Ouagadougou abrite du 17 au 19 décembre 2020, le 8e atelier d’échanges scientifiques organisé par les laboratoires de physique de l’Université Joseph Ki-Zerbo avec le soutien du Programme scientifique international. Cet événement qui entre dans le cadre du projet Physique BUF01, est parrainé par le Pr Bila Gérard Segda.
Pour la 8e année consécutive, depuis 2013, l’Unité de formation et de recherche en Sciences exactes et appliquées (UFR/SEA), à travers ses laboratoires de Physique, organise l’atelier d’échanges scientifiques au sein de l’Université Joseph Ki-Zerbo. Ouvert, ce jeudi 17 décembre, il réunit aussi bien des physiciens, des chimistes, des mathématiciens et des informaticiens.
Dans son allocution, Pr Dieudonné Joseph Batiébo, responsable du Groupe de recherche BUF01, a indiqué que ces journées d’échanges permettront « par la critique constructive d’améliorer l’orientation des recherches en cours aussi bien pour la préparation des Doctorats que des Masters ». La particularité de cette 8e édition, à l’en croire, est l’accent mis sur la recherche-développement.
- Une vue des participants à l’atelier
« La condition d’un développement maîtrisé localement »
« Pour nous, la recherche n’est pas un luxe. Elle constitue la première des conditions d’un développement maîtrisé localement. Son efficacité ne se réduit pas au montant des crédits : une gestion rationnelle des rares ressources humaines et l’utilisation intelligente de l’aide étrangère sont des conditions tout aussi importantes, en particulier en Afrique francophone. Il appartient aux pays développés d’adapter leur coopération à ces principes, et non de pérenniser des relations de dépendance génératrices de gaspillage et de fuite des cerveaux », a soutenu le Pr Dieudonné Joseph Batiébo avant de rendre hommage aux devanciers tels que le Pr Blaise Somé, mathématicien et responsable du Laboratoire d’analyse numérique, informatique et biomathématique (LANIBIO).
- Pr Dieudonné Joseph Batiébo, responsable du groupe de recherche BUF01
Susciter de nouvelles vocations
A sa suite, le parrain de l’événement, le Pr Bila Gérard Segda, dira que l’atelier se tient dans un contexte de raréfaction progressive des chercheurs de pointe en Physique. Et l’objectif à court terme, explique-t-il « est de mettre en relation les jeunes chercheurs, les doctorants et aspirants physiciens en contact avec leurs tuteurs scientifiques.
- Pr Bila Gérard Segda, enseignant au département de Physique et parrain de l’atelier e
Cela, pour permettre non seulement de poser et résoudre par les échanges riches les difficultés techniques et scientifiques des plus jeunes, mais aussi de susciter de nouvelles vocations dans ce domaine qui en manque crucialement au niveau mondial mais plus encore dans les pays en voie de développement comme le Burkina Faso ». « A long terme, poursuit-il, il s’agit de former la relève de demain en mettant à la disposition de la communauté scientifique des spécialistes de haut niveau ».
- Photo de famille des participants avec les officiels
Evolution satisfaisante
Notons que cet atelier se tient grâce au soutient du Programme scientifique international (ISP en anglais), créé à l’Université d’Uppsala en Suède en 1961. Selon le Pr Batiébo, il vise à renforcer les connaissances scientifiques, la capacité de recherche et l’enseignement de troisième cycle en sciences fondamentales dans des pays où cette capacité est inexistante ou faible. A ce propos, Pr Batiébo dira que le volet équipement est l’un des axes forts de cette coopération entre le groupe de recherche BUF 01 avec l’Université d’Uppsala. En huit ans, Pr Batiébo note une certaine évolution. Il a relevé que plus d’une vingtaine d’étudiants préparent des Masters et des Doctorats. « Il y a un réel engouement. Ça va beaucoup mieux. », se réjouit-il.
HFB
Lefaso.net
Source : lefaso.net
Faso24
Comments
comments