<p><strong> Le doctorant Djim Doumbé Damba a défendu sa thèse de doctorat sur la certification ISO 9001 et la performance de deux établissements d’enseignement supérieur du Burkina Faso, le vendredi 6 novembre 2020. Il suggère que la certification constitue un outil d’amélioration de la performance organisationnelle et sociale dans les écoles et servir de label pour accroître leur visibilité internationale. </strong></p>
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<p>« Certification ISO 9001 et performance : le cas des deux établissements dÂenseignement supérieur certifiés au Burkina Faso ». CÂest sous ce thème que le doctorant Djim Doumbé Damba a défendu sa thèse. Le document a été validé avec la « mention très honorable » du jury. Désormais, Djim Doumbé Damba est docteur en sciences de gestion.</p>
<p>Les deux établissements qui ont été lÂobjet de la recherche sont lÂInstitut international dÂingénierie de lÂeau et de lÂenvironnement (2iE) et lÂEcole nationale des régies financières (ENAREF).</p>
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<dt class="spip_doc_titre"><strong>Le directeur de thèse, Pr Florent Song-Naba</strong></dt>
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<p>La thèse qui se positionne sur la problématique post-certification, sÂinscrit dans le cadre dÂun débat contradictoire. « Elle analyse le lien supposé ou réel entre la certification et la performance tel quÂévoqué dans la littérature. Il sÂagit de vérifier, au sein de deux seuls établissements dÂenseignement supérieur certifiés ISO 9001 au Burkina Faso, si les évolutions de la performance de chacun dÂeux peuvent être rattachées à leur certification ou à lÂapplication dÂautres pratiques de gestion associées à cette certification », a indiqué le chercheur.</p>
<p>Selon Djim Doumbé Damba, 2iE et ENAREF ont connu chacun, une évolution positive (amélioration) de leur performance, les trois premières années de leur certification. Mais 2iE a enregistré par la suite une évolution négative (dégradation) de sa performance, de la quatrième à la cinquième année de sa certification, a-t-il constaté. Pour comprendre ces différentes situations, il sÂest appuyé sur trois théories complémentaires : la théorie du lien causal (causalité positive ou négative), la théorie de la coïncidence (ou de la synchronicité) et la théorie néo-institutionnelle.</p>
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<dt class="spip_doc_titre"><strong>Une vue des parents et amis présents dans la salle</strong></dt>
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<p>La méthodologie utilisée est du type qualitatif basée sur une étude des deux cas : 2iE et ENAREF. DÂune part, ses résultats ont montré que la certification a un lien positif (amélioration) avec les performances de 2iE et de lÂENAREF. DÂautre part, ces résultats ont indiqué que la dégradation de la performance de 2iE nÂa aucun lien avec sa certification, mais ne relève non seulement que dÂune pure coïncidence, mais également de la conséquence de lÂapplication inefficace de ses pratiques de gestion associées à sa certification.</p>
<p><strong>Maintenir lÂeffort après la certification</strong></p>
<p>Au plan managérial, les résultats de lÂimpétrant suggèrent que la certification peut, dÂune part, constituer un outil dÂamélioration de la performance organisationnelle et sociale dans les établissements dÂenseignement supérieur et dÂautre part, servir de label pour accroître leur visibilité internationale. « Sa réussite commande une implication active et totale des managers et du personnel des EES (établissement d’enseignement supérieur) dans la mise en œuvre et le maintien de la durabilité du lien positif entre cette certification ISO 9001 : 2015 et la performance exige une application efficace dÂautres pratiques de gestion associées à cette certification », sÂest-il convaincu.</p>
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<dt class="spip_doc_titre"><strong>Dr Djim Doumbé Damba (2e à gauche) encadré par les membres de son jury</strong></dt>
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<p>A en croire les membres du jury, cÂest un thème dÂactualité. « Pour certains, la certification est un gage de qualité. Mais comme lÂa montré le candidat, ce nÂest pas toujours évident. Il peut avoir plusieurs motivations. La motivation peut être purement symbolique, elle peut avoir une visée marketing, elle peut avoir pour objectif dÂaméliorer le processus de gestion dans lÂentreprise », a expliqué le directeur de thèse, Pr Florent Song-Naba. Il a poursuivi en conseillant de ne pas baisser les bras, car « la certification peut conduire à la performance, mais à condition quÂaprès la certification, lÂeffort soit maintenu ».</p>
<p>Conçue et lancée dans les années 80, dans le monde industriel, la certification ISO 9001 continue de se propager, même dans les services publics et les organisations à but non lucratif comme les établissements dÂenseignement supérieur. Plus dÂun million dÂorganisations dans 178 pays ont obtenu la certification ISO 9001 (Manders, B. et al., 2012), a rapporté le chercheur.</p>
<p>Depuis le baptême de lÂUniversité Ouaga II en Université Thomas Sankara, le 22 juillet 2020, Djim Doumbé Damba devient le premier docteur en Sciences de gestion. LÂimpétrant est un enseignant à 2iE et occupe actuellement le poste de directeur de lÂentrepreneuriat et de la formation en continue.</p>
<p><strong>Cryspin Masneang Laoundiki<br class="autobr"><br />
Lefaso.net</strong></p>
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<p>Source : <a href="http://lefaso.net/spip.php?article100565" target="_blank" rel="noopener noreferrer">lefaso.net</a></p>
<p>Faso24</p>

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