La province de la Kossi, dans la région de la Boucle du Mouhoun, a abrité, le mardi 8 décembre 2020, l’atelier de lancement du projet dénommé « Appui pour l’autonomisation économique des couches vulnérables des quatre communes burkinabè du Groupement local de coopération transfrontalière ». Ce projet, qui bénéficiera à quatre communes situées dans la zone frontalière avec le Mali, a été lancé dans la commune rurale de Djibasso.
C’est la salle de délibération de la mairie de Djibasso qui a accueilli les participants à l’atelier de lancement des activités du projet « Appui pour l’autonomisation économique des couches vulnérables des quatre communes burkinabè du GLCT Tominian-Kossi ». Le GLCT est « une association faitière regroupant neuf communes transfrontalières dont les quatre communes du Burkina Faso à savoir Doumbala, Madouba, Kombori et Djibasso » a précisé son président Dabou Niankan.
- Dabou Niankan, président du GLCT.
C’est sous la présidence du préfet du département de Djibasso, Emmanuel Yougbaré, que ce projet de création d’unités économiques locales a été lancé. L’atelier de lancement a connu la participation des autorités administratives, des élus locaux des communes bénéficiaires, des services techniques de l’espace transfrontalier Tominian-Kossi et des techniciens en microfinances.
- Emmanuel Yougbaré, préfet du département de Djibasso.
Ce projet, soutenu par Expertise France, est né du constat que la précarité des emplois en milieu rural pousse les jeunes à délaisser les exploitations familiales pour migrer vers les villes. Il y a aussi le manque de formation adaptée et le manque d’accès aux mécanismes de soutien financier et technique. Financé par l’Union européenne, ce projet veut donc contribuer à la création et la sécurisation d’emplois durables au profit de 240 jeunes et femmes issus des couches vulnérables.
- Dabou Niankan, président du GLCT.
Dans la pratique, ce sont des jeunes et des femmes des communes de Djibasso, Doumbala, Madouba et Kombori qui seront formés dans les métiers de l’aviculture traditionnelle améliorée et de l’embouche ovine. L’objectif de cette formation initiale est de faciliter l’insertion socioéconomique et professionnelle des bénéficiaires.
- Yasmine Bako, coordonnatrice du projet.
La coordinatrice du projet, Yasmine Bako, a salué la forte mobilisation des autorités régionales et communales. Elle a expliqué que ce projet, financé par l’Agence française de développement, sous la supervision d’Expertise France, entre dans le cadre du Programme Sahel pour les régions du Nord et de la Boucle du Mouhoun.
Plus de 123 millions de F CFA seront mobilisés pour la mise en œuvre des activités. Il faut retenir que le projet vise la création de 48 unités économiques dont 40 entreprises modernes et huit unités fonctionnelles dans cette partie du Burkina.
Lawali DEMBELE
Lefaso.net
Comments
comments