Site icon BurkinaInfo – Toute l'information du Burkina Faso en temps réel

Journée mondiale de la tolérance : Le ministre des Droits humains exhorte les Burkinabè à susciter des comportements de paix exemplaires

Reconnaitre l’autre et l’apprécier à sa juste valeur comme fondement de toute société civile et de la paix, tel est le but de l’institution de la Journée internationale de la tolérance, célébrée chaque année depuis 1996 à l’appel des Nations-Unies.

En rappel, à la suite de l’année internationale pour la tolérance proclamée en 1995, les Nations-Unies ont institué, à travers la résolution A/RES/51/95 du 12 décembre 1996, la Journée internationale de la tolérance le 16 novembre de chaque année.

L’objectif de cette journée est de rappeler à la communauté humaine, l’importance de l’acception, de l’appréciation et du respect de la diversité qui la caractérise. En d’autres termes, il s’agit de lui faire prendre conscience de la richesse de cette diversité et la nécessité de cultiver les valeurs de tolérance et de paix.

A cette occasion, les Nations-Unies invitent tous les Etats du monde entier, à faire une halte en vue d’apprécier les progrès accomplis en matière de promotion des valeurs de tolérance et de dégager de meilleures perspectives pour l’avenir.

Le Burkina Faso, à l’instar des autres Etats membres de l’Organisation des Nations-Unies, commémore cette importante journée à travers des activités diverses sous fond de la préservation des fondements du vivre ensemble paisible et harmonieux des communautés, et ce depuis 2004.

Pour cette année 2020, notre pays commémore la Journée internationale de la tolérance conjointement avec celle de la paix, également instituée par les Nations-Unies le 21 septembre de chaque année à travers la résolution A/RES/55/282 du 28 septembre 2001. Cette commémoration intervient dans un contexte marqué par la persistance des actes de violence et d’intolérance caractérisés par des conflits communautaires, des atteintes aux droits humains qui occasionnent le déplacement de nombreuses populations de leur zone habituelle de résidence, fragilisant du même coup, les efforts de consolidation du vivre ensemble et de progrès économique et social auquel s’ajoute les enjeux liés aux élections couplées du 22 novembre prochain. C’est pourquoi, le Gouvernement a décidé de placer l’édition 2020 de ces journées sous le signe de la « Prévention de la stigmatisation et du repli identitaire des communautés : quelle synergie d’actions en faveur de la cohésion sociale et du vivre-ensemble harmonieux ? ».

Il s’agit, à travers ce thème, de mobiliser le peuple burkinabè en faveur de la construction d’une nation de paix qui s’appuie sur les valeurs sociales historiques et le respect des droits humains.

En rappel, c’est la région du Centre-Nord qui a abrité les activités commémoratives de ces journées qui se sont déroulées au cours de la période allant du 19 septembre 2020 à ce jour 16 novembre 2020. Les populations de cette région dans toutes leurs composantes, y compris les populations déplacées, qui fait partie des régions les plus éprouvées par les actes d’intolérance et de violence, ont bénéficié de plusieurs activités de sensibilisation et d’interpellation en faveur de la promotion des valeurs de tolérance et du rejet de la violence à cette occasion. Il s’agit notamment d’émissions radiophoniques, de conférences publiques, de causeries éducatives en français et en langue locale mooré.

Je voudrais par cette occasion, faire une mention spéciale aux populations de la Région du Centre-Nord, pour leur forte mobilisation autour des différentes activités et pour leur engagement en faveur de la diffusion des messages de paix et de tolérance en tout temps et en toute circonstance.

La célébration de ces journées m’offre l’agréable opportunité de rendre un vibrant hommage à toute la population burkinabè en général, et à toutes les personnes déplacées internes en particulier qui, face à l’adversité, ne cessent de développer une capacité exceptionnelle de résilience.

Aujourd’hui, chacun de nous est plus que jamais appelé à être un artisan de la paix, de la tolérance, de la cohésion sociale et du vivre ensemble harmonieux dans sa communauté. En effet, les défis sécuritaires injustement imposés aux populations ont suffi à faire prendre individuellement conscience des conséquences de la violence et de l’intolérance. C’est pourquoi, chacun à son niveau doit renforcer les actions de construction de la paix. Cette conscience doit être davantage active en cette période électorale. Les enjeux liés à la compétition électorale ne doivent pas contribuer à aggraver la vulnérabilité de nos populations. Ils doivent plutôt leur offrir des opportunités d’espérance en un Burkina plus solidaire, plus solide, plus digne, porteur des aspirations de progrès, de justice et de justice sociale.

A ce titre, je voudrais saisir cette opportunité pour interpeller l’ensemble des citoyens et des acteurs politiques à toujours cultiver un esprit de tolérance tout au long du processus électoral. Je souhaite que la maturité politique qui a caractérisé les élections couplées de 2015 se réaffirme à l’occasion de ces élections de 2020.

J’exhorte chaque Burkinabè, sans relâche, à susciter quotidiennement, dans sa famille et dans sa communauté, des comportements de paix susceptibles de bâtir une société burkinabè qui offre son modèle de paix et de cohésion au reste du monde.

Vive la tolérance pour que vive la paix !

Vive le Burkina Faso !

MAMINATA OUATTARA/OUATTARA

Officier de l’Ordre de l’Etalon

Ministre des Droits humains et de la Promotion

civique

Comments

comments