Les responsables de l’ONG Save the children/Burkina Faso ont initié, le mardi 15 décembre 2020, un atelier de plaidoyer avec les parties prenantes au niveau national. Le but de cet atelier est de les amener à prendre en compte la protection sociale sensible aux enfants dans les politiques, stratégies, plans et d’y consacrer des ressources.
Dans la cadre de sa mission de promotion des droits de l’enfant de manière équitable, durable et innovante, l’ONG Save the children/Burkina Faso a initié le « Projet intégré de protection de l’enfant et renforcement de l’environnement familial et communautaire (PIEREF) ». Financé par le ministère finlandais des Affaires étrangères, ce projet a été mis en œuvre dans les régions de la Boucle du Mouhoun et du Centre-Nord. Ces deux régions ont fait l’objet d’expérimentation de l’approche « Child-Sensitive Social Protection » ou protection sociale sensible aux enfants.
- Les parties prenantes présentes à l’atelier
C’est au regard des résultats enregistrés suite à cette expérience que l’ONG envisage sa duplication à l’échelle nationale. D’où l’organisation d’un atelier de plaidoyer avec les parties prenantes, pour la prise en compte de la protection sociale sensible aux enfants dans les programmes et politiques de développement tant au niveau local que national. Etaient présents à cet atelier, les maires des communes, les représentants du ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire ; du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement ainsi que le Secrétariat Permanant du Comité national de la protection sociale (SP/CNPS) et ses directions provinciales.
S’imprégner des bénéfices de l’approche
Cet atelier avait pour but de permettre aux parties prenantes de s’imprégner des bénéfices de cette approche ; de connaître les démarches et méthodologies qui permettront la prise en compte de ladite approche dans les politiques ; de prendre connaissance des prochaines étapes et de s’engager pour la prise en compte de l’approche au niveau national. « L’idée de ce plaidoyer résulte de la volonté d’assurer la durabilité et la pérennisation des acquis du projet en encourageant les communes et le gouvernement central à accorder des ressources conséquentes à la protection sociale sensible aux enfants » a indiqué le directeur pays adjoint de Save the children international au Burkina Faso, Serge Andariamandimby à l’ouverture.
- Serge Andariamandimby, directeur pays adjoint de Save the Children International au Burkina Faso.
Selon Ibrahim Boly, conseiller technique en protection sociale sensible aux enfants à Save the children/Burkina Faso, l’approche protection sociale sensible aux enfants implique plusieurs activités pour les enfants avec les ménages. Elle permet au ménage d’avoir un cash transfert tous les mois pour les besoins des enfants. A cela s’ajoute les formations sur les compétences parentales, sur la résilience des jeunes et sur la budgétisation familiale.
Une initiative qui s’attaque à la racine du fléau de la pauvreté
Pour Alizéta Zongo, représentante de la ministre en charge des questions sociales à l’ouverture de l’atelier, cette initiative est noble dans la mesure où elle s’attaque à la racine du fléau de la pauvreté : la vulnérabilité des enfants. Elle vient donc en appui à la politique nationale de protection sociale, adoptée en 2012 par le gouvernement avec la mise en place d’un secrétariat permanent du Conseil national pour la protection sociale (SP-CNPS). Pour l’occasion elle a invité l’ensemble des acteurs à prendre en compte cette approche dans leurs politiques de développement, afin de consolider la résilience des enfants et des familles, de réduire leur vulnérabilité et de mettre fin à la transmission intergénérationnelle de la pauvreté.
- Ibrahim Boly, conseiller technique en protection sociale sensible aux enfants à Save the Children/Burkina Faso
En collaboration avec le Secrétariat permanent du Conseil national pour la protection sociale (SP-CNPS), 566 ménages vulnérables bénéficient depuis juin 2018 d’un appui financier de 12 500 FCFA par mois. Parmi eux, 446 dont 311 hommes et 135 femmes ont reçu un appui financier pour les activités génératrices de revenus (AGR) à hauteur de 60 000 F CFA par ménage avec une formation pour la gestion.
Judith SANOU
Lefaso.net
Source : lefaso.net
Faso24
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