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Déclaration à la CNSS : Les ouvriers de la mairie de Ouagadougou maintiennent la pression

Entamée depuis le 5 novembre 2020, les ouvriers de la mairie de Ouagadougou poursuivent leur grève illimitée pour exiger de meilleures conditions de travail, notamment, leur déclaration à Caisse nationale de sécurité sociale.

L’article 416 du Code du travail dispose que « tous travailleur embauché, y compris le journalier, doit être déclaré dans les huit jours, par l’employeur, à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Il a droit à la retraite ». Malheureusement, certains employeurs traînent le pas à normaliser la situation de leurs travailleurs. C’est la triste réalité que vivent les ouvriers de la mairie de Ouagadougou.

« Nous ne sommes pas déclarés à CNSS. Parmi nous, il y a certains qui ont 20 à 25 ans de service, d’autres ont perdu la vie sans avoir eu la chance de bénéficier un jour des prestations servies par la CNSS », a précisé le porte-parole des ouvriers, Edouard Ouédraogo, tout remonté. Les tentatives de trouver des solutions à cette revendication sont restées vaines. « Nous avons touché le maire de la commune de Ouagadougou, Armand Béouindé, qui a confié le dossier à son premier-adjoint qui, à son tour, nous a rassurés qu’une issue favorable sera trouvée. Depuis 2018, rien n’a changé », a déploré M. Ouédraogo.

Notre calvaire n’a que trop duré

Face à cette situation, une commission ad ‘hoc a été mise en place pour le suivi du traitement du dossier par les techniciens de la mairie et du ministère du Travail. Au regard de la situation sanitaire marquée par le Covid-19, rien n’a été fait dans le sens de leur exigence. Mécontents de cela, les ouvriers sont descendus dans l’arène de la lutte. Ils observent une grève illimitée depuis le 5 novembre 2020, pour porter haut leur voix.

A la date du 17 novembre 2020, les résultats escomptés ne sont pas atteints. « Le maire de la commune de Ouagadougou est conscient du fait que nous sommes en grève mais il ne réagit pas. Pis, depuis le début de notre mouvement d’humeur, la mairie a recruté des associations féminines et des jeunes du quartier Gounghin pour faire notre boulot », constate amèrement M. Ouédraogo. Ainsi, ce sont plus de 700 ouvriers de la commune de Ouagadougou qui chôment, tout en espérant un dénouement heureux de leur situation.

Ils étaient fortement mobilisés à la maison des jeunes de Ouagadougou

Retard de paiement des salaires…

Outre la déclaration à la CNSS, il est également question du retard dans le paiement des salaires. « Nous ne savons pas exactement le jour de paiement mensuel. Des fois, c’est le 8, 9, 10, 12 ou le 15 après la fin du mois de travail. On nous aligne comme des enfants pour nous remettre individuellement notre salaire qui s’élève à 37 500 F CFA », selon le porte-parole.

Les femmes sollicitent l’indulgence du maire Armand Béouindé

Qualifiant cette situation de manque de considération, il exige de la mairie de Ouagadougou de meilleurs traitements. Les ouvriers, soutenus par le Collectif de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), sont ouverts aux négociations. « S’ils promettent d’arranger notre affaire, on arrête la grève », a indiqué le porte-parole. Aussi, ils n’excluent pas de marcher s’il le faut. Pour rappel, le travail des ouvriers communaux consiste au balayage des voies publiques, nettoyage des bâtiments administratifs, entretien des espaces verts, ramassage des ordures, entre autres.

Aïssata Laure G. Sidibé

Lefaso.net

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