<p><strong>L’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié, a mis fin au « Conseil national de transition » proclamé par les partis d’opposition au lendemain des résultats provisoire de la présidentielle du 31 octobre 2020. Ce geste s’inscrit dans le cadre de l’organisation d’un dialogue national.</strong></p>
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<p>C’est sans doute « la transition » la plus courte de l’histoire politique africaine. Le 2 novembre 2020, 48 heures après la présidentielle, l’opposition ivoirienne avait annoncé la <a href="https://lefaso.net/spip.php?article100403" class="spip_out" rel="external">création d’un Conseil national de transition (CNT)</a>, qui devrait être présidé par l’ex-président Henri Konan Bédié (HKB). Un mois plus tard, le même HKB met fin à cette éphémère transition et ouvre la porte au dialogue, le mercredi 9 décembre 2020. « Je propose dès maintenant et urgemment, en accord avec toute l’opposition, l’organisation d’un dialogue national » (…) qui « remplace évidemment le CNT (Conseil national de transition) que l’opposition ivoirienne avait initialement proposé », a-t-il transmis aux médias.</p>
<p>En ce qui concerne le dialogue national, il appelle à une mobilisation de la population : « J’invite chaque Ivoirien dans chaque village, dans chaque ville à une grande marche pour le dialogue et la paix dont la date sera fixée dans les jours prochains. À cet effet, j’appelle les forces républicaines à encadrer pacifiquement cette grande marche. » HKB va encore plus loin pour demander « la libération immédiate des personnes arrêtées ces derniers mois », comme condition au dialogue national.</p>
<p>Cette sortie médiatique de Henri Konan Bédié intervient en moins d’un mois après sa rencontre avec le <a href="https://lefaso.net/spip.php?article100410" class="spip_out" rel="external">président réélu Alassane Ouattara</a> pour ouvrir la page du dialogue. « C’était une première rencontre pour briser la glace et rétablir la confiance », a déclaré Alassane Ouattara. Et HKB d’ajouter : « Nous avons pu briser le mur de glace et le mur de silence ».<br class="autobr"><br />
Le scrutin du 31 octobre 2020 avait occasionné des affrontements intercommunautaires. Selon le ministre de la Communication Sidi Touré, le bilan global s’établit à 85 morts et 484 blessés. Une crise avant le vote a provoqué la mort de 34 personnes.</p>
<p><strong>Cryspin Masneang Laoundiki<br class="autobr"><br />
Lefaso.net</strong></p>
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<p>Source : <a href="http://lefaso.net/spip.php?article101304" target="_blank" rel="noopener noreferrer">lefaso.net</a></p>
<p>Faso24</p>

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