Plus de 10 000 observateurs nationaux et internationaux sont accrédités pour ce scrutin du 22 novembre 2020, parmi lesquels, ceux de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).
Peu avant l’ouverture des bureaux de vote (6h00), les observateurs de cette institution sous-régionale étaient déjà positionnés dans un des bureaux de vote sis à Ouaga 2000, plus précisément au « Collège lycée les lauréats ». Là, le vote a effectivement démarré à l’heure prévue, avec pour premier électeur, pasteur Tiendrébéogo de la Mission biblique internationale d’intercession et d’évangélisation, promoteur du media El-Bethel Radio-TV. « Je suis fier d’avoir accompli mon devoir civique. Tout citoyen doit le faire. En tant que responsable, je dois donner l’exemple ; raison pour laquelle, je suis là. J’aime ma patrie, je voudrais que tout se passe bien », a confié le leader communautaire à l’issue de son vote.
Une autre destination, le bureau de vote N°2 du Palais des sports de Ouaga 2000, sis à quelques encablures du premier lieu. Ici, la présidente du bureau, Zagué Somé, rassure que tout se déroule bien. Seulement, constatent les observateurs de la CEDEAO déployés sur l’ensemble du territoire, la salle est étroite, si fait que tous les représentants des partis politiques ne peuvent y prendre place, d’autres sont obligés de rester dehors. « Nous portons la situation à la connaissance de la CENI ; parce qu’il y a beaucoup d’espace sur les lieux (c’est au palais des sports), ils se sont peut être mal installés », a réagi le commissaire aux affaires politiques, paix et sécurité de la CEDEAO, le général Francis Behanzin, saluant au préalable, le bon comportement du Burkina en matière démocratique.
Après l’arrondissement N°12, Ouaga 2000 (partie sud de la capitale), la délégation de Kabinet Komara a mis le cap sur le lycée Song-Taaba, dans l’arrondissement N°2 (centre-ouest de Ouagadougou) où l’on compte plusieurs bureaux de vote.
Au bureau N°5 où ils se sont rendus, les observateurs ont pris la température des lieux, saluant et encourageant les acteurs à maintenir le cap pour un bon déroulement du scrutin. Ils ont également félicité les Forces de défense et de sécurité pour le travail qui permet de rassurer électeurs et candidats.
« Nous avons remarqué que tous les bureaux ont ouvert à l’heure et le matériel est en place. Dans le premier bureau de vote, le premier électeur a voté à 6h01mn, dans le deuxième, cinq minutes après et ici, on a dit c’est 30 mn après. Nous avons vu que dans certains bureaux, il y a plus de représentants de partis politiques que dans d’autres. Mais dans aucun, il n’y a une absence totale de représentants ; ce qui est déjà bien. Notre crainte était aussi qu’il y ait trop d’électeurs dans les bureaux, mais nous avons vu que la moyenne va de 500 à 250. Ce qui laisse supposer que d’ici à la fin de la journée, les opérations pourraient être closes, en tout cas dans ces bureaux-là.
Nous souhaitons donc que ça continue ainsi. Nous avons aussi bien apprécié la présence des Forces de sécurité qui rassurent que le processus va se poursuivre dans des conditions apaisées », a exprimé le chef de mission de la CEDEAO, Kabinet Komara, se satisfaisant de ce début rassurant. L’ancien Premier ministre guinéen, Kabinet Komara, souhaite donc que tout se poursuive bien sur l’ensemble du territoire et que le dépouillement se fasse dans la même sérénité.
- Pasteur Patrice Tiendrébéogo, se soumettant aux formalités du vote
Aux candidats, la mission demande de suivre leurs électeurs dans leurs comportements civiques et d’éviter les auto-proclamations.
C’est au dépouillement qu’on sait qui a tel nombre de voix et qui n’en a pas. « Tant que le dépouillement n’est pas terminé, tant que la compilation est en cours, vaut mieux éviter de faire des auto-proclamations », recommande le commissaire aux affaires politiques, paix et sécurité de la CEDEAO, le général Francis Behanzin.
Rappelons que plus de six millions d’électeurs sont appelés à choisir parmi les treize candidats en lice, le président du Faso et d’élire 127 députés pour siéger à l’Assemblée nationale.
Pour la première fois, la diaspora prend part au vote, mais uniquement pour la présidentielle.
Les bureaux de vote sont ouverts de 6h00 à 18h00 sur le territoire national où quinze communes, en principe, ne pourront pas voter, pour des raisons d’insécurité.
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Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net
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