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<p><strong>Le Covid-19 aura été absent de la campagne électorale. Aucune mesure barrière n&rsquo;a été respectée. Il faut donc craindre une recrudescence de la maladie dans les jours à venir. </strong></p>
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<p>C&rsquo;est dans un contexte marqué par la crise sanitaire mondiale de Covid-19 que les élections se sont tenues au Burkina. Dès l&rsquo;avènement du Coronavirus au Burkina, le gouvernement burkinabè a pris des mesures pour freiner la propagation de la pandémie. Desdites mesures, la restriction des rassemblements à 50 personnes. Les élections, on le sait, mobilisent les populations, surtout pendant la campagne électorale.</p>
<p>Dans cette optique, disait le ministre de la communication, Remis Fulgance Dandjinou, à la sortie du conseil des ministres du 23 septembre 2020, les partis politiques doivent prendre toutes les dispositions « dans les lieux où se tiendront des rencontres, afin qu&rsquo;il y ait quand même des éléments comme le port du masque, le lavage des mains, avant d&rsquo;y avoir accès ».</p>
<p>Il informait par la même occasion que ce sont des instructions que le ministère en charge de l&rsquo;Administration territoriale a commencé à transmettre aux partis politiques. La réalité, on la connait. En tout cas, durant les 21 jours de la campagne électorale, majorité comme opposition, personne n&rsquo;a respecté les mesures barrières. <br class="autobr"><br />
On a assisté à de grands meetings, des assemblées générales regroupant des centaines de personnes dans plusieurs localités. Cependant, aucun dispositif concernant le respect des mesures barrières n&rsquo;a été observé durant cette période.</p>
<p>A la limite, « on s&rsquo;en fout » de coronavirus, comme l&rsquo;a dit si haut le président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, lors de son investiture pour son troisième mandat.</p>
<p>Le jour du scrutin (22 novembre), c&rsquo;était le même scénario. Aucun lave-mains, ni d&rsquo;obligation du port des cache-nez et du respect de la distanciation de 1 m. Contrairement aux promesses de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), sur la présence des lave-mains devant les bureaux de vote, ceux-ci étaient absents dans la plupart des lieux de vote. Il ressort des statistiques du Réseau Ouest-Africain pour l&rsquo;édification de la paix (West Africa Network for Peacebuilding) WANEP-Burkina, un taux de 52,46% de non-respect des mesures barrières, notamment la distanciation sociale et le port du masque par les électeurs.</p>
<p>L&rsquo;inquiétude dans cette situation est une explosion des nouveaux cas dans les jours à venir, voir un rebondissement de la pandémie. Comme l&rsquo;exprime cette note : « Lutte contre le coronavirus (Covid-19), il est possible que les chiffres de nouveau augmentent dans les jours à venir au Burkina Faso du fait de la campagne électorale. Il est quand même regrettable de souligner que les mesures élémentaires n&rsquo;ont pas été respectées lors des différents regroupements à savoir : 1- le lavage des mains ; 2- l&rsquo;utilisation des gels hydrauliques ; 3- le port obligatoire des cache-nez ; 4- la distanciation de 1m ; 5- la limitation du nombre des personnes ; 6- les poignées de main ont été bel et bien pratiquées pendant cette période »</p>
<p>La note se terminait sous forme interrogative : « Mais à qui la faute ? » On peut se permettre de répondre. S&rsquo;il y a recrudescence, la faute incombe en premier chef à l&rsquo;autorité qui a pris des décisions sans les respecter elle-même. La classe politique dans son ensemble, en ce sens que la santé des populations doit être une préoccupation majeure. Les Burkinabè dans leur ensemble, puisqu&rsquo;ils semblent ne pas ou ne plus se soucier de la maladie.</p>
<p>Cependant, dans le contexte burkinabè, le respect des mesures barrières, pendant la période de la campagne électorale, n&rsquo;était-il pas une utopie ? La campagne électorale étant par excellence le moment des grands rassemblements. Toute chose favorable à la propagation du Covid-19. On se retrouve dans une situation de mal conjoint (titre d&rsquo;un film burkinabè « qui dépeint l&rsquo;environnement à la fois « sombre et impitoyable » de l&rsquo;alcoolisme et du tabagisme au Burkina Faso »).</p>
<p><strong>J. S<br class="autobr"><br />
Lefaso.net </strong></p>
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