En vue d’accompagner les entrepreneurs agro-sylvo pastoraux, la direction générale de la promotion de l’économie rurale en collaboration avec le programme d’appui pour la promotion de l’entrepreneuriat agricole (PAPEA), a initié du 19 au 20 novembre 2020 une formation à leur endroit. Cette formation a porté sur le code d’investissement agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique.
Dans le cadre de la promotion de l’entrepreneuriat agricole, le gouvernement burkinabè a initié un projet de loi portant code d’investissements agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique. Cette loi a été adoptée par l’Assemblée nationale en mai 2018 et son décret d’application est intervenu le 20 décembre 2019. Pour raison de la pandémie de Covid-19, la vulgarisation de cette loi auprès des différentes acteurs n’a pas été effective. D’où la présente formation initiée par la direction générale de la promotion de l’économie rurale (DGPER) en collaboration avec le Programme d’appui pour la promotion de l’entrepreneuriat agricole (PAPEA).
Elle entend outiller les membres des différents clusters (regroupement d’entrepreneurs agricoles évoluant dans un même domaine d’une zone géographique) sur cette loi. C’est du moins ce qu’a laissé entendre Blaise Ouattara, secrétaire général de la Chambre régionale agricole du Centre.
Des avantages liés aux investissements
A en croire Issa Sawadogo, représentant du directeur général de la promotion de l’économie rurale (DGPER) et formateur du jour, l’instauration de cette loi vise entre autres à inciter à l’investissement privé dans le secteur rural et intensifier la production agricole. Cela, à travers la mise à disposition des entrepreneurs des moyens juridiques pour justifier leurs statuts auprès des services de la douane et des impôts en vue de bénéficier effectivement des avantages incitatifs.
- Issa Sawadogo, représentant du directeur général de la promotion de l’économie rurale (DGPER)
Cette loi permet entre autres, en effet, la réduction des taux des frais de douanes ; l’exonération sur un certain nombre d’impôt, notamment la contribution des micro-entreprises, l’impôt sur les sociétés en fonction de la taille de l’entreprise. On n’oublie pas aussi l’exonération de la TVA et la taxe patronale d’apprentissage. Au formateur d’indiquer qu’à ce niveau, l’exonération peut aller de 5 à 7 ans sinon plus en fonction de la technologie qui est utilisée, la taille de l’investissement et du nombre d’emplois créés. Pour bénéficier de ces exonérations, l’entreprise doit être déclarée selon son activité et son chiffre d’affaire.
Une opportunité d’affaire
Cette formation a été bien accueillie par les participants. C’est le cas d’Alima Zagré, promotrice de la société Volaille du Faso, qui n’avait pas connaissance de la loi. La formation a été une occasion pour elle de connaître le contenu de ladite loi et de pouvoir se corriger à l’avenir. C’est le même son de cloche chez Abdoul Fayçal Sawadogo, président d’Agri-Pouvoir, un incubateur dans le domaine agro-sylvo pastoral, qui salue cette initiative qui lui a permis d’avoir certaines informations dont il n’avait pas. Ainsi il pourra mieux accompagner ces clients. « Je sors vraiment gagnant de cette formation. C’est une opportunité d’affaire qui s’ouvre pour moi car je pourrais désormais mieux accompagner mes clients dans le montage des dossiers pour bénéficier d’agrégat » se réjouit-il.
- Alima Zagré, promotrice de la société Volaille du Faso
Du côté de Mohamed Sango, expert en finance inclusive du PAPEA, cette formation rentre dans le cadre des objectifs du programme qui est de travailler à améliorer l’environnement des acteurs agro-sylvo pastoraux. Financé par la Coopération suisse, le PAPEA intervient dans 4 régions au Burkina à savoir le Nord, les Hauts Bassins, le Centre-Ouest et deux zones péri-urbaines, celles de Ouaga et de Bobo. Il est mis en œuvre l’ONG internationale Helvetas et SNV.
- Mohamed Sango, expert en finance inclusive du PAPEA
Judith SANOU
Lefaso.net
Source : lefaso.net
Faso24
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