Au lendemain de la conférence de presse de l’opposition politique pour protester contre le déroulement du scrutin, un mouvement dénommé « Faso ou Rien » a appelé, ce mardi 24 novembre 2020 à Ouagadougou, l’ensemble des parties aux élections, à privilégier le dialogue pour préserver la paix.
« Pendant longtemps, nous avons assisté, passifs, aux problèmes de notre pays. Laxistes, nous l’avons été pendant longtemps. Et pour cause, nous avons fait confiance en certains de nos aînés », a dressé le coordinateur national dudit mouvement, Roland Bayala.
Selon les conférenciers, cette sortie vise donc à interpeller les « aînés politiciens » sur la nécessité de l’instauration d’un climat de paix et de stabilité au Burkina.
Ils prennent appui sur la déclaration, la veille, de candidats de l’opposition qui disent rejeter les résultats du scrutin du 22 novembre. Ils pensent que cette sortie sus-référée inquiète plus d’un Burkinabè sur l’issue de ces élections.
« C’est pourquoi, attachés aux valeurs de paix et de vivre-ensemble, nous demandons à l’opposition et au pouvoir de mettre de l’eau dans leur vin pour le bonheur des Burkinabè », lancent les responsables du mouvement « Faso ou Rien ».
A l’opposition, ils recommandent d’attendre la « proclamation définitive » des résultats et de déposer des recours conformément aux textes en la matière.
Au pouvoir, ils demandent de travailler à « véritablement unifier » les Burkinabè.
Ils demandent en outre à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et autres institutions impliquées dans le processus, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour éviter une crise post-électorale, en misant sur la rigueur et la transparence.
Au cours de cette première sortie, le mouvement ‘Faso ou Rien » a invité les populations burkinabé à ne « laisser aucun centime de haine pénétrer » dans les cœurs ».
« Ne laissons pas ceux qui dansaient hier pendant les campagnes électorales verser notre sang d’innocents aujourd’hui. Ceux qui refuseront le dialogue, qui inciteront à la haine et à la violence, nous leur disons que le peuple burkinabé les tient à l’oeil, ils répondront devant l’histoire », ont-ils prévenu.
Le mouvement « Faso ou Rien », qui dit être en gestation depuis trois mois, compte œuvrer à rapprocher tous les bords et à promouvoir l’esprit de dialogue au Burkina.
O. L
Lefaso.net
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