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Législatives 2020 au Burkina : Adama Kanazoé de la coalition AFA communie avec les handicapés visuels

C’est dans une ambiance détendue, informelle, que le candidat tête de liste de la Coalition AFA (AJIR : Alliance des jeunes pour l’indépendance et la république, FFS : Front des forces sociales et AFD : Alliance des forces démocratiques), Adama Kanazoé, a échangé, dans l’après-midi de ce mardi 10 novembre 2020 à la Maison des retraités Antoine-Nanga, à Ouagadougou, avec des personnes malvoyantes autour de leurs préoccupations.

Selon ses interlocuteurs, ce n’est pas la première fois que le président de l’AJIR, Adama Kanazoé, échange avec eux autour de leurs préoccupations. C’est pourquoi, ils ont, dès l’entame, exprimé leur reconnaissance à celui-ci pour la considération à leur égard. Reconnaissance car, selon eux, le manque de considération et d’assistance dont ils sont victimes de la part de la société, constitue de réelles préoccupations. « Les personnes vivant avec un handicap souffrent du manque de considération de la part de la société. Même en circulation, les gens n’ont aucun égard pour nous », se lâchent certains.

Les échanges se sont voulus sans protocole

Pour cette rencontre, ils ont été nombreux à prendre la parole pour d’abord témoigner leur fierté à leur hôte avant de soulever des attentes et préoccupations. Ils disent ne pas douter qu’Adama Kanazoé soit à l’Assemblée nationale au soir du 22 novembre 2020 pour le bien également de la personne vivant avec un handicap.

Plusieurs préoccupations ont été soulevées. Elles se regroupent autour de l’éducation, de la formation professionnelle, de l’entrepreneuriat, de l’accès aux concours de la Fonction publique (application effective du quota) et à l’emploi de façon générale (faciliter la création d’entreprises). Ils ont également souhaité que certaines structures publiques dédiées aux personnes vivant avec un handicap soient revues pour répondre réellement à leur vocation.


« Certains d’entre nous ont des métiers, produisent, mais ne peuvent pas écouler ; parce qu’il n’y a pas de dispositions pour nous permettre de vendre nos articles. (…). On parle par exemple de bourses spéciales pour personnes handicapées, mais on n’en voit pas, il faut avoir des bras longs », se confient des intervenants à cette rencontre d’échanges.

Ils ont également soulevé la préoccupation liée à la carte d’invalidité qui, selon leur explication, devrait leur permettre d’avoir accès à certains services. Malheureusement, ils disent constater que cette carte est même méconnue de ceux auprès de qui, ils devraient bénéficier de ces faveurs et prestations.


« Adama Kanazoé est un homme de parole ; il nous l’a maintes fois prouvé »

« Je ne vois pas de handicapés ici, je retrouve des jeunes filles et femmes ‘‘chocos”, des jeunes garçons ‘‘chocos”.Vous êtes des personnes vivant avec un handicap, mais des personnes dignes », a magnifié Adama Kanazoé en propos introductifs, se félicitant de leur capacité à s’adapter à leur situation de handicap.

Pour le candidat Adama Kanazoé, certaines préoccupations soulevées auraient pu trouver solutions, si certaines lois spécifiques aux personnes vivant avec un handicap étaient effectivement appliquées. De son avis, une des « obligations » du député devrait justement être de s’assurer de l’application des lois.

« Je suis le parrain à vie du tournoi de torball (sport pratiqué par malvoyants ou non-voyants) qui est organisé par mon jeune frère Bandaogo (Abdoulaye). Pour moi, aujourd’hui, c’était une rencontre avec des jeunes frères, des jeunes sœurs, pour demander leurs bénédictions et surtout prendre en compte leurs doléances dans le cadre de ma volonté d’aller à l’Assemblée nationale », situe le candidat tête de liste du Kadiogo de l’AFA, Adama Kanazoé.


« Pour moi, il faut un Burkina Faso inclusif, qui prend en compte ses enfants, et les personnes vivant avec un handicap doivent y trouver leur place. Ces personnes, à l’instar de tous les autres Burkinabè, doivent pouvoir contribuer à l’effort de développement. Il ne faut pas les marginaliser, ce qui suppose qu’il faut leur donner une éducation adéquate, une formation adéquate, l’opportunité de pouvoir s’autonomiser comme tout Burkinabè et tenir compte du fait qu’elles sont dans une situation particulière, notamment en leur accordant des avantages particuliers.


Pour moi, par exemple, il n’est pas concevable qu’un étudiant malvoyant, qui va à l’université de Ouagadougou, ne soit pas pris en compte par la bourse spéciale ; j’imagine que le nombre de jeunes malvoyants qui vont à l’université chaque année n’est pas aussi important pour justifier cette non-prise en compte ! Qu’est-ce qui empêcherait qu’on puisse prendre des dispositions spéciales pour cette catégorie de personnes ? Ce sont des choses qui sont faciles à faire et c’est ce que nous allons nous atteler aussi à faire pour faciliter leur cursus et pour les aider à s’intégrer dans la société », promet Adama Kanazoé, candidat à la présidentielle de 2015 (il était arrivé 10e sur les 14 candidats).

Abdoulaye Bandaogo

Le porte-parole des participants, Abdoulaye Bandogo, se réjoui de cet acte de leur hôte et les messages qu’il a partagés avec eux. « Il est la première personne, pour ces campagnes, à s’être déplacée spécialement pour venir nous voir et nous écouter. Il fait partie, depuis longtemps, des personnes qui nous soutiennent, notamment dans nos activités sportives. C’est un homme de parole ; il nous l’a maintes fois prouvé. Nous sommes fiers de lui », confie Abdoulaye Bandaogo. Revisitant les préoccupations qui ont été exprimées, M. Bandaogo estime que si le handicap ne doit pas être une fatalité, il faut cependant qu’un environnement favorable soit créé pour qu’il en soit ainsi.

O.L

Lefaso.net

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