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Présidentielle 2020: Yacouba Isaac Zida, l’officier supérieur à l’assaut de Kosyam !


Il est en lice avec 12 autres pour conquérir Kosyam. Il est un offi­cier et homme d’État burkinabè. À la suite d’une riche et longue carrière d’o­fficier supérieur de l’armée burkinabè, il est désigné chef de l’État du Burkina Faso par l’armée le 1er novembre 2014 suite au départ de Blaise Compaoré, chassé par la rue. Par la suite, il est nommé, le 21 du même mois, Premier ministre par le président de la Transition, Michel Kafando. Lui, c’est Yacouba Isaac Zida (YIZ). Il a conduit la brillante organisation des premières élections libres et transparentes de toute l’histoire du  Burkina Faso qui aboutit à la désignation démocratique d’un nouveau président et d’un parlement. À la fin de son mandat, il rend sa démission le 28 décembre 2015. En froid avec le régime Kaboré, l’homme vit, reclus au Canada où il y poursuit des études doctorales en Études des conflits à l’Université Saint-Paul d’Ottawa. Ses travaux de recherches portent d’ailleurs sur le terrorisme dans la région de l’Afrique sahélo-saharienne.

Qui est l’homme ?

Offi­cier d’État-Major dans la manœuvre multilatérale contre le terrorisme transsaharien dénommée « Flintlock 10 » en 2010, Yacouba Isaac Zida était un Observateur militaire au sein de la Mission des Nations Unies au Congo (MONUC) de 2008 à 2009, Commandant de compagnie au Régiment de Sécurité Présidentielle d’Octobre 1997 à Juillet 2006 et Chef du bureau des renseignements du Régiment de Sécurité Présidentielle de 1997 au 31 Octobre 2014.

En novembre 2014, il a été fait Grand-Croix de l’Ordre National (la plus haute distinction) du Burkina Faso. Il a reçu la médaille d’honneur militaire du Burkina Faso en Novembre 2011, la médaille commémorative avec agrafe République Démocratique du Congo en Septembre, 2009.

En 2018, alors qu’il est toujours en exil au Canada YIZ publie son livre intitulé « Je sais qui je suis (Tome 1) ». C’est un livre autobiographique, Tome I d’une série de témoignages, qui restitue, selon l’auteur, certains faits et évènements que le Burkina Faso a connus ces dernières. La « mauvaise gestion » du régime Kaboré occupe une bonne place dans les colonnes du Livre.

Promu au grade de général de division à la fin de la transition, précisément le 26 novembre 2015 Yacouba Isaac Zida a été radié de l’effectif de l’armée en janvier 2017, pour désertion en temps de paix. Il est ensuite accusé de corruption durant la transition, ainsi que de la répression de l’insurrection d’octobre 2014, en tant que chef des opérations de l’ex-RSP. Cet officier de 54 ans, natif du Passoré à Yako, a vu sa candidature pour l’élection présidentielle validée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et le Conseil constitutionnel. Depuis lors, ses soutiens, Pr Augustin Loada en tête, crient à qui veut l’entendre: Zida viendra battre campagne.

Y parviendra-t-il ?

En tout cas, comme l’avait confié le président de son parti, Pr Augustin Loada, les autorités politiques actuelles n’excluent pas l’arrestation de Yacouba Isaac Zida, dès l’atterrissage de son avion à l’aéroport international de Ouagadougou. Les campagnes électorales sont lancées depuis le 31 octobre au Burkina Faso. Le natif du Passoré va-t-il pouvoir convaincre son électorat à distance ? Le moins que l’on puisse dire, sa gestion pendant la transition a été beaucoup appréciée par une grande partie de la population qui voyait en lui un vrai chef d’Etat qui pourrait sortir le Burkina Faso de ce marasme sécuritaire.

Mais les accusations de corruption qui pesaient sur lui avaient entachées quelque peu cette confiance qui lui était vouée par certaines personnes. Aujourd’hui, il est beaucoup attendu par son parti. Sa présence pourrait beaucoup peser dans la balance politique. Mais son absence, en cette campagne, risque d’ébranler l’élan qu’avait pris son parti qui convoite le fauteuil présidentiel. Le candidat fantôme mise sur les réseaux sociaux pour ventiler son offre politique et ses engagements à servir sa patrie. Lesquels engagements portent sur la sécurisation du pays, la réconciliation… Cela suffira-t-il à le conduire à Kosyam? L’avenir nous le dira !

La Rédaction

Source : Minute.bf

Faso24

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