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Lutte contre le changement climatique : Les acteurs du Centre-Ouest révisent la Contribution déterminée au niveau national

Le PNUD a tenu du jeudi 19 au vendredi 20 novembre 2020 un atelier de concertation inclusive des acteurs sectoriels de la région du Centre-ouest. Cette rencontre vise à améliorer les connaissances des enjeux et des implications de l’accord de Paris et de la contribution déterminée au niveau national (CDN) sur les dynamiques de développement sectoriel, local et national.

Le Burkina Faso fait partie de la convention des Nations unies sur les changements climatiques et de l’accord de Paris. Cet accord est l’instrument à l’échelle internationale qui a été trouvé pour pouvoir contenir la problématique du changement climatique à l’échelle internationale. Elle a été adoptée en 2015 et s’impose aux différents pays partis. A cet effet, et selon Augustin Kaboré, secrétaire permanent du Conseil national pour le développement durable (SP/CNDD), cet instrument international se doit d’être révisé tous les cinq ans afin de pouvoir venir à bout du changement climatique.

Il précise que la première contribution déterminée au niveau national expire en fin 2020 et le Burkina Faso, à l’image des autres pays, a engagé un processus d’actualisation. Un processus qui devrait impliquer selon lui, l’ensemble des acteurs pour leur permettre de conjuguer les efforts dans le domaine de l’agriculture, de l’énergie, des transports ; autrement dit, dans tous les domaines d’émission de gaz au plan national.

D’où l’atelier de consultations inclusives des acteurs de la région du Centre-Ouest pour une révision de la CDN du Burkina Faso plus pertinente et plus ambitieuse. Organisée en synergie avec le Programme des Nations-unies pour le développement (PNUD) et le SP/CNDD, cette rencontre a regroupé à de Koudougou, une soixantaine de participants composés de haut-commissaires, de préfets, de maires, et de directeurs régionaux et provinciaux de la région du Centre-Ouest.

Selon les organisateurs, ces consultations régionales engagées depuis un certain temps, visent à améliorer les connaissances sur l’accord de Paris et les contributions déterminées au niveau national (CDN), partager les défis de l’actualisation de la seconde version de la CDN au Burkina, et examiner les rôles et actions contributives des acteurs sectoriels et locaux dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de la CDN actualisée et plus ambitieuse.

Réduction de ses émissions de gaz à effet de serre à 18,2% à l’horizon 2030

Le Burkina Faso dispose de son document d’engagements notamment sa contribution déterminée au niveau national (CDN) avec une promesse de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre à 18,2% à l’horizon 2030. Un objectif qui selon Daouda Traoré, secrétaire général de la région, représentant Mme le gouverneur, ne peut être atteint sans un résultat significatif sur les CDN.

La rencontre a réuni une soixantaine de participants composés de Haut-commissaires, de préfets, de maires, et de directeurs régionaux et provinciaux de la région du Centre-Ouest.

Cependant, à la lumière du dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, les contributions actuelles des Etats ne permettent pas d’atteindre cet objectif de limiter la hausse de la température. « C’est pourquoi la communauté internationale exhorte les Etats-signataires à revoir à la hausse leurs ambitions de réduction des émissions de gaz à effet de serre. » a déclaré le SGR.

C’est face au constat du coût de l’inaction sur les effets des changements climatiques sur ses systèmes naturels et économiques déjà fragiles, que le Burkina Faso, s’est engagé, à réviser sa CDN et à examiner la possibilité de rehausser ses ambitions de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Une option qui selon Daouda Traoré, traduit la volonté politique du Burkina de jouer toute sa partition pour faire face aux défis que posent les changements climatiques au niveau global.

L’initiative « promesse climatique »

Pour Célestin Poda, chargé de programme en gestion des terres et changement climatique/PNUD et représentant du représentant résident du PNUD au Burkina Faso, la CDN est un référentiel d’engagements des Etats dans leur effort d’adaptation et d’atténuation en matière de lutte contre le changement climatique et ses effets. « C’est une dynamique majeure au-delà des nations, qui touche véritablement tout le monde entier et qui nécessite beaucoup de synergies, beaucoup de convergences, et de solidarité. » a-t-il laissé entendre.


Ainsi, tenant compte du fait que le Burkina Faso est en pleine révision, le PNUD est « très satisfait » d’accompagner cette dynamique à travers l’initiative « promesse climatique » qui vient du haut niveau et qui appuie le Burkina Faso et 113 autres pays dans le monde. Il précise également que cette rencontre intervient à la suite d’échanges participatifs avec les journalistes – communicateurs, la société civile, les acteurs du privé. C’est une satisfaction pour eux, de voir l’atteinte de leurs objectifs en termes d’information, de meilleure compréhension de ce mécanisme mondial et du rôle qui est attendu de chacun en tant que structure et institution.

Photo de famille des participants et des autorités

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P.O

Lefaso.net

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