Dans le processus des élections législatives du 22 novembre 2020, l’Organisation pour la Démocratie et le Travail (ODT) a reçu la presse au siège de son parti, dans l’objectif de dénoncer des tentatives de fraude effectuées sur le logo du parti par rapport au bulletin unique prévu pour les législatives.
« Nos militants ont constaté (à la date du 17 novembre 2020) qu’il y a une équipe qui faisait du porte à porte avec un (type) bulletin qui ne répondait pas ». Il s’agit là des propos de Issa Anatole Bonkoungou qui a précisé que sur les bulletins « qui circulent en nombre très élevé », le logo de l’ODT aurait été soustrait et remplacé par le logo du parti de L’Union pour la Démocratie et le Développement (UDD) qui n’est pas en lice pour les législatives de 2020.
S’interrogeant sur le « pourquoi » de ce fait, le président du parti a tenu à donner des informations sur le présumé coupable. « (Selon) madame Zongo qui serait à l’origine de nos informations, il s’agit d’une imprimerie située au quartier Dapoya, une imprimerie gérée par (…) un secrétaire général du MPP (Mouvement du Peuple pour le Progrès) de l’arrondissement 6 ».
Issa Anatole Bonkoungou a également fait comprendre que le parti, n’ayant pas eu gain de cause auprès de la CENI, a saisi le procureur afin qu’il fasse la lumière sur ces éléments, qui dit-il « hypothèquent notre démocratie et qui risquent de mettre en mal la cohésion sociale et la sincérité des résultats ». Si rien n’est fait et si d’aventure le parti constate des bulletins falsifiés dans les urnes, l’ODT projette de demander l’annulation des élections dans la province du Kadiogo par tous les moyens de droit.
La CENI joue sa crédibilité dans ces élections…
Selon Anatole Bonkoungou, la Commission Electorale nationale Indépendante (CENI) joue sa crédibilité dans ce contexte. « C’est à la CENI d’engager la procédure pour sanctionner les fautifs (…). Est-ce que c’est la CENI qui a remis le fichier électronique ou bien c’est des individus sciemment qui ont estimé qu’il faut extraire l’ODT et faire pulluler ces bulletins (…) ? » s’est-il interrogé.
Le son de cloche de la CENI
« La CENI a imprimé et remis des spécimens de bulletins de vote à tous les compétiteurs. Au retrait de sa dotation, chaque candidat/ parti signe une décharge pour attester que tout est conforme.
S’il y a un problème, vous le relevez sur place et une solution est apportée.
Le spécimen, c’est un document qui sert aux candidats à montrer aux électeurs ce à quoi va ressembler le bulletin de vote qu’ils vont trouver dans le bureau de vote le jour du scrutin.
Certains partis, estimant avoir besoin de plus de spécimens pour leur campagne, prennent sur eux d’en reproduire, en faisant reprendre, parfois, la maquette par des graphistes à eux.
Le risque de tout mélanger est là.
Tous les partis le savent.
Le scandalisé du jour s’est rendu à la CENI où il a pu s’assurer que rien n’a été changé sur les documents détenus par la CENI.
Il n’y a donc pas lieu de dénoncer une fraude, une tentative de fraude. Tout au plus, il faut se plaindre de non respect du Code bonne conduite que tous les candidats ont signé. Une signature qui les engage à ne pas boxer en-dessous de la ceinture.
Il faut se départir de toute insinuation, d’amalgame volontairement entretenu »
Yacouba Ouédraogo, directeur de la communication de la CENI
Par ailleurs le président de l’ODT a rappelé qu’en 2012, une fraude pareille avait été signalée sans que les fautifs ne soient inquiétés.
Josué TIENDREBEOGO (stagiaire)
Burkina 24
Source : Burkina24.com
Faso24
Comments
comments