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Santé : Bilan satisfaisant de la mise en œuvre du Système intégré de transport des échantillons biologiques

Le ministère de la Santé et ses partenaires évaluent le Système intégré de transport des échantillons biologiques (SITEB). Réunis à Ouagadougou ce jeudi 26 novembre 2020, ils jugent le bilan satisfaisant.

Il y a encore de cela un peu plus de trois ans, avant que ne soit mis en place le Système intégré de transport des échantillons biologiques (SITEB), les agents de santé se déplaçaient avec lesdits échantillons qu’ils prélèvent, depuis leur lieu de travail jusqu’aux laboratoires de référence à Bobo-Dioulasso ou à Ouagadougou. Mais avec le SITEB, ils n’ont plus besoin de se déplacer.

« En créant un système dans lequel on confie le transport à des professionnels du transport comme La Poste Burkina Faso, on libère les agents de santé pour qu’ils restent en place, fassent le travail pour lequel ils sont formés et que les échantillons soient aussi transportés de façon adéquate », indique Flavien Aké, directeur général de Davycas International, l’un des partenaires du ministère de la Santé dans la mise en œuvre du SITEB.

Les participants à la rencontre

En janvier 2020, trois années après la phase pilote, le SITEB est étendu à tous les districts sanitaires du Burkina Faso. Désormais, comme l’explique M. Aké, tous les centres de santé (CM/CMA, CHR et CHU) où sont prélevés des échantillons, appellent La Poste pour leur transport vers les laboratoires de référence. Une fois au laboratoire, après analyse, les résultats et les données sont saisies sur une plateforme électronique. De ce fait, le centre de santé qui a émis le prélèvement obtient le résultat dans un délai assez court, pour peu qu’il y ait la connexion internet.

Une des meilleures pratiques sanitaires

Neuf mois après la mise à l’échelle du SITEB sur toute l’étendue du territoire national, l’ensemble des acteurs de mise en œuvre se rencontrent ce jeudi 26 novembre 2020 pour faire un premier bilan. Et de l’avis de Dr Wilfrid Ouédraogo, secrétaire général du ministère de la Santé, le bilan est satisfaisant. Il qualifie d’ailleurs le SITEB de l’une des meilleures pratiques sanitaires dans la sous-région. Il ne manque pas de rappeler que le SITEB permet de renforcer les capacités du système de surveillance ainsi que la qualité des données épidémiologiques.

Dr Wilfrid Ouédraogo, secrétaire général du ministère de la Santé

« Face aux différents défis du moment qui imposent une détection précoce des cas, une riposte conséquente, nous nous devons d’être plus aptes, plus aguerris et plus rapides dans la transmission et l’acheminement des échantillons et des données biologiques permettant à tous les niveaux de notre système, une prise de décision conséquente et efficiente. Une riposte adéquate suite à une détection précoce contribue grandement à la résolution des problèmes de santé publique qui représentent un danger pour la sécurité sanitaire au niveau international, régional et national », a-t-il relevé.

Devant ce bilan qu’ils jugent satisfaisant, le ministère de la Santé et ses partenaires souhaitent étendre le SITEB dans le cadre du concept « One health » ou « Une seule santé ». Comme l’explique le directeur général de Davycas International, Flavien Aké, « Ça veut dire que les ressources animales, les ressources environnementales et la santé vont se mettre ensemble pour que même les échantillons prélevés sur les animaux soient aussi transportés par la poste ».

Photo de famille

Ils souhaitent en outre que le SITEB prennent en compte les échantillons prélevés au niveau des 2000 CSPS (Centre de santé et de promotion sociale) que compte le pays, ce qui n’est pas encore le cas. La rencontre sera aussi l’occasion pour les participants de discuter des mécanismes de financement du SITEB en 2021.

Justine Bonkoungou

Lefaso.net

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