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Scrutin du 22 novembre : L’Alliance pour la défense de la Patrie se félicite de la convergence de vues « autour de l’intérêt supérieur » du Burkina

L’Alliance pour la défense de la Patrie (ADP), organisation de la société civile de veille citoyenne, a animé, samedi 5 décembre 2020 à Ouagadougou, une conférence de presse-bilan des élections du 22 novembre 2020 et s’est, subséquemment, prononcée sur l’actualité liée à l’exploitation minière.

L’Alliance pour la défense de la Patrie (ADP) note que, malgré les difficultés qui ont jalonné le processus électoral, les acteurs politiques et les populations ont pu « s’accorder sur l’intérêt supérieur du pays afin de sauvegarder la paix, le vivre-ensemble et la stabilité ».

C’est, du reste, dans cet esprit que l’ADP dit avoir sensibilisé la jeunesse (notamment à Ouaga, Bobo, Koudougou…) à des élections apaisées et aux fins de ne pas céder à des appels à la violence. « Quand il y a une crise, vers la fin, les politiques se retrouvent toujours », étaye le président de l’ADP, Abraham Badolo.

Les responsables de l’organisation disent avoir cependant noté des dysfonctionnements, empêchant entre autres, certains Burkinabè de voter. Pour d’autres aspects de manquement, l’ADP dit se fier à la décision des juridictions compétentes sur les recours déposés devant elles. Elle estime également que la CENI (Commission électorale nationale indépendante) devra tirer leçons des insuffisances et manquements pour les fois à venir.

Pour les conférenciers, passées les élections, il revient désormais au président élu de créer les conditions d’un raffermissement de l’unité nationale, travailler à l’amélioration des conditions de vie des populations, trouver en collaboration avec toutes les forces-vives les solutions adéquates pour une lutte plus efficiente contre le terrorisme, trouver une solution adéquate au chômage à grande échelle, créer les conditions nécessaires pour un secteur de santé et une justice performante et accessible aux populations, jeter les bases d’un dialogue sincère avec les partenaires sociaux.

Le président de l’ADP, Abraham Badolo (à droite ) et son secrétaire général, attentifs aux questions des journalistes

« La stabilité, la paix sociale et le vivre-ensemble au Burkina Faso seront tributaires de l’amélioration des conditions de vie et de travail de l’ensemble des couches sociales », pense le président de l’ADP, Abraham Badolo.

La mine d’or d’Inata

« La presse, depuis quelques jours, s’est fait l’écho de la situation rocambolesque et désastreuse de la mine d’or d’Inata. La transparence de la gestion des ressources minières au Burkina étant un acte majeur qui s’inscrit dans les missions de notre organisation, nous avons décidé, à travers cette sortie de presse, d’interpeller le gouvernement sur le triste sort de cette mine avec son corollaire de désastre pour l’Etat, les ex-travailleurs et les fournisseurs qui ont été évalués à 35 milliards de FCFA. De quoi s’agit-il ? Après avoir racheté la mine d’or d’Inata en 2018, voilà bientôt trois années que la société minière de Bélahourou (SMB) est dans l’incapacité de redémarrer la production de cette mine. La question sécuritaire est avancée pour expliquer le non-démarrage des activités de cette mine », ont expliqué les conférenciers qui se disent donc indignés par ce qu’ils qualifient de « silence lourd » du gouvernement sur cette situation.

Ils invitent donc le gouvernement à y trouver diligemment une solution. L’ADP, à l’image de plusieurs autres organisations de veille citoyenne, et au moment où le Réseau national de lutte anti-corruption tient sa 15e édition des Journées nationales du refus de la corruption autour du thème « Transparence et redevabilité dans la gestion des ressources minières au Burkina Faso », demande de limpidité dans la gestion des ressources minières.

O.L

Lefaso.net

Source : lefaso.net

Faso24

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