Communes et éducation : Concertation pour le transfert de compétences et de ressources réussi
Les maires de communes et le ministère de l’éducation nationale sont en concertation à Ouagadougou pour échanger sur le transfert des ressources et de compétences aux collectivités territoriales dans un contexte de crises sécuritaire, sanitaire et sociale pour la rentrée 2020-2021. Ces 4è journées du bassin de Ouagadougou se tiennent ces 26 et 27 novembre 2020 à Ouagadougou.
C’est la 4e fois que le ministère de l’éducation nationale, de la promotion des langues nationales (MENAPLN) échange avec les communes autour des thématiques de transfert de compétences et de ressources aux collectivités territoriales.
Le ministère en charge de l’éducation reste celui qui transfère le plus de ressources et de compétences aux collectivités, avec un volume de transfert de 2016 à 2020 de près de 68%.
D’où, ces rencontres annuelles. « Il est bon de nous concerter chaque année pour faire le point de l’utilisation de ces ressources et examiner les difficultés et faire des recommandations, proposer des solutions afin d’améliorer la gestion des transferts pour favoriser la qualité du système éducatif », explique Stanislas Ouaro, ministre de l’éducation.
Cette année, au regard de la maladie du covid-19, la rencontre a été sectionnée en 4 regroupements appelés bassins au lieu de deux, pour réduire le nombre des participants.
A travers ces deux journées, le bassin de Ouaga qui regroupe les communes des régions du Centre, Centre-Ouest, du Nord, fera le point du transfert de ressources et compétences dans les collectivités du bassin et proposer des solutions et travailler à l’amélioration de l’utilisation de ces ressources.
Des difficultés
« Par exemple pour l’année scolaire écoulée, cite le ministre, il y a des collectivités qui n’ont pas été capables de donner à la cantine scolaire pour les élèves alors que c’est essentiel pour le maintien et le succès des enfants ».
A cet effet, il informe que le gouvernement a pris l’initiative de donner un repas par jour à chaque élève pendant sa présence à l’école. Et cette initiative en cours devrait se faire en lien avec le transfert des ressources en lien avec la cantine.
Deux mois après la rentrée scolaire 2020-2021, il y a des collectivités qui n’ont toujours pas remis aux élèves le cartable minimum de fournitures.
« Imaginez que les élèves reçoivent les fournitures en janvier. Je n’ai pas envie de dire que c’est inutile mais c’est le cas, dit le ministre de l’éducation nationale. Les parents sont obligés d’acquérir les fournitures pour les élèves dès le mois d’octobre. Ce qui arrive en janvier ne sert plus ».
De l’emploi des jeunes
La question du développement de la formation, de l’enseignement technique et professionnel sera à l’ordre du jour afin d’impliquer aussi les collectivités.
« C’est essentiel pour nous au regard du taux de chômage. Sur 100 Burkinabè qui naissent aujourd’hui, il y a un seul qui aura la chance de travailler à la fonction publique. Nous avons autour de 190 000 fonctionnaires. Comparé à une population de plus de 19 millions d’habitants, donc la fonction publique ne peut pas et ne doit pas être le plus grand employeur de notre pays », dit-il.
Pour lui, ces rencontres permettront d’améliorer la collaboration avec les communes mais de surtout travailler à ce que l’impact du transfert de compétences et des ressources vers les collectivités soit visible sur le plan de l’accès, l’équité, l’inclusion et de la qualité du système éducatif.
Source : Burkina24.com
Faso24