<p><img class="spip_logo spip_logo_right spip_logos" alt="" src="http://lefaso.net/local/cache-vignettes/L150xH113/arton101124-3590d.jpg?1606883305" width="150" height="113"></p>
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<p><strong>« Transparence et redevabilité dans la gestion des ressources minières au Burkina Faso ». C&rsquo;est le thème de la 15e édition des traditionnelles Journées nationales du refus de la corruption (JNRC), organisées par le Réseau national de lutte anti-corruption. Information livrée au cours d&rsquo;une conférence de presse au siège du réseau à Ouagadougou, le1er décembre 2020. Les journées se tiendront du 1er au 10 décembre 2020.</strong></p>
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<p>Actuellement principale source de revenus pour le Burkina Faso avec une part contributive à l&rsquo;exportation de 71% en 2017 selon la direction générale de l&rsquo;économie et de la planification, la gestion des ressources minières fait des gorges chaudes. Au regard de l&rsquo;importance stratégique de l&rsquo;industrie minière, mais également des nombreux scandales qui émaillent le secteur, dont le scandale du charbon fin, le REN-LAC a décidé de se pencher sur la question à travers ses journées nationales du refus de la corruption.</p>
<p>Pour le secrétaire exécutif du réseau, Sagado Nacanabo, le manque à gagner pour le budget de l&rsquo;Etat s&rsquo;élevait à au moins 551 milliards de Fcfa en 2016 après les résultats d&rsquo;une enquête parlementaire qui avaient trait aux contributions sur le fonds de préservation et de réhabilitation de l&rsquo;environnement, aux taxes non-perçues dans les exportations de l&rsquo;or issu de l&rsquo;orpaillage, à la persistance de l&#8217;emploi des expatriés, aux spéculations sur les permis et titres miniers, etc.</p>
<dl class="spip_document_115182 spip_documents spip_documents_center">
<dt><img src="http://lefaso.net/local/cache-vignettes/L500xH375/les_journalistes_presents_a_la_conference_-2-9343e.jpg?1606883305" width="500" height="375" alt=""></dt>
<dt class="spip_doc_titre"><strong>les journalistes présents à la conférence </strong></dt>
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<p>De nos jours précisera le conférencier, l&rsquo;on peut ajouter le manque de volonté dans l&rsquo;opérationnalisation du fonds minier de développement local (FMDL) avec la complicité des dirigeants. Aussi, selon M. Nacanabo, ce sont autant d&rsquo;éléments qui ont conduit le REN-LAC à se pencher sur la question du secteur minier. Pour lui, l&rsquo;Etat burkinabè n&rsquo;a pas de main mise sur la gestion des ressources minières dont regorgent le pays, car les informations diffusées par les gouvernants proviennent généralement des déclarations faites par les sociétés minières.</p>
<p>De ce point de vue, le secrétaire exécutif du réseau national anti-corruption, dira « qu&rsquo;il est inconcevable pour les Burkinabè d&rsquo;assister avec passivité au bradage des ressources minières par des multinationales avec la complicité de leurs autorités ». A travers les présentes JNRC, selon M. Nacanabo, il parait indispensable d&rsquo;inscrire au cœur du débat public la responsabilité des différents acteurs dans la recherche des solutions idoines pour une gestion efficiente et transparente des ressources minières au profit du peuple.</p>
<dl class="spip_document_115181 spip_documents spip_documents_center">
<dt><img src="http://lefaso.net/local/cache-vignettes/L500xH333/le_secretaire_executif_du_ren-lac_sagado_nacanabo_au_centre_principal_animateur_de_la_conference_-a3c81.jpg?1606883305" width="500" height="333" alt=""></dt>
<dt class="spip_doc_titre"><strong>Le secrétaire exécutif du REN-LAC, Sagado Nacanabo (au centre) principal animateur de la conférence </strong></dt>
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<p><strong>Contrôle citoyen dans la gestion minière</strong></p>
<p>Face à une préoccupation aussi cruciale que la gestion des ressources minières, le REN-LAC, selon les conférenciers du jour, interpelle le gouvernement à prendre ses responsabilités face aux sociétés minières, afin que celles-ci respectent leurs obligations envers le peuple burkinabè. Aussi le réseau, invite les populations à exercer leur droit de contrôle citoyen dans la gestion minière au Burkina Faso et exprime ses encouragements aux citoyens de la ville de Houndé dont l&rsquo;initiative citoyenne a permis le recouvrement par le commune d&rsquo;une partie de son fonds de développement local.</p>
<p>Créées sous la houlette du REN-LAC, les Journées nationales du refus de la corruption (JNRC) visent à jeter le regard sur les mauvaises pratiques qui existent dans un secteur. Elles ont également pour but d&rsquo;amener les autorités politiques centrales et locales à rendre compte de leur gestion et à renforcer la prise de conscience des populations en suscitant en elles des initiatives citoyennes de lutte pour une gestion transparente.</p>
<dl class="spip_document_115183 spip_documents spip_documents_center">
<dt><img src="http://lefaso.net/local/cache-vignettes/L500xH667/le_visuel_promotionnel_des_jnrc_-2882f.jpg?1606883306" width="500" height="667" alt=""></dt>
<dt class="spip_doc_titre"><strong>le visuel promotionnel des JNRC </strong></dt>
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<p>Les présentes journées qui seront à leur 15e édition se tiendront outre la ville de Ouagadougou dans les 5 régions qui abritent les comités régionaux anti-corruption (CRAC) que sont les Hauts-Bassins, le Centre-Ouest, le Nord, le Sud-Ouest et l&rsquo;Est. Ces journées prévoient l&rsquo;organisation d&rsquo;un forum national sur la transparence et la redevabilité dans la gestion des ressources minières, des débats télé et radio et une projection sur le film « pas d&rsquo;or pour Kalsaka » dans les villes minières de Sabcé et Youga.</p>
<p><strong>J.E.Z<br class="autobr"><br />
Lefaso.net </strong></p>
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