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<p><strong>Un seul tour de scrutin et puis c&rsquo;est plié. Roch Marc Christian KABORE a repris sa chose. Il a gardé son naam (pouvoir) comme qui dirait en langage populaire. Tous ceux qui rêvaient de second tour, de « vrai changement » et autre « retour triomphal au pouvoir par les urnes » n&rsquo;ont plus qu&rsquo;à aller se rhabiller. Les uns et les autres peuvent remballer leurs programmes et leurs ambitions. Faire contre mauvaise fortune bon cœur. </strong></p>
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<p>Examiner de près les stratégies électorales adoptées, pour voir qu&rsquo;est-ce qui n&rsquo;a pas marché. Tâcher de survivre politiquement à la défaite et mieux se préparer pour dans cinq ans. Sait-on jamais ? Pour le gagnant, c&rsquo;est maintenant que tout commence. Observations citoyennes et conseils gratuits à un homme d&rsquo;Etat avisé, pour un second et dernier mandat à la magistrature suprême.</p>
<p><strong>Qui peut le plus, peut le moins</strong></p>
<p>Parlant du tempérament avec lequel celui-ci a mené la barque Burkina lors de son premier mandat, notamment sous une tempête battante sécuritaire, sociale et sanitaire, le doyen Edouard OUEDRAOGO du journal L&rsquo;Observateur Paalga a dit de Roch Marc Christian KABORE qu&rsquo;il est « un héros tragique ». Pour signifier qu&rsquo;il a su tenir debout, là où personne ne n&rsquo;aurait pu lui reprocher de s&rsquo;être écroulé. Serrer les dents et avancer.</p>
<p>Garder le cap et se concentrer sur l&rsquo;essentiel. Ce sont certainement les armes secrètes de la réussite de cet homme politique insaisissable, dont l&rsquo;apparente bonhommie cache les mystères d&rsquo;une surprenante capacité à se mettre au-dessus des contingences, pour dominer et maîtriser les évènements.</p>
<p>C&rsquo;est cette force de caractère sans aucun doute qui a permis à Roch Marc Christian KABORE et son pouvoir de surmonter les montagnes de difficultés et d&rsquo;échapper à toutes les chausse-trappes tendues lors du premier mandat. Mieux que de survivre, ils se sont même payé le luxe de plusieurs réalisations marquantes et des décisions plus que courageuses.</p>
<p>Au-delà de toute considération, c&rsquo;est probablement là que se trouve la clé des 57,87% et la cause de la débâcle d&rsquo;une opposition trop arc-boutée et timorée sur crise sécuritaire et ses conséquences humanitaires. Celle-ci est certes encore présente et prégnante au Nord, à l&rsquo;Est et dans le Sahel principalement. Mais, à l&rsquo;orée de son second et dernier mandat, Roch Marc Christian KABORE doit également continuer à gouverner pour le quotidien, comme il a su si bien le faire lors du premier mandat. Il doit aussi, plus que jamais, chercher à rassembler la nation. Car seule une nation unie et forte, peut venir véritablement à bout du péril sécuritaire qui nous hante.</p>
<p><strong>Renforcer la gouvernance inclusive</strong> <br class="autobr"><br />
L&rsquo;une des caractéristiques principales de la gouvernance sous le premier mandat de Roch Marc Christian KABORE a été cette ouverture remarquable à la société civile. Va-t-on poursuivre sur cette lancée lors du second mandat ? Nul ne peut le prédire. Il y a toutefois vivement lieu de l&rsquo;espérer. Le MPP regorge certes de cadres compétents et il se manifeste dans ses rangs beaucoup d&rsquo;appétits légitimes.</p>
<p>Ce serait cependant une grossière erreur semble-t-il que, alors qu&rsquo;il entame son ultime mandat et qu&rsquo;il a besoin de gouverner pour rassurer et rassembler, le Président KABORE s&rsquo;enferme dans le nombrilisme étriqué d&rsquo;une gouvernance partisane et/ou de récompenses. Nul ne peut faire injure au MPP de n&rsquo;avoir pas pris une part très active à la réélection de son champion. Il demeure toutefois évident que c&rsquo;est le bilan et les résultats du programme présidentiel que les Burkinabè ont plébiscité dans les urnes le 22 novembre. Il faut donc avoir l&rsquo;intelligence politique de préserver ces petites mains extérieures, qui ont si grandement contribué à l&rsquo;ouvrage.</p>
<p>Certes, le second mandat ne signifie une espèce de dernier souper, ni une sorte de viande d&rsquo;éléphant pour y convier tout le monde. Mais du côté des opposants défaits et forcément déçus, il y a aussi sans doute quelques courtisans, qui ne se feraient pas prier plus que ça pour ravaler leurs critiques et injures, pour apporter plutôt une petite pierre positive à la reconstruction de l&rsquo;unité nationale.</p>
<p>La dialectique ici est que la réconciliation nationale ne concerne pas uniquement que la seule question du retour des exilés, aussi prestigieux qu&rsquo;ils soient. Face à un ennemi commun qui nous menace à l&rsquo;intérieur même de nos frontières, elle commence plutôt logiquement par une main fraternelle et agissante tendue à quelques leaders domestiques qui veulent et qui peuvent prendre une part significative à l&rsquo;apaisement social.</p>
<p><strong>Préparer le Burkina du futur</strong></p>
<p>Dans ses propos d&rsquo;avant-campagne, Roch Marc Christian KABORE a pris clairement date pour un certain nombre d&rsquo;initiatives fortes, visant à jeter les bases d&rsquo;une réconciliation nationale et la refondation d&rsquo;un espoir pour les générations futures. Il est temps, dans cette même dynamique, de se défaire de tous les boulets. Rompre avec les liaisons « naturelles » ou préconçues, dont certaines peuvent s&rsquo;avérer politiquement dangereuses et objectivement inopérantes, dans un contexte de gestion des affaires de l&rsquo;Etat.</p>
<p>Quand elles ne sont pas tout simplement encombrantes et compromettantes, face à d&rsquo;autres alternatives existantes, pour l&rsquo;œuvre et la haute mission du moment. <br class="autobr"><br />
L&rsquo;analyse des résultats des élections législatives du 22 novembre est édifiante de ce point de vue. Là où, agglutinés dans les principaux « grands partis » politiques, la vieille garde politique a continué à se battre et s&rsquo;entre-déchirer pour un leadership dépassé, égoïste et méprisant, les jeunes ont su prendre activement et intelligemment toute leur part naturelle à la compétition.</p>
<p>En terrassant ici et là quelques vieux « baobabs », ils ont su prendre la place qui leur revient, avec peu de moyens et beaucoup d&rsquo;ambition. Dans ce registre, les quelques jeunes qui, depuis 5 ans, ont été appelés au gouvernement sont loin d&rsquo;avoir été ridicules. Bien au contraire. Quelques-uns symbolisent et trustent littéralement à eux seuls une grande part de la réussite du programme présidentiel, par la performance et les résultats des départements ministériels qui leur ont été confiés.</p>
<p>Comme on le dit au rugby, il faut à présent transformer l&rsquo;essai. Donner à cette jeunesse volontariste davantage l&rsquo;opportunité de servir la nation, en mettant ses connaissances acérées et son enthousiasme avéré au service d&rsquo;une action gouvernementale beaucoup plus en phase avec les évolutions technologiques du moment ; une gouvernance plus vivace et plus dynamique, pour un Burkina de demain incontestablement meilleur et prospère. <br class="autobr"><br />
Le mandat de tous les défis.</p>
<p>Roch Marc Christian KABORE le sait sans doute mieux que quiconque. Ce second mandat est celui de tous les défis. En l&rsquo;adoubant largement le 22 novembre dans les urnes, le peuple burkinabè a démontré qu&rsquo;il lui fait pleinement confiance. Confiance, malgré le contexte difficile, pour ramener la paix et la sécurité au Burkina Faso.</p>
<p>Confiance en ses qualités d&rsquo;homme de foi et de pardon, pour présider à la réconciliation, à la cohésion sociale et à l&rsquo;unité nationale. Confiance en sa vision, pour faire en sorte que la transition vers une nouvelle génération d&rsquo;acteurs politiques puisse se faire dans la douceur et avec intelligence. En le réélisant le 22 novembre, les Burkinabè n&rsquo;ont pas seulement voulu confier à Roch Marc Christian KABORE la responsabilité historique de présider leur destinée pendant 5 années supplémentaires. Ils ont prouvé leur confiance en l&rsquo;homme pour tenir la barre, quelles que soient les difficultés.</p>
<p>Nul besoin d&rsquo;être un devin, pour penser et dire que dans 5 ans (Dieu lui prête vie, santé et force), le président Roch Marc Christian KABORE aura à cœur de passer le témoin à un successeur élu, dans un Burkina Faso de paix, d&rsquo;union et en développement continu. C&rsquo;est aujourd&rsquo;hui que commence le long parcours et le vaste chantier qui doivent nous mener à cette perspective porteuse d&rsquo;espérance pour notre chère patrie.</p>
<p>La page des élections est désormais tournée. Que ceux qui ont voté pour lui arrêtent de jubiler et pensent à ce qu&rsquo;ils peuvent faire, chacun au plus petit niveau qu&rsquo;il croit se trouver, pour aider le chef de l&rsquo;Etat à réussir la noble mais délicate et difficile mission qu&rsquo;ils lui ont confiée. Que ceux qui ont concouru avec lui et à qui sont allées les voix de nombreux autres compatriotes ne lui tournent pas le dos. En se disant avec amertume qu&rsquo;après tout, c&rsquo;est Roch Marc Christian KABORE qui a gagné et que celui-ci n&rsquo;a qu&rsquo;à se débrouiller avec son mandat.</p>
<p>Enfin, que tous ceux qui ont des critiques objectives à formuler et des conseils (aussi naïfs et novices soient-ils) à donner ne se taisent pas. C&rsquo;est ainsi et ensemble, que nous allons construire le Burkina. Bon vent, Excellence Monsieur le Président réélu, et que Dieu bénisse toujours le Burkina Faso.</p>
<p><strong>Sidzabda Damien OUEDRAOGO</strong></p>
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