<p><img class="spip_logo spip_logo_right spip_logos" alt="" src="http://lefaso.net/local/cache-vignettes/L150xH83/arton101363-e761c.png?1607988051" width="150" height="83"></p>
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<p><strong>« Cohésion nationale et engagement patriotique pour un développement durable du Burkina Faso dans un contexte d&rsquo;insécurité et de COVID-19 ». C&rsquo;est sous ce thème qu&rsquo;a été célébré le 60e anniversaire de la fête de l&rsquo;indépendance du Burkina dans la ville dans la « cité du paysan noir », Banfora, pour le compte de la région des Cascades. Mais, l&rsquo;organisation ne semble pas avoir répondu à l&rsquo;esprit de la célébration tournante et aux attentes de citoyens de la région. </strong></p>
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<p>C&rsquo;est d&rsquo;ailleurs dans un contexte de demande d&rsquo;un report des festivités du 11 décembre 2020 par des fils et filles de la région des Cascades, que s&rsquo;est tenu ce rendez-vous national tournant (<a href="https://lefaso.net/spip.php?article100390" class="spip_out" rel="external">Commémoration du 11-décembre à Banfora : Des fils et filles de la région demandent un report en 2021</a>). Trois jours après l&rsquo;évènement, l&rsquo;heure est également au bilan au sein des forces-vives de la région.</p>
<p> C&rsquo;est le cas avec ce groupe de la localité, dénommé « Cascades Leaders (CALE) », qui note que le gouvernement semble avoir décidé « d&rsquo;organiser un véritable sabotage », en escamotant les objectifs fondamentaux poursuivis par la célébration tournante entre régions (<a href="https://lefaso.net/spip.php?article101348" class="spip_out" rel="external">Fête de l&rsquo;indépendance 2020 à Banfora : « Un scandale indigne de notre nation », déplore Pr Abdoulaye Soma</a>).</p>
<p>« C&rsquo;est à Banfora que lorsqu&rsquo;on circule sur un nouveau goudron terminé et on est poursuivi et envahi par la poussière du goudron. C&rsquo;est anormal dans la gestion d&rsquo;une localité de la République. Seul le gouvernement a le secret de l&rsquo;explication de ce qui a été fabriqué à Banfora. (…). Compte tenu des retards d&rsquo;exécution de tout ce qui devait être prêt pour la célébration, un millier de leaders, allant des chefs coutumiers et traditionnels, aux anciens et actuels grands leaders de la Région, avait initié une pétition pour le report des festivités à l&rsquo;années prochaine, le temps de mieux faire correctement les choses. Le gouvernement n&rsquo;a même daigné les recevoir pour les entendre et discuter sur le bien-fondé de la demande. Pourtant, le report a déjà été concédé pour Koudougou de la région du Centre-Ouest en 2011 reporté à 2012 et pour Kaya de la Région du Centre-Nord en 2015 reporté à 2016. Même cette année des festivités nationales ont été reportées, comme le Tour du Faso et la SNC (Semaine nationale de la culture). Le report du 11 décembre de Banfora aurait pu être envisagé, au moins discuté. Cela n&rsquo;a pas été parce qu&rsquo;on a voulu forcé pour une exécution, même au rabais, comme cela été fait. La région des Cascades et ses habitants de diverses ethnies du Pays ne méritent pas cela. Aucune région du Pays ne mérite pas qu&rsquo;on bâcle ses opportunités de développement et de joie. Les chefs coutumiers et traditionnels représentatifs de la Région, entre autres le chef de canton de Banfora, n&rsquo;ont ni été associés ni été invités aux célébrations, d&rsquo;après leur témoignage. Dans quelle localité du Pays, le gouvernement peut-il aller faire une cérémonie nationale sans égards aux autorités coutumières et traditionnelles dans la localité ? Peut-on exclure de Mogho Naaba de telle chose à Ouagadougou dans la Région du Centre ? Peut-on exclure Naaba Kiiba de telle célébration à Ouahigouya dans la Région du Nord ? La réponse est non. Ce n&rsquo;est pas envisageable, ni souhaitable, ni acceptable. Nos autorités coutumières et traditionnelles ont droit aux égards des gouvernants de la République, comme on en a l&rsquo;habitude. A ce sujet, ce qui s&rsquo;est passé à Banfora n&rsquo;est autre qu&rsquo;un scandale indigne de notre Nation », s&rsquo;est attardé le conférencier et porte-parole de ce groupe de ressortissants, Pr Abdoulaye Soma.</p>
<p>Ces citoyens disent donc se désolidariser, pas de la célébration, mais de l&rsquo;exclusion de certaines communautés au cours de ces festivités. Pour eux, s&rsquo;il y a quelques individus qui ont dû tirer leur épingle du jeu, le 11 décembre 2020 laisse un sentiment de frustrations au sein des populations. Pourtant, estime Abdoulaye Soma, le gouvernement se devait d&rsquo;œuvrer et de se comporter dans le sens du thème, à savoir le rassemblement, l&rsquo;unité et la cohésion sociale, en s&rsquo;élevant au-dessus de tout esprit partisan et de clivages.</p>
<p>Par cette sortie, Cascades Leaders appelle le gouvernement à plus d&rsquo;égards et aux mêmes égards aux différentes localités et communautés qui composent le pays. « Nous restons constamment saisis, en tant que leaders, des questions de défense de la dignité et des intérêts des communautés. Cette veille continuera avec vigueur et rigueur. Le patriotisme commence au berceau et au bercail, autant on défend ici la dignité et les intérêts des localités à l&rsquo;intérieur du Pays, autant on défendra la dignité et les intérêts du Pays à l&rsquo;extérieur », annonce celui-là même qui se présente comme le porte-parole du groupe, Pr Abdoulaye Soma. En clair, Cascades Leaders entend veiller sur les chantiers dans les Cascades et se constituer une organisation de veille pour les célébrations à venir dans les autres régions (le Plateau-central reste la dernière région qui va abriter l&rsquo;évènement, le 11 décembre 2021, en principe).</p>
<p><strong>O.L<br class="autobr"><br />
Lefaso.net</strong></p>
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