue de Serge Aimé Coulibaly &colon; le spirituel&period; <&sol;strong><&sol;span><&sol;p>&NewLine;<p><span>Habitué des grandes salles de spectacles&comma; Serge Aimé Coulibaly sait aussi s’adapter dans de petits espaces&period; Pour la représentation de « Wakatt » aux 11è éditions des Récréâtrales &lpar;24 au 31 octobre 2020 à Ouagadougou&rpar;&comma; le chorégraphe a ainsi misé sur les danseurs&period; Au total&comma; 10 danseurs sont distribués pour ce spectacle qui exhume les douleurs de notre temps&period;<&sol;span><&sol;p>&NewLine;<p><span>La lumière chaude des projecteurs avec une demi-lune en fond de scène donne cette atmosphère de nuit&comma; mais la scène est assez éclairée pour laisser voir les mouvements des corps&comma; les interactions entre les danseurs&period;<&sol;span><&sol;p>&NewLine;<p><span>Plusieurs tableaux défilent sous le regard du public&comma; la douleur&comma; le rejet de l’autre&comma; de l’inconnu&period; Les corps se tordent&comma; se bousculent&period; On a aussi une allusion aux ténèbres d’où sortent des êtres maléfiques&period; Une représentation de cerbère&comma; le grand chien noir à trois têtes&comma; gardien de l’enfer dans la mythologie grecque&period;  <&sol;span><&sol;p>&NewLine;<p><span>Le danseur vêtu d&OpenCurlyQuote;un grand manteau de fourrure noire traine tantôt dans ses mains deux autres aux visages masqués comme des chiens&comma; puis tantôt les mettant sous le manteau et laissant apparaitre leurs têtes pour donner l’apparence d’un être à trois têtes&period;<&sol;span><&sol;p>&NewLine;<p><span>Les émotions sont vives&period; Les visages assez expressifs et inquiétants&period; Le spectacle n’est pas gai&period; Mais captivant&comma; déroutant&comma; quelque peu incompréhensible par endroit&period; Et le public est scotché jusqu’à la fin comme pour déchiffrer le message du spectacle&period;<&sol;span><&sol;p>&NewLine;<p><span>C’est sous ce spectre que « WAKATT » questionne le temps présent et aborde des thèmes de la violence&comma; du terrorisme&comma; la guerre&comma; la maladie&comma; la mort&period;<&sol;span><&sol;p>&NewLine;<p><span>Le gilet bourré d’explosifs prêt à exploser au début du spectacle et à la fin est une forte référence au terrorisme&period;  Une grosse pépite d’or&comma; la convoitise de tous trône sur le côté de la scène&period; L’image est assez significative de la ruée vers l’or à l’image du Burkina Faso où les sociétés minières sont légions et l’orpaillage dans les quatre coins du pays&period; <em>« Nous sommes dans la merde »<&sol;em>&comma; s’écrie l’un des danseurs&period;<&sol;span><&sol;p>&NewLine;<h3><span><strong>Nature de l’homme<&sol;strong><&sol;span><&sol;h3>&NewLine;<p><span>Et le tableau du rejet de l’autre revient encore et encore&period; Serge se penche aussi sur la nature de l’homme&comma; son instinct naturel du rejet de l’autre&comma; de l’inconnu&period; <em>« Sommes-nous violents par nature &quest; »<&sol;em>&comma; comme le disait le philosophe Thomas Hobbes « L’homme est un loup pour l’homme » &quest;<&sol;span><&sol;p>&NewLine;<p><span>Mais d’où viendra le salut de l’homme face à tant de malheurs dépeints dans le spectacle &quest; Il ne propose pas de solution&comma; il pose le problème&period; Il incite à la résistance&comma; à l’ouverture vers les autres pour un avenir commun comme pour corroborer le thème de l’édition &OpenCurlyDoubleQuote;Nous dresser” contre l’obscurantisme&comma; l’adversité&comma; le mal&period;<&sol;span><&sol;p>&NewLine;<p><span>A la recherche d’une nouvelle humanité&comma; le chorégraphe fait recours à la spiritualité&comma; ses croyances et ses origines « Bwaba »&period; Apparition d’un masque blanc&comma; symbole de gardien de la société chez les ethnies qui en possèdent et l’être qui joue l’intermédiaire entre le monde des humains et le monde invisible&comma; la reine mère&comma; celle qui intercède pour mettre fin aux souffrances&period; Ce sont les seuls moments d’accalmie sur scène&period;<&sol;span><&sol;p>&NewLine;<p><span> <em>« Wakatt »<&sol;em> nous emporte dans une double énergie&period; Il y a chez Serge comme un échange entre tradition et création de danse&comma; le monde des vivants et le spirituel&period;<&sol;span><&sol;p>&NewLine;<p><span>Si son spectacle « Nuit blanche à Ouaga » présenté aux Récréâtrales en 2014 a eu une prémonition du futur&comma; celle de la chute de Blaise Compaoré&comma; l’ex-président&comma; avec &OpenCurlyDoubleQuote;Wakatt”&comma; Serge dépeint la situation actuelle de son pays déchiré par plusieurs maux et propose sans trop être convaincu&comma; le recours aux sources pour consolider le vivre ensemble&period; <&sol;span><&sol;p>&NewLine;<p><span>S’il est admis que l’art est un miroir qui reflète la société&comma; il peut être parfois une petite fenêtre ouverte sur le futur&period; N’est-ce pas d’ailleurs la piste explorée par les politiques actuelles&comma; le recours aux valeurs traditionnelles tant prôné&comma; dans l’espoir de renouer un dialogue entre communautés&quest;<&sol;span><&sol;p>&NewLine;<p><span><strong>Revelyn SOME<&sol;strong><&sol;span><&sol;p>&NewLine;<p><span><strong>Burkina24<&sol;strong><&sol;span><&sol;p>&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<p>Source &colon; <a href&equals;"https&colon;&sol;&sol;www&period;burkina24&period;com&sol;2020&sol;10&sol;30&sol;recreatrales-2020-wakatt-nous-sommes-dans-la-merde&sol;" target&equals;"&lowbar;blank" rel&equals;"noopener noreferrer">Burkina24&period;com<&sol;a><&sol;p>&NewLine;<p>Faso24<&sol;p>&NewLine;

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