Les étudiants de l’Unité de Formation et de Recherche en Sciences de la Santé (UFR/SDS) de l’Université Joseph KI-ZERBO (UJKZ) sont en mouvement ce jeudi 3 décembre 2020. Ils réclament la satisfaction de la Plateforme Minimale d’Action déposée depuis le 12 novembre 2020. Les étudiants à travers ce sit-in ont lancé un mot d’ordre de grève de 48 heures.
« Rien de nouveau » dans les revendications des étudiants de l’UFR/SDS, c’est ce qu’a indiqué Soumaïla Séssouma, délégué général de la corporation ANEB de l’UFR/SDS. Selon ses propos, c’est la non-résolution des problèmes qui les a conduits à décréter 48 heures de grève et d’organiser les sit-in. En cette matinée de jeudi, les étudiants ont déserté les salles de classes, les hôpitaux, les pharmacies et les laboratoires.
Entre animations et prises de parole, les responsables syndicaux de l’UFR ont décidé à rendre tout travail impossible pour l’administration. C’est un bâtiment assiégé par des étudiants en blouses blanches que l’administration de l’UFR/SDS a constatés. Revenant sur les revendications, le délégué général de la corporation ANEB de l’UFR a expliqué qu’elles tiennent en trois principaux points.
« Il y a assez de problèmes à l’UFR. Le premier point, c’est la question des évaluations. Le second est celui des allocations. Le dernier aspect concerne le respect des engagements pris par l’administration », a souligné Soumaïla Séssouma. Sur la question des évaluations, il a indiqué qu’il y a 7 promotions qui n’ont pas pu composer des devoirs. Selon ses propos, « l’administration menace de donner un zéro collectif à ces promotions ».
Le statut de l’étudiant stagiaire
Pour le deuxième point qui est celui des allocations, les étudiants disent vouloir « le paiement intégral, régulier et à bonne date de l’ensemble des allocations ». A ce niveau, il est important de savoir qu’il y a deux volets. Il s’agit des indemnités de stage et les bourses pour certains étudiants. Quant au dernier point relatif au respect des engagements, Soumaïla Séssouma a expliqué qu’il y a des engagements qui relèvent du ministère de la santé.
« On veut parler du statut de l’étudiant stagiaire. Quand un étudiant fait un stage, il a droit à une vaccination, une prise en charge médicale et à un certain nombre d’éléments. Mais aujourd’hui, ce n’est pas respecté », a-t-il soulevé. Les étudiants de l’UFR/SDS ont également dénoncé « les rackets » qui se font au sein de leur UFR. « Il y a des sommes qui sont perçues par l’administration alors que ça ne devrait pas être le cas », a martelé Soumaila Séssouma.
Sur cette question d’engagements, le délégué a indiqué qu’il a eu un protocole qui a été signé. Seulement, l’administration de l’UFR ne respecte pas les dispositions prises.
Nous avons tenté d’avoir l’avis de l’administration mais notre démarche est restée infructueuse. En attendant, les étudiants de l’UFR/SDS entendent continuer la lutte si rien n’est fait.
Basile SAMA
Burkina 24
Source : Burkina24.com
Faso24
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