Ouagadougou : Plus d’une tonne de poulets avariés saisie et incinérée
La Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), en collaboration avec la Direction générale de la santé vétérinaire (DGSV), a saisi environ 1,2 tonne de poulets avariés, qui ont été incinérés au Centre d’enfouissement de la commune de Ouagadougou, ce jeudi 31 décembre 2020.
Selon le secrétaire national chargé des plaintes et de suivi des réclamations de la LCB, Pascal Zaïda, tout serait parti d’une série d’alertes reçues de plusieurs personnes. « Depuis une semaine, nous avons diligenté une enquête auprès du grand marché et de la Zone d’activités diverses (ZAD) pour localiser exactement les différents sites qui hébergeaient ces poulets importés qui sont interdits sur notre territoire », a-t-il relaté.
- L’opération de contrôle est intervenue tôt dans la matinée.
La directrice de la santé publique vétérinaire de la législation, Dr Gisèle Paré, donne plus de détails. « Entre 5h et 7h du matin, nous avons procédé à une opération de contrôle inopiné au niveau des lieux de distribution de denrées alimentaires d’origine animale. Nous étions accompagnés de la Ligue des consommateurs, de la gendarmerie nationale. Nous avons procédé à la saisie des produits qui ne sont pas conformes. Il s’agit essentiellement des poulets congelés importés frauduleusement des pays européens (Hollande, Turquie), et qui n’ont pas eu l’avis favorable des services vétérinaires ».
Conformément à la législation, ces produits ont été saisis et détruits. La quantité est estimée à plus de 1,2 tonne. « C’est pratiquement une goutte d’eau dans la mer, parce qu’on regrette que la population se soit déjà appropriée cette volaille avariée impropre à la consommation », a déploré Dasmané Traoré, président de la LCB.
- La quantité de poulets avariés est estimée à plus de 1,2 tonne.
« On est allé très tôt, ils se sont dispersés »
Pour une pareille circonstance, l’on a le droit de se demander la suite réservée pour les auteurs. Pascal Zaïda a rappelé que les auteurs [vendeurs de ces poulets] devraient être interpellés. « Mais comme on est allé très tôt, ils se sont dispersés lorsqu’ils ont vu les forces de l’ordre. Voilà pourquoi on n’a pas pu mettre la main sur eux », a-t-il expliqué. Pour l’heure, la période à laquelle ces poulets sont acheminés n’est pas encore connue, a laissé comprendre le secrétaire national chargé des plaintes et de suivi des réclamations de la LCB.
En cette période des fêtes de fin d’année où la consommation de ces produits est importante, la LCB et la DGSV invitent la population à la vigilance. « Si vous voyez que ces produits ne sont pas consommés dans leurs pays de production, c’est que leur qualité est douteuse », a déclaré Dr Gisèle Paré. Elle sollicite une fois de plus l’appui des citoyens à travers des dénonciations afin de protéger la santé des consommateurs.
- La directrice de la santé publique vétérinaire de la législation, Dr Gisèle Paré (au micro).
Aux importateurs, Dasmané Traoré leur demande de ne pas privilégier l’argent. « Si ce n’était pas le cas, beaucoup s’abstiendraient à faire rentrer la volaille », s’est-il convaincu.
Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net