L’Association des Municipalités du Burkina Faso (AMBF) a organisé un atelier le mardi 15 décembre 2020 à la mairie centrale de Ouagadougou pour valider des documents portant sur l’étude diagnostic des systèmes d’information urbains des communes du Burkina Faso ainsi que sur l’actualisation du plan d’adressage urbain des communes du Burkina Faso.
« Au Burkina Faso, les communes urbaines particulièrement Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso sont de plus en plus confrontées à des difficultés liées à une croissance urbaine non maîtrisée ». Ce sont les mots de Armand Béouindé, le maire de la commune de Ouagadougou qui a expliqué que l’usage d’un certain nombre d’outils, notamment les Systèmes d’Information Urbains (SIU) « peuvent aider à planifier et à gérer de façon efficiente les actions de développement d’une ville ».
De ce fait, il a fait savoir que le Ministère de l’Urbanisation et de l’Habitat a élaboré un plan d’action pour l’habitat et le développement urbain qui prévoit l’élaboration de Systèmes d’Information Urbains (SIU) pour toutes les villes du Burkina Faso.
Là-dessus, il a déploré que la plupart des systèmes d’information que le Ministère a mis à la disposition des communes n’ont pratiquement pas servi, pour des raisons tels que « la non maîtrise de ces outils par les acteurs clés, l’absence d’informations fiables et à jour au rythme de l’évolution urbaine, l’insuffisance et/ou la faible qualification du personnel en charge de SIU, l’inexistence et/ou l’insuffisance des ressources matérielles appropriées, l’absence d’intérêt à utiliser l’outil ».
Une réadaptation du système de planification urbaine
C’est ce constat qui a amené l’AMBF à « remettre sur la table le système de planification urbaine ». Pour ce faire, l’agence ARCADE, chargée du diagnostic des systèmes d’information et de veille des communes du Burkina Faso, a produit deux documents provisoires qui ont fait l’objet d’examens et d’amendements et de validation à cet atelier.
Il s’agit d’un rapport portant sur l’étude diagnostic des Systèmes d’Information Urbains (SIU) des communes urbaines du Burkina Faso assortie de la proposition d’un plan d’orientation stratégique suivie d’un budget et d’un manuel de procédure de mise en place des Systèmes d’Information Urbains et des Communautés Communales de l’Information Urbaine (CCIU).
Armand Béouindé a indiqué qu’à cela s’ajoute l’actualisation des plans d’adressage urbain des villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso qui, d’après lui, « résoudra les difficultés d’orientation des citadins », depuis la recomposition en 2009 de la ville de Ouagadougou qui est passée de 5 arrondissements à 12 et de Bobo-Dioulasso qui est passée de 4 à 7 arrondissements.
L’ancien adressage des panneaux de rues sera bientôt actualisé
Valentin Bayiri, conseiller technique spécial du maire de la ville de Ouagadougou a fait comprendre que le nouveau découpage des deux communes à confusion les citadins. « Par exemple (…) le secteur 28 est peut-être aujourd’hui le secteur 43, (…) donc l’adressage est en déphasage avec la réalité administrative », dit-il.
Pour ce faire, il a expliqué que ce projet qui verra le jour dès janvier 2021, va consister à reprendre l’adressage et la dénomination des rues. « Les noms des rues ne changeront pas mais ce sont les numéros de rues qui seront changés pour les accommoder aux nouvelles adresses des secteurs et des rues (…) pour que l’on puisse repérer les différentes rues, les différentes parcelles, les différentes boutiques les différentes concessions », précise-t-il.
Le maire de Ouagadougou a apprécié ces outils parce qu’ils vont « améliorer la gestion urbaine dans tous les secteurs de la vie de la cité en termes de programmation foncière (écoles, centres de santé, marchés, etc.) (et vont) renforcer la gestion des déchets, la sécurité urbaine, la mobilité urbaine, les services postaux, la fiscalité locale, le développement économique ».
Valentin Bayiri a fait savoir qu’une communauté d’information urbaine sera mise en place pour permettre aux différentes institutions qui utilisent le système d’information urbain de travailler sur une même base cartographique afin de résoudre les problèmes de gestion foncière, de gestion de proximité, de localisation des écoles, de localisation des centres de santé et permettre d’améliorer la façon dont le cadastre se porte.
Josué TIENDREBEOGO (stagiaire)
Burkina 24
Source : Burkina24.com
Faso24
Comments
comments