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<p><strong>Le dimanche 22 novembre 2020 ce sont plus de 6 millions de burkinabè qui devaient se rendre dans les bureaux de vote pour choisir pour les cinq années à venir, le prochain président du Faso et les 127 députés qui constitueront l&rsquo;Assemblée nationale. Si le vote est un droit civique et patriotique reconnu par la constitution aux citoyens, pour ce présent scrutin, ils ont été nombreux à n&rsquo;avoir pas pu l&rsquo;exercer à cause de l&rsquo;insécurité qui règne dans leurs localités.</strong></p>
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<p>La région de l&rsquo;Est paie le plus lourd tribut. Composée des cinq provinces que sont la Gnagna, le Gourma, la Komondjari, la Kompienga et la Tapoa, l&rsquo;Est est l&rsquo;une des victimes de cette situation sécuritaire que connait le Burkina Faso. Ainsi, les habitants des villages de la commune de Liptougou et Coalla dans la province de la Gnagna n&rsquo;ont pu accomplir leur devoir patriotique à cause de l&rsquo;insécurité qui sévit dans ces localités, notamment du fait des attaques terroristes.</p>
<p>En effet, les représentants de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) commis à la tâche de l&rsquo;organisation ont refusé d&rsquo;ouvrir les bureaux de votes, car toutes les conditions n&rsquo;étaient pas réunies pour un bon déroulement des votes selon les sources téléphoniques contactées par lefaso.net.</p>
<p>Dans la province de la Tapoa, c&rsquo;est également l&rsquo;amertume des populations de n&rsquo;avoir pas pu faire le choix du futur locataire du palais de Kosyam et de ses représentants à l&rsquo;hémicycle. Sur un total de 355 bureaux de vote, seulement 111 ont ouvert. Ainsi, selon l&rsquo;Agence d&rsquo;information burkinabè (AIB) plus de la moitié des bureaux de vote sont restés fermés dans la province, obligeant des communes entières à être en marge de l&rsquo;évènement électoral.</p>
<p>C&rsquo;est le cas de Botou, de Tansarga et de Logobou qui comptent, respectivement, 48, 42 et 48 bureaux de vote. Dans ces localités en proie à l&rsquo;insécurité où aucun bureau de vote n&rsquo;a pu ouvrir, les 44 680 personnes inscrites n&rsquo;ont ainsi pas pu accomplir leur devoir citoyen. Toujours selon l&rsquo;AIB, dans la commune de Partiaga, sur 54 bureaux de vote, seulement sept ont ouvert leurs portes, contre neuf bureaux de vote sur 18 dans celle de Namounou.</p>
<p> Pour ce qui est de la localité de Tambaga, 11 bureaux ont dû être supprimés. Quant à la commune de Diapaga, 31 bureaux sur 45 ont pu ouvrir. S&rsquo;agissant de Kantchari, 25 des 59 bureaux de vote ont été supprimés à la dernière minute toujours selon l&rsquo;AIB. Suite à des menaces de représailles d&rsquo;hommes armés non identifiés (HANI) proférées à l&rsquo;endroit de tous ceux qui iraient voter, les bureaux de vote situés à Pimbiga et Tontolbouli (à une dizaine de kilomètres de Diapaga) ont refermés aussitôt ouverts. Dans cette province de la Tapoa, l&rsquo;on notera que 104 837 personnes s&rsquo;étaient inscrites pour prendre part au double scrutin.</p>
<p><strong>La région du Sahel, seconde victime</strong></p>
<p>Seconde victime collatérale de ces menaces terroristes lors de ce double scrutin, la région du Sahel a vu des bureaux de vote fermés dans les villes de Djibo et d&rsquo;Arbinda selon le président de la CENI, Newton Ahmed Barry lors de sa conférence de presse animée à la mi-journée du 22 novembre. Ainsi, on relèvera qu&rsquo;à Djibo, sur près de 383 bureaux de vote, seulement 38 ont pu être fonctionnels. A Arbinda selon toujours le président de la CENI, sur un total de 100 bureaux, on note que 25 ont pu accueillir des électeurs, soit ¼ des bureaux prévus pour la circonstance.</p>
<p>Outre ces deux régions particulièrement touchées par la problématique de l&rsquo;insécurité durant ces votes, on ajoutera la localité de Tangaye dans la région du Nord. En effet selon nos sources, pour des questions d&rsquo;insécurité et d&rsquo;effectif, les éléments des forces de défense et de sécurité (FDS) présents dans la localité n&rsquo;ont pu assurer sur le terrain la sécurisation du scrutin, entrainant de facto la non-ouverture des bureaux de vote.</p>
<p>Ces quelques situations relevées, qui ne sont pas exhaustives, montrent comment la question sécuritaire a perturbé le bon déroulement du double scrutin du 22 novembre 2020, malgré les dispositions prises par la CENI. Elles ont également le mérite d&rsquo;interpeller le futur président du Faso sur l&rsquo;impérieuse résolution de la crise sécuritaire que sévit au Burkina.</p>
<p><strong>Lefaso.net </strong></p>
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