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22 ans de l’assassinat de Norbert Zongo et compagnons : A Dori, le MBDHP fait l’état des lieux de la lutte contre l’impunité

Le Mouvement burkinabè des Droit de l’Hommes et des Peuples (MBDHP) section du Séno, en collaboration avec le collectif CGT-B et l’ODJ, a commémoré le 22e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo et ses compagnons. La journée a été marquée par un panel sur le thème : « Lutte contre l’impunité au Burkina Faso ; états des lieux et perspective ».

La question sanitaire du Covid-19 et l’état d’urgence dû à l’insécurité ont empêché les organisateurs, selon Abdoulaye Houeffi Dicko, président du MBDHP Séno, d’organiser une marche meeting. Ils ont alors opté pour un panel celui sur le thème : « Lutte contre l’impunité au Burkina Faso : état des lieux et perspectives ». Il a été animé par Abdoulaye Houeffi Dicko et Bangzanga Yaméogo. Selon les panelistes, les causes principales de l’impunité au Burkina Faso résident dans les multiples pratiques qu’exerce le pouvoir en place sur la justice et qui l’empêchent de faire lumière sur les crimes de sang et économiques. Ces crimes de sang sont entre autres, l’assassinant de Thomas Sankara, de Norbert Zongo et ses compagnons, du juge Nébié, etc.

les participants a la rencontre

De 1987 à nos jours, la vérité se fait attendre concernant les différents crimes perpétrés dans cet intervalle de temps. Ces crimes impunis, selon les panélistes, occasionnent des conséquences néfastes directes sur la population.

Ces conséquences amènent la population à ne plus croire au pouvoir en place et à défier l’autorité de l’Etat. Malheureusement, selon eux toujours, ces pouvoirs en place depuis le 3 janvier 1966 (chute de la première République avec Maurice Yaméogo : ndlr) font face à une société civile qui ne lésine pas sur des erreurs.

Abdoulaye Houeffi Dicko president MBDHP Seno paneliste

Photo 2 : Les participants ont été attentifs au thème traité

En plus des crimes de sang s’ajoutent les crimes économiques. Ces crimes économiques, selon Bangzanga Yaméogo, passent par le blanchiment d’argent, le pillage des richesses au profit d’une entité, la privatisation des usines et autres. De son avis, l’état des lieux donne la fermeture de plusieurs usines ou tout simplement la privatisation de ces usines au détriment du peuple burkinabè en laissant certains employés au chômage.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Daoula Bagnon

Correspondant Lefaso.net/Dori

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