La Coalition syndicale de lutte contre la baisse du pouvoir d’achat, pour les libertés et la bonne gouvernance a tenu sa rencontre nationale, ce mardi 17 novembre 2020 à Ouagadougou. Un grand meeting est organisé pour marquer la fin de cette rencontre.
En cette période électorale, on croirait que c’est un meeting d’un parti politique. Pourtant, c’est un meeting syndical. Plusieurs syndicalistes rassemblés. La Coalition syndicale de lutte contre la baisse du pouvoir d’achat, pour les libertés et la bonne gouvernance a encore sonné la mobilisation au temple des revendications, la Bourse de travail. Dès la matinée de ce mardi 17 novembre 2020, les délégués venus de toutes les régions du Burkina se sont réunis pour leur rencontre nationale.
Comme apothéose, ils ont animé un grand meeting. C’est un moment choisi pour livrer des messages aux militants des différents syndicats. Leur crédo : « Mobilisation et lutte ».
- Souleymane Badiel
Dans son message à l’unité des travailleurs, Souleymane Badiel a invité ses camarades travailleurs à demeurer lucides pour l’analyse de leur situation et défendre leurs acquis et à améliorer leurs conditions.
Parlant des acquis de la lutte, le porte-parole de cette coalition, Bassolma Bazié, a lancé un appel aux militants à contribuer à la création et au renforcement des cadres unitaires. Il leur a également demandé de renforcer la mobilisation et l’unité d’action à la base dans tous les secteurs d’activités.
- Les militants des différents syndicats sont invités à rester mobilisés
« Se faire élire coûte que coûte »
Cette coalition qui milite pour la bonne gouvernance s’est également penchée sur les élections à venir. Selon Bassolma Bazié, l’organisation d’élections ne saurait constituer la panacée aux graves problèmes qui se posent dans un pays sous domination néocoloniale comme le Burkina Faso. « L’enjeu pour les partis politiques au pouvoir comme ceux de l’opposition, en course pour les élections couplées du 22 novembre 2020, n’est pas la prise en charge de la résolution réelle des graves préoccupations du peuple mais il s’agit pour eux de se faire élire coûte que coûte », a-t-il déclaré.
- Bassolma Bazié, porte-parole de la coalition
Pour le secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B), Bassolma Bazié, toutes les démissions, scissions et les accusations de fraudes qui jalonnent déjà le parcours des partis politiques qui y sont engagés, « sont symptomatiques de leur mépris pour les attentes des populations ».
Quant à Souleymane Badiel, lui qui est par ailleurs le secrétaire général de la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER), il a demandé à ses camarades d’éviter de nourrir des illusions sur les élections en cours et à demeurer lucides.
Coïncidence ? Au moment où se tenait ce meeting, les Burkinabè apprenaient également que le gouvernement a baissé le prix des hydrocarbures à compter du 19 novembre 2020.
Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net
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