La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a communiqué, le samedi 28 novembre 2020, les résultats provisoires issus des élections législatives du 22 novembre 2020 au Burkina Faso. Une nouvelle configuration se dresse au sein de l’Hémicycle avec l’éjection de certains portis politiques.
Provisoirement, la nouvelle configuration de l’Assemblée nationale du Burkina Faso est connue. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a livré les résultats des élections législatives du 22 novembre 2020. Sur 127 sièges de députés prévus, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), 55 députés en 2015, rafle avec 56 sièges.
Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), 18 députés en 2015, vient en seconde position avec 20 députés et l’Union pour le progrès et le changement (UPC) s’en sort avec 12 sièges. L’une des surprises de ces élections législatives vient du Nouveau temps pour la démocratie (NTD), parti proche du pouvoir qui ramasse 13 des 127 sièges disponibles. Ce parti, qui avait trois députés en 2015, devient ainsi la troisième force politique parlementaire.
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Dans sa nouvelle configuration, plusieurs partis politiques brillent par leur absence. Présents sous la précédente législature, des partis politiques à l’instar de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA), Le Faso Autrement, l’Organisation pour la démocratie et le travail (ODT) ou le Mouvement pour la démocratie en Afrique (MDA) ont été éjectés de l’Assemblée nationale.
D’autres partis ont par contre fait leur entrée. Il s’agit, entre autres, du parti Agir ensemble, du Mouvement pour le Burkina du Futur (MBF), ou du Rassemblement patriotique pour l’intégrité (RPI), des Progressistes unis pour le renouveau (PUR), ou du Parti pour le Développement et le Changement (PDC). Rappelons que pour la plupart, les députés issus de ces partis sont des transfuges d’autres forces politiques à l’instar de Daouda Simboro, démissionnaire de l’UPC et député élu du MBF.
L’UPC, la dégringolade
Pour ces présentes élections législatives, l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a dégringolé. En 2015, le parti avait obtenu 33 sièges et était la seconde force politique. Avec ses 12 députés obtenus en 2020, en attendant les résultats définitifs, ce parti devient au sein de l’Assemblée nationale, la quatrième force politique.
En attendant la configuration après les jeux d’alliances, l’UPC perd son statut de Chef de file de l’Opposition politique (CFOP) au profit du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Le Statut de l’Opposition politique au Burkina Faso précise en son article 12 que « le chef de file de l’Opposition est le premier responsable du parti de l’Opposition ayant le plus grand nombre d’élus à l’Assemblée nationale (…) ».
Ainsi, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti politique de Blaise Compaoré, fait son grand retour après les élections de 2015. Son candidat, Eddie Komboigo, qui avait été recalé lors de la présidentielle de 2015 est arrivé en seconde position en 2020 avec 15,48% des voix devançant l’ancien CFOP, Zéphirin Diabré de l’Union pour le progrès et le changement, qui est arrivé en troisième position avec 12,46% des voix.
Source : Burkina24.com
Faso24
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