Campagne législative au Boulkièmdé : Le mouvement SENS veut partir de zéro pour rebâtir le Burkina
Le Mouvement Servir et non se servir (SENS) a rencontré les militants du Boulkièmdé le dimanche 15 novembre 2020. Cette rencontre, tenue sous forme d’Assemblée générale, a regroupé plusieurs personnes et a vu la présence de la délégation nationale du parti.
Avec une liste de candidature indépendante constituée de quatre titulaires et quatre suppléants dans le Boulkièmdé, le Mouvement entend œuvrer pour l’avènement d’une société plus juste, plus stable et plus protectrice des droits des Burkinabè.
A tour de rôle, les représentants des militants ont sonné la mobilisation et montré leur engagement à ce jeune mouvement, lancé officiellement le 26 septembre 2020 à Koudougou.
Un mouvement qui selon eux va apporter une démocratie vraie au Burkina Faso. A cet effet, Djénéba Zongo, représentante des femmes, a rappelé à ses consœurs que le changement des conditions de la femme ne peut se concrétiser que par et grâce à l’action des femmes engagées. Aussi, elle les invite à se donner la main afin de pouvoir ensemble, faire changer les choses pour que véritablement « plus rien ne soit comme avant. » dit-elle.
- La population sortie pour écouter le message du mouvement SENS
Les jeunes ont à leur tour, par la voix de Balima Martial Bationo, décidé de donner un sens à leur existence, à leur engagement et à leur jeunesse. Il dit vouloir que leur contribution pour le rayonnement du Burkina puisse avoir un sens. Il ajoute que le changement est pour eux une exigence face à laquelle ils sont debout et prêt pour le combat sans concession. « Ce changement n’aura un sens que si nous les jeunes avons accès à une éducation de qualité, des soins de santé de qualité, et des conditions de vie décentes pour l’expression de nos talents et de nos aspirations. » confie Balima Martial Bationo.
« … partir de zéro pour rebâtir le Burkina Faso… »
Blandine Ky, candidate indépendante en tête de liste du Boulkièmdé a pour sa part montré que c’est dans le souci de construire un Burkina de paix, riche et prospère que SENS a regroupé ces hommes et femmes d’action qui ont accepté sortir de leur réserve pour devenir de vrais acteurs. Selon elle, SENS a choisi de faire la politique autrement en permettant aux oubliés (femmes et jeunes) de prendre part à la vie politique pour traduire en acte leurs besoins et leurs attentes pour une vraie participation à la construction nationale. « Choisissez les hommes et les femmes qui ont pour souci la vraie construction de notre pays. Ne votez plus pour voter, votez par conviction, votez utile afin de garantir un avenir radieux à notre pays » a-t-elle conclu.
- Blandine Ky, candidate en tête de liste du Boulkièmdé
Cette grande Assemblée générale du mouvement SENS Boulkièmdé a vu la présence de la plus jeune candidate en tête de liste au niveau national, Sibila Samiratou Ouédraogo Pour elle, le temps n’est plus aux dénonciations mais plutôt à l’action. Elle affirme que le Mouvement n’est pas là pour faire une guerre à un parti politique, mais pour fonder le Burkina Faso. « Nous sommes là pour le principe de rupture et de refondation, partir de zéro pour rebâtir le Burkina Faso sur nos valeurs culturelles et traditionnelles ». En effet, pour sa part, l’heure n’est plus au sommeil mais plutôt à la prise de conscience car, dit-elle, l’avenir du Burkina Faso est entre les mains de la jeunesse. Et elle conclut en ces termes : « Personne ne viendra construire le Burkina à la place de la jeunesse. »
« Légaliser le mariage traditionnel »
Le porte-parole du mouvement SENS, Maître Angelain Poda, a invité la population de Koudougou à ouvrir les yeux, surtout le bon œil, pour un vrai changement. Car il précise que l’avantage de SENS c’est le fait d’avoir des candidats locaux qui sont prêts à travailler avec eux pour bâtir le Burkina Faso ensemble. Maitre Poda promet par ailleurs des propositions d’une série de lois qui impactent directement les jeunes et les femmes. « Nous allons faire de sorte qu’il y ait une loi qui sera votée sur les commandes publiques. Nous allons demander un quota sur les marchés publics pour les entreprises jeunes. Pour nous, il ne sert à rien de demander à une entreprise qui vient d’être créée d’avoir de l’expérience ou d’avoir un gros chiffre d’affaire. Il faut donner la chance à ces jeunes entreprises de grandir », confie-t-il.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]
P.O
LeFaso.net