Rappelée à Dieu, mercredi 25 novembre 2020 des suites de maladie, Christiane Nicole Ouattara née Traoré a été conduite à sa dernière demeure, ce vendredi 27 novembre, au cimetière municipal de Gounghin. Elle laisse dernière elle, le souvenir d’une mère, d’une épouse, d’une tante, d’une grand-mère et d’une belle-mère patiente, forte et surtout humaine.
Les êtres meurent et les lettres demeurent. Christiane Ouattara/Traoré, Professeure certifiée de français à la retraite, elle, vivra toujours à travers le savoir qu’elle a partagé à ces milliers d’enfants au lycée Song-Taaba, au lycée municipal Vénégré et dans bien d’autres temples du savoir à Ouagadougou. Elle vivra également dans le cœur de tous ceux et celles qui l’ont côtoyée, respectée et aimée. Comme une mère, une sœur, une amie. Christiane Ouattara/Traoré est partie comme elle a vécu : dans la simplicité et dans l’amour.
Comme dans toute famille, elle manquera à son époux, Moussa Ouattara, conseiller technique à la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL), à la retraite. Celui-là même qui malgré sa foi musulmane, n’a jamais exigé d’elle une conversion. « Elle a pratiqué sa religion jusqu’au bout », a témoigné sa fille aînée, Aïcha, épouse du Dr Cyriaque Paré, lors de la veillée de prière animée, jeudi, par la Communauté chrétienne de Base/Saint Gaston au domicile familial sis au quartier Pissy.
Christiane Ouattara/Traoré manquera aussi à ses enfants Aïcha, Safiatou, Ibrahim, Badaye, Aïda, qui l’avaient surnommée « Mamie », et à ses nombreux petits enfants qui préféraient le terme de « Super Mamie ». Elle a été leur « Super héros » face à la maladie. Forte, patiente et pieuse jusqu’au bout. Aïcha se souvient du jour (environ deux semaines avant son décès) où sa mère lui tient à peu près ce langage : « L’ainé (e) d’une famille est comme un père ou une mère pour ses frères et sœurs. Tu es l’aînée et tu es désormais la mère de tes frères et sœurs. Ce n’est pas facile et il te faudra de la patience ».
Après l’absoute qui s’est tenue à l’Eglise Christ Roi, le cortège s’est ébranlé vers le cimetière municipal de Gounghin. Là, l’émotion était vive. Les unes étouffant quelques sanglots derrière des morceaux de pagne et les autres essayant de consoler ceux ou celles qui voulaient se réveiller coûte que coûte de ce cauchemar. Mais, hélas, c’était l’ultime adieu, avant la première pelletée. Ce n’est qu’un au revoir. Super Mamie s’en est allée. Elle avait 67 ans.
HFB
Lefaso.net
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