Burkina Faso : Des syndicats contre la suppression du CEP et du second du BEPC

La Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) a fait le bilan de sa participation aux assises nationales afin d’alerter ses militants et le gouvernement sur ses points défendus. À cette position, la CNSE a témoigné une ferme opposition à la suppression du CEP, du second tour du BEPC et à toute remise en cause du droit d’accès des titulaires du baccalauréat aux universités publiques.

A propos de son abstention lors l’atelier de validation du document de base des assises nationales sur l’Education tenue du 18 au 20 novembre 2021, la Coordination a pointé du doigt la mise à la disposition tardive et une méconnaissance dudit document.

« Nous avons reçus le document de base deux jours avant la tenue de la validation. Un document de 168 pages environs. Et nous avons dit qu’il était difficile pour nous de se retrouver en tant que CNSE pour examiner le document afin d’apporter notre contribution pour la validation, d’autant plus que nous n’avons même pas participé à l’élaboration du document. On nous appelle de venir valider un document dont nous n’avons même pas connaissance, donc il était difficile », a expliqué Siaka Traoré le coordonnateur de la CNSE.

Par ailleurs, au cours de cette rencontre, les membres de la CNSE ont affirmé leur « opposition ferme » à la suppression du CEP, du second tour du BEPC et à toute remise en cause du droit des titulaires du baccalauréat à l’université publique.

« La tentative de la suppression du CEP, nous avons dit qu’il ne faudrait pas le supprimer parce que c’est un élément capital de motivation pour les apprenants. Si on supprime cela et que ça va être les notes des compositions, ça peut impacter négativement, de notre point de vue, sur l’éducation. Pour le second tour du BEPC, nous estimons que le format actuel de l’organisation du BEPC, il faut garder le premier tour et le second. C’est très important (…) Pour nous, ça pourrait participer à une augmentation du taux de réussite. Pour le baccalauréat, il ne faut pas que ce soit une manière pour réduire l’entrée des enfants au niveau des universités publiques », a soutenu Anatole Zongo, le secrétaire général  du Syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur.

Aussi à la question du pacte national avec une trêve sociale de cinq (5) ans proposé par le ministère de l’éducation nationale de l’alphabétisation et de la promotion des langues  (MENAPLN), la signature du document a été rejetée par les syndicats pour des questions de principe et de réalisme. « Si nous acceptons signer un tel acte et dans un, deux ans il y a des problèmes cruciaux, or nous avons signé un engagement, il sera difficile », a ajouté Anatole Zongo.

En ce qui concerne la mise en œuvre diligente du protocole d’accord visant à améliorer les conditions de vie du personnel signé entre syndicats et le MENAPLN, les membres de la CNSE ont indiqué qu’il n’y a pas d’autres actions à mener que celles de la mise en œuvre correcte et diligente des engagements contenus dans le protocole.

La coordination a appelé toute la communauté éducative, en particulier les parents d’élèves, à une implication conséquente dans la recherche de solutions appropriées aux maux de l’école et à ne pas se contenter de regarder faire.

Au gouvernement, la CNSE a appelé le gouvernement à faire de l’éducation une priorité et à impliquer davantage les syndicats dans les prochaines assises.

Joël THIOMBIANO (stagiaire)

Faso7

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