<p><img class="spip_logo spip_logo_right spip_logos" alt="" src="http://lefaso.net/local/cache-vignettes/L150xH96/arton100724-7ffc4.jpg?1605481647" width="150" height="96"></p>
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<p><strong>A une semaine de l&rsquo;ultime rendez-vous (dimanche, 22 novembre 2020, jour du vote), les treize « Etalons » pour le palais présidentiel, Kosyam, intensifient les messages de conquête des huit millions d&rsquo;électeurs. Ce dimanche 15 novembre 2020, Zéphirin Diabré a partagé son offre politique avec les populations de la région du Centre, Ouagadougou et environnants. </strong></p>
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<p>C&rsquo;est dans un stade Dr Joseph Issoufou Conombo acquis à sa cause que le candidat de la première force politique de l&rsquo;opposition burkinabè s&rsquo;est exprimé sur son projet de société, intitulé : « Ensemble, sauvons le Faso ». Entre bilan du quinquennat Roch Kaboré et son offre au peuple burkinabè, Zéphirin Diabré n&rsquo;a pas voilé les mots. Galvanisé et soutenu dans sa lancée par les milliers de militants et partisans qui l&rsquo;ont d&rsquo;ores et déjà porté « président du Faso ».</p>
<p>Le jugement de la gestion de Roch Kaboré et son équipe est ici sans appel. « Lutte contre l&rsquo;insécurité, 00/20. Réconciliation nationale, 00/20. (&#8230;). Lutte contre le chômage des jeunes, 00/20. Lutte contre la corruption, 00/20 », caricature Zéphirin Diabré, pour qui, ce résultat implique pour un élève, un renvoi. C&rsquo;est ce sort donc qu&rsquo;il appelle les Burkinabè à réserver au candidat Roch Kaboré au soir du 22 novembre 2020.</p>
<p>Il estime que le pays a besoin d&rsquo;une nouvelle équipe qui reprenne les choses en main. La lutte contre le terrorisme est une urgence, réitère-t-il, avant de promettre que la manière de faire (aborder la question) sera différente d&rsquo;avec celle du pouvoir actuel.</p>
<p>« L&rsquo;action militaire toute seule n&rsquo;a jamais pu vaincre le terrorisme. Dans aucune partie du monde », persiste et signe-t-il. Pour Zéphirin Diabré, il faut aller vite sur la préoccupation car, les guerres qu&rsquo;on gagne sont celles qui ont vite été cernées, sinon après quelques années, il y a un enlisement, s&rsquo;approprie-t-il.</p>
<p>« Parmi les groupes, il s&rsquo;agit de voir quels sont ceux qui ont des revendications négociables et ceux qui ont des revendications qui ne sont pas négociables « , explique-t-il.</p>
<p>Le candidat Diabré lie à la lutte, les questions de développement et de justice sociale. C&rsquo;est pourquoi propose-t-il en deuxième priorité, la réconciliation nationale. Dans son schéma, il prévoit la mise en place d&rsquo;un « gouvernement de réconciliation nationale qui va même inclure le MPP qu&rsquo;on aura battu ». <br class="autobr"><br />
« Zèph », comme l&rsquo;appellent les siens, estime que le Burkina a besoin que toutes les forces, toutes les intelligences, se mettent ensemble pour pouvoir trouver des solutions aux défis « qui assaillent » les Burkinabè. Dans cette logique, poursuit-il, les personnalités burkinabè qui sont hors du pays seront conviées (aux assises sur la question).</p>
<p><span class="spip_document_114548 spip_documents spip_documents_center"><br />
<img src="http://lefaso.net/local/cache-vignettes/L500xH375/8c1328fc-5e85-4f96-97fb-ba0dfd597a7a-1ca02.jpg?1605481647" width="500" height="375" alt=""></span></p>
<p><strong> « Arrêtons d&rsquo;être un pays qui achète tout partout » </strong></p>
<p>Le troisième élément est la corruption. « Ce pouvoir est né dans les entrailles d&rsquo;une insurrection, qui a été organisée et s&rsquo;est déroulée parce qu&rsquo;on dénonçait la mal gouvernance. Donc, vraiment, ça fend mal le cœur des Burkinabè que ce même pouvoir, qui est élu dans ces circonstances-là, n&rsquo;accorde pas une grande importance à la lutte contre la corruption », charge Zéphirin Diabré.</p>
<p>Il en veut pour preuve que même pour cette campagne, des sommes d&rsquo;argent sont distribuées. « On prend même le numéro de cartes d&rsquo;électeur des femmes pour leur promettre des virements d&rsquo;argent la veille du scrutin », apprend M. Diabré. Il condamne et interpelle : « Nous sommes la patrie des hommes intègres, nous sommes la patrie de Thomas Sankara. Donc, la question de la corruption doit être une question à laquelle nous allons nous atteler ».</p>
<p><span class="spip_document_114547 spip_documents spip_documents_center"><br />
<img src="http://lefaso.net/local/cache-vignettes/L500xH375/2ce960f2-a611-4bfd-95b3-5a4480530e54-ee451.jpg?1605481647" width="500" height="375" alt=""></span></p>
<p>Dans le volet lié au développement, <a href="https://lefaso.net/spip.php?article100530" class="spip_out" rel="external">Zéphirin Diabré promet la révolution industrielle</a> et <a href="https://lefaso.net/spip.php?article100563" class="spip_out" rel="external">agricole</a>. « Le problème de l&rsquo;Afrique, c&rsquo;est qu&rsquo;elle n&rsquo;a pas d&rsquo;industrie ; elle a une agriculture et des services. Mais on ne se développe pas si on n&rsquo;a pas une industrie, surtout manufacturée. C&rsquo;est cela qui permet d&#8217;employer les jeunes et de faire en sorte qu&rsquo;il y ait une croissance durable, sinon vous êtes soumis à des aléas de climat ou d&rsquo;affaires que vous ne contrôlez pas. Il faut que nous arrêtions d&rsquo;être un pays qui achète tout partout. Il faut que nous aussi, nous soyons un pays qui fabrique des choses que les autres viennent acheter », prône Zéphirin Diabré.</p>
<p>De son avis, il faut donc une stratégie à cet effet, à l&rsquo;image des pays asiatiques. « Notre agriculture, comme celle de beaucoup de pays, est vraiment restée rudimentaire », ajoute-t-il. D&rsquo;où son idée de « un village, un tracteur ». A l&rsquo;en croire, ce n&rsquo;est pas difficile à faire pour permettre au Burkinabè de pouvoir manger trois fois par jour.</p>
<p><span class="spip_document_114546 spip_documents spip_documents_center"><br />
<img src="http://lefaso.net/local/cache-vignettes/L500xH375/11c84b71-dfb5-4c24-9515-83cf54cc5a3b-54716.jpg?1605481647" width="500" height="375" alt=""></span></p>
<p><strong> Création d&rsquo;une chambre de la coutume et de la chefferie coutumière</strong></p>
<p>Dans sa gouvernance, la chefferie coutumière occupera une bonne place. « Il faut qu&rsquo;on lui trouve un rôle. Ce rôle-là, si on ne lui trouve pas, elle va se l&rsquo;inventer, elle-même », dévoile Zéphirin Diabré.</p>
<p>C&rsquo;est pourquoi se propose-t-il la création d&rsquo;une chambre de la coutume et de la chefferie coutumière, une institution consultative, où les rois, les chefs, vont designer certains de leurs pairs pour siéger, aux fins d&rsquo;apporter des avis au gouvernement et surtout permettre de renouer avec les fondements du burkindlim (intégrité), de histoire du pays, sa culture, « qu&rsquo;on a tendance à oublier parce que nous sommes acculturés ».</p>
<p>« Il y a des choses qui se faisaient il y a 50 ans, qu&rsquo;on ne connaît pas aujourd&rsquo;hui. Nous avons tendance à oublier parce qu&rsquo;on n&rsquo;a pas de gardiens du temple », convainc le présidentiable. Il pense qu&rsquo;il faut donc faire de cette catégorie de Burkinabè, la gardienne de ces valeurs qui sont le fondement du développement. <br class="autobr"><br />
« Ne pensons pas que la modernité consiste à abandonner et à oublier le passé. Non, on doit avoir les pieds dans notre histoire et la tête dans la modernisation », se résume Zéphirin Diabré, se réjouissant de l&rsquo;adhésion des populations à son message.</p>
<p><strong>O.L.O<br class="autobr"><br />
Lefaso.net</strong></p>
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