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Développement endogène : « J’ai honte de tous nos chefs d’État » Laurent Bado


« Le développement endogène, l’unique alternative pour le Burkina-Faso ». C’est le thème de la Conférence publique animée par Dr. Abdoul Karim Sango, Ministre de la culture, des arts et du tourisme, sous la supervision de son père spirituel, le Pr Laurent Bado par ailleurs invité d’honneur.

Cette conférence publique s’est tenue ce 15 novembre 2020 à Ouagadougou avec un auditoire constitué dans sa grande majorité d’étudiants et de membres du Parti pour la Renaissance Nationale (PAREN). Pour le moins que l’on puisse dire c’est que Laurent Bado n’a pas maché ses mots quand il s’est attaqué au système de gouvernance actuel des pays africains.

Le père spirituel du Dr Abdoul Karim Sango, Laurent Bado a eu une intervention tranchée au cours de cette conférence sur le développement endogène « Mort au libéralisme, mort au socialisme, mort au communisme et vive le grégarisme et l’actionnariat populaire ». C’est ce qu’a prôné le père fondateur du Parti pour la Renaissance Nationale (PAREN) .

« Pourquoi j’ai horreur du capitalisme? » demande-t-il avant d’expliquer dans une tonalité virulente propre à lui: « Vous savez, le drame du capitalisme privé c’est parce qu’il n’y a pas de solidarité. Pendant que certains amassent des richesses, une grande majorité demeure dans la pauvreté et à la solde de ces riches. Ces pauvres sont très souvent les employés des riches ou des dirigeants qui n’ont aucun intérêt à ce qu’ils sortent de la pauvreté ».

Pour Laurent Bado, il n’est pas concevable que cet état de fait ne gène aucun dirigeant, pis, qui profitent de cette pauvreté du peuple pour rester au pouvoir sous le prétexte d’appliquer « une démocratie ». Il confesse d’ailleurs : « Moi j’ai honte de tous nos chefs d’État ».

De son avis, « cette fausse élite » politico-bureaucratique, « veut que le peuple reste dans la pauvreté et dans la misère pour que tous les cinq ans ils viennent les acheter et rester au pouvoir tout en appelant cela démocratie ».

Il ne cache pas ses sentiments : « Les chefs-d’Etats africains, quand je vois leur tête, j’ai envie de vomir. Ce n’est même pas normale que quelqu’un désire le pouvoir sans avoir les facultés morales et intellectuelles pour l’exercer », a-t-il dit. L’invité d’honneur à cette cérémonie poursuit pour dire: « J’ai honte quand je vois autant de candidats à l’élection présidentielle. Il y a treize candidats pour l’élection présidentielle de novembre 2020. Vous pensez qu’il y a treize manières de développer le Burkina? Tu es un idiot, un cancre et tu veux être président », s’offusque Laurent Bado qui estime que bon nombre de candidats n’ont pas un programme digne de ce nom pour prétendre diriger le pays.

Navré de tout cela, Laurent Bado a, à la limite juré que si le peuple Burkinabè arrive à confier la direction du pays au PAREN, il ne lui faudra que 30 mois pour que le Burkina voit réellement ce qu’est le développement.

C’est alors qu’il a conclu, en insinuant que si son parti arrive au pouvoir, « le train du développement va circuler sur les rails de nos valeurs culturelles et sa locomotive sera l’agriculture et l’élevage; l’actionnariat populaire viendra compléter et couronner le tout avec l’industrialisation ».

Hamadou Ouédraogo
Minute.bf

Source : Minute.bf

Faso24

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