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Dr Poussi Sawadogo : Si j’incarnais une opinion, si je représentais une sensibilité, voici ma consigne de vote pour la présidentielle…

Cela fait quelques années que j’observe la gouvernance des femmes…

Cela fait quelques années que je m’intéresse par des études à la question du genre…

Cela fait quelques années que la question de l’éducation me préoccupe.

J’ai accordé au genre une année d’études pour l’obtention d’un Certificat d’études avancées en genre et développement, option Genre et Éducation. J’enseigne et je dispense des modules de formation continue sur le leadership sensible au genre pour le développement. J’ai la chance de rencontré et d’être coaché par des femmes formidables et compétentes.

J’ai été associé, en tant que rapporteur général, il y a 8 ans à deux études commanditées par le Premier ministre Luc Adolphe Tiao. La première coordonnée par M. Anatole Nyaméogo a abouti à un rapport sur « l’éducation au Burkina Faso entre statu quo et ruptures : nouvelles interpellations et inquiétudes » et la seconde dirigée par Pr Alfred Traoré du CAR a produit un rapport sur « L’enseignement supérieur au Burkina Faso : diagnostic, défis et normalisation de ses institutions ».

J’ai consacré 18 mois à des études de master de recherche en sciences de l’éducation.

J’étudie la paix et je constate que les femmes apportent une contribution importante à la sécurité et à la paix.

J’ai accompagné des acteurs gouvernementaux et j’ai apprécié la contribution des femmes à la gestion des ministères et des directions générales.

J’ai observé les hommes au pouvoir et des hommes de pouvoir. Ceux-ci n’ont pas été à la hauteur de leurs promesses. Les hommes politiques de tous bords ont déçu. C’est le moment d’oser faire confiance aux femmes. L’occasion est belle de voter pour l’Amazone de l’éducation, la candidate Yéli Monique KAM (http://lefaso.net/spip.php?article100719), qui s’engage à provoquer le changement car convaincue que « par l’éducation, un autre Burkina Faso est possible ». Les femmes et les jeunes doivent avoir le courage de faire confiance à l’unique femme candidate à la présidentielle.

Elle incarne une rupture en politique et elle mérite la confiance des Burkinabè. Avec cette femme à la tête de l’État, c’est la fin de la politique politicienne et partisane. Elle saura dépasser les clans et les camps pour rassembler et refonder le Burkina Faso par l’éducation. Elle n’a pas d’histoire ni d’antécédents et elle saura réconcilier les Burkinabè. Elle n’a pas investi dans l’ancien système politique incapable de changement et elle est prête à innover, à créer et à opérer une révolution démocratique consensuelle.

Les femmes burkinabè ont l’opportunité de pousser une sœur, une mère, une amie et une femme à la tête de l’État. Les hommes qui croient aux femmes ont une opportunité de pousser une femme à la tête de l’État. Avec l’écho des anciens politiciens, la voix de cette Amazone semble inaudible. Malgré tout, elle continue sa marche et je me sens interpellé et j’invite celles et ceux qui se nourrissent de l’utopie de donner leurs voix à cette brave dame.

La situation est tellement critique que nous ne perdons rien en confiant le pays à une femme. Les hommes ont démontré leurs limites. Les partis politiques traditionnels ont montré qu’ils ne sont que des boutiques de grossistes et de détaillants préoccupés par des intérêts particuliers et personnels. Les hommes politiques ont suffisamment montré qu’ils ne croient pas à leurs propres discours sur les capacités des femmes.

A l’exception de Thomas Sankara qui a osé, nos démocrates sont de bons démagogues. En tant qu’auteur d’une recherche académique sur “Thomas Sankara et la condition féminine : un discours révolutionnaire ?”, soutenu en juillet 1998, je peux interpeller les femmes sur leur responsabilité. Chères mamans, chères épouses, chères sœurs et chères amies, arrêtez de courir derrière des hommes préoccupés par leurs destins personnels, par leur survie politique.

Donnez votre voix à votre sœur, seule candidate à la présidentielle, c’est rompre avec l’incompétence et la mal gouvernance portées par les hommes. Pour les législatives, dispersez vos voix pour une assemblée de concordance, de concertation et de collaboration. Mettons la négociation au cœur de la gouvernance législative afin d’aider à enterrer l’arrogance et la médiocrité politiques. Seule la participation de toutes et tous sortira notre pays du bourbier. Osons rompre en faisant confiance aux femmes.

La liberté d’expression est intéressante car elle permet de rêver, de croire à l’utopie et d’interpeller la conscience nationale sur notre responsabilité collective. Avec les femmes, un autre Burkina Faso est possible. Avec l’Amazone de l’éducation, le Burkina Faso prendra son décollage pour un développement humain intégral. Si j’incarnais une opinion, j’appellerai à voter pour la candidate Yéli Monique KAM afin qu’elle accède à la présidence de notre pays.

Dr Poussi Sawadogo

Auteur de Jus de fruits pour l’esprit (2020).

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