En marge de la célébration de la journée internationale de l’enfant, les membres de la coalition nationale contre le mariage d’enfants au Burkina (CONAMEB) préviennent et lancent déjà à un appel aux futurs dirigeants qui seront élus au soir du 22 novembre 2020 sur l’urgence de l’adoption du code des personnes et de la famille en vue de l’accélération de la lutte contre le mariage d’enfants le 20 novembre 2020.
Le CONAMEB interpelle déjà les prochains dirigeants sur l’urgence de doter le Burkina Faso d’un code des personnes et de la famille pour accélérer la lutte contre le mariage d’enfants.
Selon la coordonnatrice du CONAMEB, Eulalie Yerbanga, l’actuel code des personnes de la famille crée un vide juridique parce, qu’agence-t-elle, il ne prend pas en compte la définition que le Burkina Faso donne de l’enfant, qui est « tout être humain âgé de moins de 18 ans ».
« Si on se réfère à ce code, la jeune fille peut se marier à l’âge de 17 ans avec même la possibilité de le faire à 15 ans dans certaines circonstances sur une autorisation du juge. Et cela, malgré que toutes les conventions et traités que nous avons cités plus haut interdisent le mariage des enfants », a-t-elle signifié.
Le phénomène concerne toutes les régions
Elle a indiqué que cette situation mine sur le plan international les efforts du pays qui figure parmi les pays ou la prévalence « du mariage des enfants est très élevée ». Elle a souligné qu’une étude réalisée en 2014 par l’UNICEF, le Burkina Faso fait partie des dix africains les plus affectés par le mariage d’enfants.
« 10% des femmes ont été mariées avant l’âge de 15 ans et 52% des femmes, soit une femme sur deux avant l’âge de 18 ans. Toutes les régions du pays sont concernées par le phénomène mais à des degrés divers avec une plus grande acuité en milieu rural », a confié Eulalie Yerbanga.
Elle a aussi expliqué que le mariage des enfants engendre des conséquences dans plusieurs domaines. Notamment sur le plan physique et sanitaire, sur le plan socio-économique et le plan psychologique des enfants.
Invite au prochain gouvernement
Sur ce, le CONAMEB appelle le prochain gouvernement à boucler définitivement le dossier de révision du code des personnes et de la famille pour fixer l’âge légal au mariage à 18 ans pour les filles et les garçons. Ce gouvernement est également invité à mettre en place un budget conséquent dans tous les ministères concernés pour booster la mise en de la stratégie nationale pour la fin du mariage des enfants.
Il faut noter que ce projet bénéficie de l’appui technique et financier de l’ONG Save the Children international.
Willy SAGBE
Burkina 24
Source : Burkina24.com
Faso24
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