SONABEL à Bobo : L’électricité à partir de 3000 francs CFA
A partir du paiement d’une avance de 3000 francs CFA, les populations de la ville de Bobo-Dioulasso peuvent désormais dire « adieu à l’obscurité ». Et ce grâce au Ministère de l’énergie à travers le Projet de développement des connexions à l’électricité (PDCEL). La pose symbolique des poteaux a eu lieu le vendredi 30 octobre 2020 à Bobo-Dioulasso.
Il est 17h00mn à Kôdéni, zone non lotie située au secteur 28 de la ville de Bobo-Dioulasso où le Directeur général (DG) de la SONABEL Baba Ahmed Coulibaly en compagnie de plusieurs autorités procède à la fixation symbolique des poteaux électriques.
Cette action qui s’inscrit dans le cadre du Projet de développement des connexions à l’électricité (PDCEL) annonce l’arrivée de la lumière dans plus de 11 000 ménages. Désormais, explique le DG de la SONABEL, la connexion au réseau d’électricité est possible avec le dépôt d’une somme de 3000 francs CFA en lieu et place d’un montant d’environ 200.000 francs CFA.
Et le reliquat sera payé par tranche mensuelle n’excédant pas la somme de 3000 francs CFA jusqu’à épuisement du solde sans intérêt. Ceci, pour lever la contrainte financière liée aux difficultés d’accès à l’énergie à la population de Sya et « mettre définitivement fin à cette forme d’apartheid du développement où les uns s’éclairent tandis que les autres sont dans le noir », justifie le DG. Il annonce aussi « l’électricité pour tous en 2030 ».
A Bobo, le projet couvre aussi les zones non loties
Contrairement aux villes de Kaya, Tenkodogo, Ouahigouya et Koudougou où le PDCEL intervient dans les quartiers lotis, la ville de Bobo-Dioulasso a eu le privilège d’accueillir le projet jusque dans les zones non loties. De quoi faire « sortir les populations de l’obscurité ».
« Nous allons sortir de l’obscurité », s’exclame Ali Sawadogo. Maitre coranique de profession, cet habitant voit bientôt la fin d’un calvaire de 31 ans. Azèta Ouédraogo, quant à elle se réjouit de pourvoir arrêter cette habitude de couche- tôt. Pendant une vingtaine d’années, elle ne se rappelle pas avoir mis le nez dehors après le coucher du soleil.
Le temps moyen de traitement est de 48 heures
« Le client demandeur se rend lui-même à l’agence SONABEL d’Accart-ville avec ses documents d’identité qui prouvent qu’il est habitant de la parcelle. Ensuite il paie la somme de 3000 francs CFA et signe une convention de partenariat avec la SONABEL.
Enfin, notre équipe se rend au lieu indiqué le lendemain ou le surlendemain pour poser le compteur. Donc à chaque fin du mois, le client paie d’abord la tranche de 3000 francs CFA avant de pouvoir recharger des unités jusqu’à épuisement complet des frais dus ».Jean Bedel Gouba, Coordonnateur du PDCEL
« A partir de 18h30, nous sommes obligés de fermer la porte et de nous terrer au fond de nos maisons avec les enfants. Avec l’arrivée de la lumière, je pourrai rentrer mois tôt et exercer la vente de fruits au bord de la route », dit-elle.
Selon le DG de la SONABEL, des dispositions ont été prises pour faciliter le processus de souscription. Ses propos sont confirmés par le premier bénéficiaire ayant souscrit au PDCEL : « J’ai payé hier et j’ai eu le courant aujourd’hui même », affirme Issa Gnoumou.
Aminata SANOU
Correspondante de Burkina 24 à Bobo-Dioulasso
Source : Burkina24.com
Faso24