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Concours « Ma thèse en 180 secondes » : Edmond Kohio N’Bagassi succède à Roch Aymar Dake

Après deux jours d’intenses activités entre doctorants, professionnels et enseignants-chercheurs, les lampions de la 8e édition des Doctoriales de l’institut 2iE se sont éteints, ce vendredi 18 décembre 2020, au sein du campus de Ouagadougou, avec à la clé la distinction des lauréats des différents concours organisés à cet effet.

« Science, innovation et entrepreneuriat pour le développement », c’est autour de ce thème que l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE) a organisé la 8e édition des Doctoriales. Cet évènement scientifique s’est déroulé les 17 et 18 décembre 2020, sur son campus de Ouagadougou. Un programme riche d’une conférence plénière, de sessions de communications orales et posters, et de concours « Ma thèse en 180 secondes (MT180) » et « Mon projet innovant en 120 secondes (MPI120) » ont été concoctés pour faire de cette édition, une édition spéciale. « Nous avons reçu 63 sessions de communication dont 38 communications orales, quatorze posters, sept candidatures au concours MT180 et quatre films au concours MPI120 », a précisé le responsable de l’école doctorale, Pr Igor Ouédraogo. La particularité de la présente édition réside dans le nombre de communications reçues de l’extérieur (plus d’une trentaine).

Le responsable de l’école doctorale (au premier ranger)

L’institut 2iE a également pu tenir les Doctoriales 2020 durant 48 heures en présentiel comme en virtuel. Des participants de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, de la Guinée, du Sénégal, du Togo et du Burkina Faso y ont pris part. Après délibération, le jury a désigné Edmond Kohio N’Bagassi vainqueur du concours « Ma thèse en 180 secondes » pour son projet de recherche sur « Orpaillage et pollution cyanurée des sols : Préservation des cultures agricoles par bio-remédiation au Burkina Faso ».

Les lauréats de l’édition 2020

« Actuellement, l’orpaillage se développe de façon exponentielle au Burkina Faso. Des recherches ont prouvé que, par jour, il y a au moins neuf tonnes de cyanure qui sont utilisées au niveau des sites d’orpaillage. Or, après utilisation, ce cyanure est mal géré. Le but de l’étude, c’est de voir si les principales cultures du pays absorbent le cyanure. Nous allons les faire pousser sur du sol contaminé ou de l’eau d’arrosage contaminée et ensuite faire des prélèvements pour voir le taux de cyanure », a expliqué M. N’Bagassi. Il succède ainsi à Roch Aymar Dake, lauréat de l’édition 2019.

Ils étaient sept candidats à prendre part à ce concours. La catégorie « Mon projet innovant en 120 secondes » a connu le sacre de Emma Brice Happi Tchuessa pour son projet « Développement de catalyseurs hétérogènes à base de latérite pour la production du biodiesel par estérification et/ou transestérification des huiles végétales ». Pour ce qui concerne le poster, le prix est revenu à Djidoula Tako.

Des doctorants en 1ère et 2è années

Son projet de recherche a porté sur l’étude du comportement mécanique de la connexion mixte bois-béton par tige d’acier-influence de la géométrie de la tige. S’agissant de la meilleure communication scientifique, la distinction a été attribuée à une femme, à savoir Philomina Arthur. Les lauréats ont chacun reçu un trophée plus une attestation. Le Pr Igor Ouédraogo a saisi l’occasion de la cérémonie pour féliciter les doctorants et surtout l’équipe technique pour son accompagnement durant ces deux derniers jours.

Remise du prix

Cet évènement a été un franc succès grâce à l’appui des partenaires professionnels et institutionnels tels que la SONABEL, l’ONEA, la Banque africaine de développement et la Banque mondiale. C’est pourquoi, le secrétaire général de l’institut 2iE, Pr Hama Yacouba, leur a exprimé ses vifs remerciements et souhaité la pérennisation de leur appui même si, révèle-t-il, « nous pouvons voler de nous-mêmes ».

Aïssata Laure G. Sidibé

Lefaso.net

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