Dans l’affaire Thomas Sankara, deux parlementaires français ont adressé des correspondances au président français, Emmanuel Macron et au Premier ministre, Jean Castex pour les interpeller sur le retard dans la déclassification du troisième lot de documents et qui doit être transmis à la justice burkinabè.
Le député Jean-Paul Lecoq, plaide auprès d’Emmanuel Macron afin que tous les éléments concernant l’affaire Thomas Sankara soient mis à la disposition de la justice burkinabè. « Si la justice burkinabè avance dans ce long et douloureux parcours, il semble que tous les éléments ne soient pas encore mis à disposition par la France pour le procès, puisque pour l’heure, la France n’aurait toujours pas livré le 3e lot d’archives attendu comme l’ont déclaré les avocats de la famille Sankara après les promesses faites le 28 novembre 2017 à Ouagadougou », lit-on dans sa lettre.
Il rappelle au président français, l’importance de ce procès qui revêt une « valeur symbolique ». « Faire en sorte que celui-ci soit le plus juste et équitable possible permettra à la France de faire un geste fort, en assurant de faire face à son passé colonial et à certains agissements les plus crus », a écrit Jean-Paul Lecoq.
Pour le député Alexis Corbière qui s’est adressé au Premier ministre français, « la France doit livrer les archives à la justice burkinabè », a-t-il soutenu. Pour lui, la seule institution judiciaire, c’est le peuple qui réclame afin que justice soit faite sur cet assassinat. « Anti-impérialiste et fervent combattant des inégalités sociales, Thomas Sankara fut également l’un des premiers présidents à dénoncer les responsabilités humaines dans la mise à mal de notre écosystème », dit-il dans sa lettre au Premier ministre.
De ce fait, il appelle le gouvernement à concrétiser la promesse d’Emmanuel Macron à Ouagadougou en mettant à la disposition de la justice burkinabè les documents dont elle a besoin pour faire son travail dans les bonnes conditions.
Pour rappel, au Burkina Faso en 2017, le président français promettait de mettre à la disposition de la justice burkinabè, les documents confidentiels pendant et après l’assassinat du Président Thomas Sankara. « J’ai pris la décision que tous les documents produits par des administrations françaises pendant le régime de Sankara et après son assassinat, (…) couverts par le secret national soient déclassifiés et consultés en réponse aux demandes de la justice burkinabè », avait laissé entendre Emmanuel Macron.
Source : Burkina24.com
Faso24
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